Mutuelle entreprise : les maladies professionnelles dues aux oxydes de fer

L’exposition chronique au fer et à ses composés, par voie cutanée ou par inhalation, est impliquée dans l’apparition des pathologies graves comme la sidérose et le cancer broncho-pulmonaire. La Sécurité sociale reconnaît d’ailleurs ces deux maladies parmi les pathologies indemnisables, c’est-à-dire qui peuvent bénéficier d’un remboursement de traitement. Or, du fait de ses propriétés chimiques, le fer est utilisé dans de nombreuses activités dont l’industrie de chimie lourde, le bâtiment, l’agriculture, le textile, l’imagerie médicale, le high-tech, etc. Il importe ainsi de prendre des mesures pour compléter la prise en charge de la Sécurité sociale.

Le fer est un métal malléable de couleur gris argenté, présent dans la croûte terrestre. Il se démarque par sa réactivité et sa facilité d’oxydation. Ce minéral joue un rôle important dans le bon fonctionnement de l’organisme humain. Il intervient également dans divers procédés industriels comme la fabrication des matériaux de transport et de l’agriculture, des composants électriques, des peintures, des cosmétiques etc. On retrouve une quantité plus ou moins importante d’oxydes de fer dans les déchets des industries, dans les canaux métalliques en désintégration et dans les eaux traitées avec les sels ferriques. Les transports ferroviaires et les réseaux souterrains en produisent également. L’émission de ces particules est également présente dans le cas d’une pollution atmosphérique importante. Au niveau professionnel, les personnes travaillant dans les mines (les mineurs de fer) sont les plus exposées aux poussières de l’oxyde de fer. Cette exposition permanente entraîne l’obstruction progressive des poumons des travailleurs. Ces derniers sont également sujets à la fumée de diesel et aux explosifs. Les ouvriers effectuant la soudure à l’arc et ceux responsables de polissage sont les plus prédisposées. Ces mines n’existent plus en France, mais la reconnaissance de la Sécurité sociale de ces deux maladies dues à la toxicité de l’oxyde de fer est désormais ouverte aux victimes.

Le fer est un élément très réactif qui s’oxyde très rapidement en oxyde magnétique, en oxyde ferrique, en oxyde ferreux. Cependant, il faut noter que le fer joue un rôle primordial à l’organisme de l’homme. Le fer est présent dans certains aliments, et lorsqu’il est ingéré, il est impliqué :

  • dans la synthèse de l’hémoglobine (transport d’oxygène par les globules rouges),
  • dans la synthèse de la myoglobine (protéine du muscle),
  • dans la production d’enzymes (Respiration et synthèse de l’ADN).

En revanche, l’oxyde de fer représente des dangers pour la santé de l’être humain, notamment pour les travailleurs qui manipulent cet élément et ses dérivés. Dans la référence Maladie Professionnelle, il convient de se référer aux tableaux 44 et 94, qui stipulent respectivement : les affections consécutives à l’inhalation de poussières ou de fumées d’oxyde de fer et la broncho-pneumopathie chronique obstructive du mineur de fer. Pratiquement, les personnes, qui travaillent dans des usines et qui se servent du fer comme matières premières, ont le risque d’être exposées à des doses plus importantes par rapport à la population en général.

Les problèmes provoqués par l’oxyde de fer peuvent être résumés comme suit :

  • les effets cancérogènes qui entraînent la sidérose,
  • le cancer broncho-pulmonaire primitif ou chronique laquelle se termine par un déficit respiratoire chronique.
  • les allergies cutanées, la pneumoconiose, l’asthme, le cancer du poumon.

A noter que le Centre International de Recherche contre le Cancer ou CIRC avait priorisé l’étude de cancérogénicité des oxydes de fer en biologie médicale et en compléments alimentaires. L’étude est en cours de finalisation.

En France, dans les DOM et dans quelques autres pays, l’infection des poumons due à l’inhalation de l’oxyde de fer ou de la poussière de fer fait partie des pathologies indemnisables. La prise en charge du régime social se trouve dans le tableau n° 44 et 44 bis RG. Pour un travailleur atteint de sidérose dû à la surcharge de particules de fer, la Sécurité sociale rembourse le traitement pendant une durée de 35 ans, sous réserve d’exposition du travailleur dans le milieu pendant, au moins, 10 ans. La prise en charge concerne le cas de pneumopathie interstitielle chronique révélé par des éléments radiographiques ou par des examens anatomopathologiques. Les travailleurs exposés à l’inhalation de poussières de ce minéral et de fumée de l’oxyde de fer sont les sujets susceptibles de contracter cette pathologie. Il s’agit notamment des ouvriers travaillant dans les industries lourdes d’extraction, de broyage, de concassage, d’émaillage de fer et de l’ocre. L’inhalation de fumée de soudage est la principale voie de contamination. Le contact prolongé et chronique peut aussi être la voie d’exposition à cet agent cancérogène.

A noter que les critères de remboursement du régime social de ces maladies se sont assouplis. Dorénavant, les travailleurs dans les mines de fer ne sont plus obligés de contracter la sidérose pour faire reconnaître le cancer broncho-pulmonaire. Cela est révisé dans le tableau n°44 bis. Ainsi, même si un mineur de fer n’est pas affecté de sidérose, il peut prétendre au remboursement s’il souffre d’un cancer broncho-pulmonaire. De plus, dans cette révision, le patient n’est plus obligé de présenter des dépôts importants d’oxydes de fer dans ses poumons. La liste des travaux pouvant provoquer cette maladie a été aussi ajoutée. Les travailleurs de polissage utilisant des oxydes de fer et la soudure à l’arc des aciers doux figurent également dans cette liste révisée.

Même s’il n’y a plus de nombreuses mines de fer en France, les précautions sont encore utiles pour ceux qui sont en contact permanent avec les particules des oxydes de fer. En premier lieu, il convient d’arroser les poussières lors de l’utilisation ou de l’extraction dans les mines de fer et la fonderie. Les ouvriers doivent également porter des masques. En outre, il faut noter que la prise en charge du régime social est limitée à la sidérose et au cancer broncho-pulmonaire. Or, d’autres maladies plus ou moins graves des poumons et des bronches peuvent aussi altérer la qualité de vie des personnes exposées au traitement de ces minerais. Dans ce cas, la souscription à une mutuelle santé permet de compléter le désengagement de la Sécurité sociale. Cette complémentaire santé intervient dans le remboursement des soins de santé en fonction de la formule choisie par le souscripteur. A titre d’exemple, ce dernier peut opter pour une meilleure prise en charge des soins courants et hospitalisations, dans les dépassements d’honoraires ou les médecins douces, etc. La comparaison des différentes propositions de mutuelles santé permet de dénicher le contrat le plus avantageux pour ses dépenses santé et son budget. En effet, nombreuses sont les mutuelles proposant cette couverture et chacune applique un tarif spécifique pour tel ou tel poste de soins. Certains contrats ne sont pas non plus modulables. D’où l’intérêt de recourir à un comparateur de mutuelles santé qui permet de trouver l’offre la plus adaptée à ses besoins.

Ces deux pathologies provoquent un déficit permanent de la respiration. La sidérose entraîne les syndromes tels que le crachat, la toux et la dyspnée. Si la personne ne suit pas le traitement adéquat, cela pourrait provoquer sur le long terme, non seulement un désordre du système immunitaire comme le foie ou les reins, mais conduit également à l’apparition de la fibrose pulmonaire. La cause en est la destruction rapide des globules rouges et l’accumulation de fer dans les tissus des poumons. La sidérose pure causée par la fumée contenant des particules de fer ne se dégrade pas normalement en cancer. Les soudeurs à l’arc et les polisseurs de l’argenterie sont susceptibles de contracter cette forme. En revanche, les mineurs de fer exposés aux particules de fer et de silice peuvent montrer des signes cliniques de micronodulaires. Cette maladie peut évoluer vers une insuffisance cardiaque et provoquer le cancer broncho-pulmonaire. Le traitement met l’accent sur l’élimination du fer dans le sang, l’apport en oxygène et la thérapie respiratoire.

Le cancer broncho-pulmonaire, quant à lui, est une pathologie provoquée par la transformation d’un type de cellules qui forme une tumeur maligne entraînant de métastases. Les chances de survie pour les personnes atteintes de ce cancer sont minces, environ 15 %. Le tabac et l’exposition aux agents cancérogènes sont les principales causes de l’apparition de cette pathologie. Les symptômes de cette pathologie sont les toux persistantes, la difficulté de respiration, les crachats sanglants, la pneumopathie, les douleurs au niveau du thorax, la perte de poids et la perte d’appétit ainsi que la fatigue. La radiographie du thorax permet de confirmer s’il y a présence de masse cancéreuse ou non. La biopsie déterminera par la suite le type de cellules dans la tumeur. Les médecins préconisent les interventions chirurgicales, la chimiothérapie et la radiothérapie dans le traitement du cancer.