Incapacité de travail : prestations de la sécurité sociale et des entreprises

Les prestations de la Sécurité sociale et des entreprises en cas d’incapacité ou d’invalidité de travail sont des garanties financières visant à compenser en partie la perte de salaire de l’employé en arrêt de travail. Les garanties, telles que les indemnités journalières en cas de maladie ou la pension d’invalidité, sont versées par l’Assurance Maladie de la Sécurité sociale et peuvent être complétées par les prestations d’une mutuelle d’entreprise, d’une société d’assurance ou d’une institution de prévoyance.

L’incapacité et l’invalidité de travail correspondent à l’état physique ou psychique d’un travailleur qui l’empêche d’exercer son activité professionnelle.

L’incapacité de travail

L’incapacité de travail fait référence à l’état physique ou psychique d’un travailleur qui l’empêche d’exercer son activité professionnelle. Cette impossibilité est temporaire et peut être partielle ou totale. Les principales raisons d’incapacité de travail sont les maladies psychiques (32%), les troubles de l’appareil locomoteur (21%), le cancer (15%), les maladies cardiovasculaires et d’autres causes mal définies.

L’invalidité de travail

L’invalidité de travail survient lorsque l’impossibilité d’exercer une activité professionnelle est définitive et totale. Elle peut être prononcée de deux manières :
1. Suite à un avis du contrôle médical de l’Assurance Maladie.
2. Trois ans après l’incapacité de travail.
Si l’arrêt de travail est dû à un accident de travail ou à une maladie professionnelle, le salarié perçoit immédiatement les indemnités journalières, sans délai de carence, et le montant des indemnités doit être majoré.

Le médecin traitant du salarié est compétent pour prescrire l’arrêt de travail en se basant sur ses constats et analyses. La certification du médecin donne lieu au versement des indemnités journalières par l’Assurance Maladie.

Les garanties de prévoyance en entreprise offrent une protection supplémentaire aux salariés en cas d’incapacité de travail. Elles se divisent en deux types de prestations : les indemnités journalières (IJ) pour les arrêts temporaires de travail et les rentes en cas d’invalidité permanente. Ces garanties complètent les revenus versés par les régimes de Sécurité Sociale et le complément de salaire fourni par l’employeur. L’objectif est de minimiser la perte de revenu en cas d’accident de travail ou de maladie professionnelle en cherchant à maintenir autant que possible l’intégralité du salaire.

Pour les cas d’incapacité de travail, qui correspondent à des arrêts temporaires pour maladie ou accident, l’assurance incapacité en entreprise offre au salarié des indemnités journalières pendant la période d’arrêt de travail. Cette prestation, connue sous le nom de prévoyance d’entreprise, s’inscrit dans le cadre de la loi de mensualisation. Les indemnités journalières ne prennent pas effet immédiatement après le premier jour d’arrêt de travail, mais plutôt après une période de franchise. Le montant des indemnités journalières versées au salarié est calculé en fonction de son salaire par la CPAM (Caisse Primaire d’Assurance Maladie).

Le versement des indemnités journalières cesse lorsque le salarié reprend le travail, lorsque les indemnités de la Sécurité Sociale ne sont plus versées, ou lorsque la durée prévue au contrat est écoulée pour l’incapacité de travail. Le versement peut également s’interrompre si le salarié atteint l’âge de la retraite pendant son arrêt de travail. Ces garanties de prévoyance en entreprise jouent un rôle crucial en protégeant financièrement les salariés en cas de problèmes de santé qui les empêchent de travailler temporairement.

L’incapacité permanente de travail équivaut à un état d’invalidité de travail, c’est-à-dire une impossibilité définitive d’exercer une activité professionnelle, totale ou partielle. Les garanties en cas d’invalidité de travail prennent la forme d’une rente qui vient compléter celle de la Sécurité Sociale, en fonction du taux d’invalidité déclaré par les professionnels de santé.

Il existe au moins 3 catégories d’invalidité liées à un accident du travail ou à une maladie professionnelle. Il faut savoir qu’au-delà d’un taux d’incapacité de 33%, les entreprises ne sont pas habilitées à verser les indemnités. De plus, si une rente doit être versée à un salarié subissant une invalidité permanente de travail, l’attribution est limitée jusqu’à la date de liquidation de la retraite. Il est possible que le contrat de prévoyance d’entreprise prévoie également le versement de capitaux pour l’aménagement du domicile du salarié suite à l’invalidité. Cette possibilité doit être vérifiée dans une clause du contrat.

Les garanties de prévoyance collective couvrent en priorité les accidents de travail et les maladies professionnelles, mais elles ne minimisent pas les risques qui peuvent survenir dans la vie privée. La portée de ces garanties permet donc aux salariés d’être couverts en toute circonstance.

Il existe néanmoins certaines limites de couverture, par exemple une couverture limitée des salariés pendant un déplacement professionnel. Un contrat collectif peut également refuser d’indemniser un accident survenu lors d’une pratique de sport dangereuse ou lors d’une ivresse avec un taux d’alcoolémie élevé, etc. À cet effet, les contrats collectifs peuvent comporter des exclusions de risques ou des limites territoriales. Une autre limite concerne les déplacements de plus de 3 mois à l’étranger.

La liste des portées et limites de la prévoyance collective n’est pas exhaustive, et il est important de lire attentivement le contenu du contrat avant de prendre une décision. Dans le cas de doutes, il est recommandé de consulter un professionnel de l’assurance pour plus de clarté. Le salarié est informé des conditions de prise en charge et des garanties proposées par la mutuelle du travail obligatoire à travers une plaquette ou une note d’information.

La Sécurité sociale accorde des indemnités journalières (IJ) au salarié en situation d’incapacité temporaire de travail. Le montant de ces indemnités varie en fonction de la durée d’invalidité, du salaire et de la situation familiale de la victime d’accident de travail ou de maladie professionnelle. En général, il s’agit d’une rémunération de remplacement avec un délai de franchise de 72 heures, pour une durée maximale de 3 ans. La Sécurité sociale fixe un plafond, évitant ainsi une perte de revenu trop importante. Pour combler cette éventuelle différence, l’entreprise est appelée à garantir à ses salariés, ayant une ancienneté de plus de 12 mois, un maintien de rémunération en cas d’incapacité de travail, en référence à la loi de mensualisation du 19/07/1978 et la Loi ANI. Il est à noter que les durées augmentent de 10 jours tous les 5 ans d’ancienneté.

Le concept d’invalidité de travail est à la fois médical et économique. Lorsque le salarié est déclaré inapte à exercer une activité professionnelle, ni à occuper un poste de travail similaire, par le médecin traitant et la Sécurité Sociale, cela signifie que le salarié n’est plus capable de percevoir son revenu.

En conséquence, la Sécurité Sociale propose 3 catégories d’invalidité, à savoir :

  • Catégorie 1 : le salarié est infirme mais a la capacité de pratiquer une activité rémunérée ;
  • Catégorie 2 : le salarié ne peut plus exercer aucune activité professionnelle ; et
  • Catégorie 3 : le salarié ne peut plus exercer aucune activité professionnelle et a besoin de l’aide d’une tierce personne pour des tâches quotidiennes. Dans ce cas, le salarié devient une personne dépendante.

Concernant les prestations complémentaires sous forme de pension d’invalidité, elles viennent compléter les indemnités accordées par la Sécurité Sociale. La pension d’invalidité, exprimée en pourcentage du revenu brut, ne peut pas dépasser le précédent salaire net du salarié et doit être allouée tous les trois mois jusqu’à la retraite. Effectivement, la pension d’invalidité est attribuée au salarié en état d’invalidité, en déduction de l’indemnité de Sécurité Sociale.