Réglementation et bénéfices des mutuelles collectives en entreprise

En France, la loi oblige tous les employeurs du secteur privé à fournir une mutuelle collective à leurs employés, exception faite pour les particuliers employeurs d’aides à domicile. L’instauration de cette couverture santé peut se faire via un accord collectif, une décision unilatérale de l’employeur, ou un référendum approuvé par la majorité des salariés. L’employeur est libre de choisir l’assureur, bien qu’une recommandation puisse être faite par la branche professionnelle. Le contrat de mutuelle doit inclure un panier de soins minimal, avec une prise en charge significative des frais médicaux, et le dirigeant doit payer au moins la moitié de la cotisation.

La loi précise que tous les employeurs du secteur privé doivent proposer une mutuelle entreprise à tous leurs salariés. L’obligation ne s’applique pas aux personnes employant des aides à domicile. L’instauration de cette couverture de santé collective peut se faire par accord collectif, par une décision unilatérale de l’employeur ou par un référendum approuvé par la majorité des salariés. Concernant le choix de l’organisme d’assurance, l’employeur peut accepter ou refuser l’assureur désigné par la branche professionnelle à laquelle il est rattaché.

Le dirigeant de l’entreprise doit prendre en charge au moins la moitié du montant de la cotisation. Le contrat doit être responsable et respecter le panier de soins minimal. Ces garanties incluent :

  • le remboursement complet du ticket modérateur sur les prestations et actes pris en charge par l’Assurance maladie
  • le remboursement complet du forfait journalier hospitalier
  • la prise en charge des soins dentaires à hauteur de 125 % de la BRSS
  • le remboursement à hauteur de 100 euros minimum tous les 2 ans pour les soins optiques
  • L’offre 100 % Santé optique, dentaire et audition

Le dirigeant de l’entreprise bénéficie d’une exonération des charges sociales sur ces versements, à l’exception de la CSG-CRDS et du forfait social pour les structures de moins de 11 employés. L’obtention de ces avantages fiscaux est sujette au respect des conditions de mise en place de cette mutuelle de groupe.

Côté salarié, ceux qui ne pouvaient pas se permettre d’adhérer à une complémentaire santé individuelle peuvent bénéficier de ce contrat à un tarif plus abordable et avec le remboursement d’un panier de soins minimal. Du fait de la participation patronale à hauteur de 50 % au moins du montant de la cotisation et du tarif négocié du contrat de groupe, cette couverture collective est généralement moins chère qu’une mutuelle individuelle. Leur conjoint et ayants-droit peuvent également bénéficier de cette garantie. Il est également possible d’étendre cette couverture jusqu’à 12 mois après le départ de l’entreprise, sauf en cas de faute lourde. En revanche, selon la loi de Finances 2014, la cotisation patronale au titre de cette complémentaire santé collective sera intégrée dans le revenu imposable à l’impôt sur le revenu du salarié, ce qui pourrait entraîner une hausse de l’impôt à payer si le montant de la cotisation patronale est élevé.

Certains salariés peuvent être dispensés de l’obligation d’adhérer à la mutuelle d’entreprise. Parmi eux figurent ceux qui bénéficient déjà d’une mutuelle individuelle lors de la mise en place de la mutuelle d’entreprise, les bénéficiaires de la CMU-C (Couverture Maladie Universelle Complémentaire) ou de l’ACS (Aide au paiement d’une Complémentaire Santé). Les salariés couverts en tant qu’ayant droit dans ce dispositif, ceux relevant du CAMIEG (Caisse d’Assurance Maladie des Industries Électriques et Gazières), de la mutuelle des fonctionnaires et agents de l’État et des collectivités publiques, ou encore du régime d’Alsace-Moselle, peuvent également être dispensés.

Si un particulier qui emploie un salarié à domicile n’est pas concerné par la loi ANI (Accord National Interprofessionnel), et que certains salariés avec un contrat de très courte durée peuvent être dispensés de l’adhésion à la mutuelle collective, tous les employeurs du secteur privé sont, quant à eux, dans l’obligation de proposer à leurs salariés cette couverture santé collective, conformément au Panier ANI.

Le Panier ANI représente une couverture minimale définie par la loi sur la Sécurisation de l’Emploi de 2013, à l’issue de l’Accord National Interprofessionnel. La mise en application de la loi ANI a été effective depuis le 1er janvier 2016. Le panier ANI précise les garanties minimales à proposer aux salariés, telles que définies par le Décret du 8 septembre 2014.

Les obligations de l’employeur incluent la mise en place de cette complémentaire santé pour tous les salariés, sans distinction d’ancienneté, de poste de travail ou de catégorie socio-professionnelle. Pour ce faire, l’employeur doit fournir un bulletin d’adhésion au salarié, qui recevra ensuite une attestation d’affiliation.

L’employeur a la liberté de choisir l’assureur, mais les partenaires sociaux de la branche peuvent recommander un organisme particulier. Cette recommandation doit être prise en compte après une procédure de mise en concurrence préalable. L’employeur peut également décider de couvrir ou non les ayants-droit du salarié, mais offrir cette option peut avoir des bénéfices en termes de motivation et de productivité.

En résumé, l’employeur doit respecter la couverture collective obligatoire, y compris pour une mutuelle des cadres, en contribuant financièrement à hauteur de 50 % au minimum des cotisations. Le contrat de mutuelle santé collective doit en outre respecter le panier de soins minimum, qui inclut notamment la prise en charge du ticket modérateur, du forfait journalier hospitalier, ainsi que des dépenses de soins dentaires et d’optique 100 % Santé .