Mutuelle entreprise maladies professionnelles dues au goudron de houille : cancer de la peau

Les chercheurs ont mené une étude clinique portant sur l’effet d’un contact avec les substances chimiques présentes dans les suies. L’étude clinique a permis de conclure que le contact prolongé avec le goudron de houille est susceptible de provoquer non seulement le cancer cutané, mais également les cancers des bronches et de la vessie. Dans cet article, nous allons exposer les conséquences de l’exposition au goudron de houille, ainsi que la prise en charge inhérente à cette pathologie.

L’exposition au goudron de houille et à ses composés chimiques nocifs peut avoir des conséquences néfastes et durables sur la santé des travailleurs exposés. Les effets de cette exposition vont bien au-delà des simples irritations cutanées et peuvent engendrer des problèmes de santé sérieux et parfois irréversibles.

Cancérigènes pour l’homme

Tout d’abord, les composés du goudron de houille, tels que les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), sont reconnus comme cancérigènes pour l’homme. L’exposition prolongée à ces substances augmente considérablement le risque de développer différents types de cancers, en particulier le cancer de la peau. Les HAP pénètrent dans les couches profondes de la peau et peuvent endommager l’ADN des cellules cutanées, entraînant des mutations génétiques et la formation de tumeurs malignes.

Inhalation de particules

De plus, l’inhalation de particules de goudron de houille peut entraîner des problèmes respiratoires graves. Les travailleurs exposés à ces particules courent un risque accru de développer des maladies pulmonaires telles que la bronchite chronique, l’emphysème et même le cancer du poumon. Les effets sur les voies respiratoires peuvent être débilitants, réduisant la capacité des individus à mener une vie normale et active.

Impact sur les yeux et les muqueuses

La peau n’est pas le seul organe exposé aux effets nocifs du goudron de houille. Les yeux et les muqueuses peuvent également être affectés, entraînant des irritations, des inflammations et des lésions oculaires. Les travailleurs exposés sont également plus susceptibles de développer des allergies cutanées, des dermatites et d’autres troubles dermatologiques, pouvant causer des douleurs et une détérioration de la qualité de vie.

Outre les aspects physiques, l’exposition au goudron de houille peut également avoir un impact psychologique sur les travailleurs. La connaissance des risques pour la santé liés à leur travail peut engendrer un niveau élevé de stress, d’anxiété et même de dépression. Les travailleurs peuvent ressentir une peur constante de développer des maladies graves, ce qui peut altérer leur bien-être mental et émotionnel.

En somme, les conséquences néfastes de l’exposition au goudron de houille sont variées et touchent à la fois la santé physique et mentale des travailleurs. La prévention de ces effets passe par une réglementation stricte, des mesures de protection adéquates sur le lieu de travail et une sensibilisation accrue aux dangers potentiels. La prise en charge médicale et sociale est également essentielle pour ceux qui sont déjà affectés par ces conséquences, afin de garantir un traitement approprié et un soutien adéquat dans leur rétablissement.

Le régime social répertorie dans le tableau n°16 bis RG les critères à prendre en compte pour la prise en charge d’un cancer causé par le goudron de houille et les suies de la fumée du charbon. Le régime général rembourse ainsi le traitement de l’épithélioma primitif de la peau pendant une durée de 20 ans si la personne est exposée au goudron de houille pendant 10 ans. Les personnes susceptibles de développer cette affection sont les travailleurs qui manipulent ou emploient les goudrons et les brais de la houille.

Le régime général reconnaît également le cancer broncho-pulmonaire primitif et les tumeurs bénignes ou malignes de la vessie. La prise en charge du traitement est effective pendant 30 ans si la personne a été exposée aux goudrons de houille, à l’huile de houille ou aux suies de la combustion du charbon pendant 10 ans. Les personnes concernées sont les travailleurs de cokerie qui s’occupent de l’entretien des fours. Les employés exposés à l’inhalation du goudron dans les usines, en fonderie de fonte, dans la fabrication de l’aluminium ou par électrolyse selon le procédé Söderberg sont susceptibles de développer ces maladies.

Le traitement du cancer de la peau nécessite des ressources financières assez conséquentes. Cependant, le remboursement des frais de soins du régime social est partiel. La souscription à une complémentaire santé entreprise permet de compléter la prise en charge de la Sécurité sociale. En optant pour cette protection complémentaire, le travailleur évoluant dans un environnement traitant ces substances cancérigènes peut choisir une protection optimale pour les soins dont il a besoin.

Certaines mutuelles proposent des garanties intéressantes en termes de qualité. Il est cependant recommandé de comparer les offres avant la souscription. Des outils de comparaison de tarifs et de services d’assurances santé en ligne existent. Il suffit de fournir quelques renseignements tels que le nom, le prénom et le niveau de remboursement des soins pour obtenir en quelques clics des devis de plusieurs mutuelles. Il est également important de vérifier des critères tels que le délai de carence et le tiers payant lors de l’adhésion. Le délai de carence est la période pendant laquelle les garanties ne sont pas applicables. Le tiers payant permet au titulaire de la carte de ne pas avancer les frais lors d’analyses en laboratoire, d’achats de médicaments en pharmacie, de consultations médicales, etc.

Il est important de noter en premier lieu que ce type de cancer apparaît notamment chez les personnes travaillant en extérieur, comme les travailleurs agricoles, les exploitants de ranch, les travailleurs routiers, les ouvriers du secteur de la construction, etc. L’exposition chronique aux rayonnements ultraviolets (UV) affecte la santé de la peau. Ces rayonnements peuvent être de longueurs d’ondes élevées ou courtes, et peuvent également résulter de coups de soleil. Ils provoquent le bronzage, les rides, le vieillissement prématuré de la peau ainsi que des brûlures, et sont préjudiciables à long terme. Si une personne est exposée à la fois aux rayons UV et au goudron de houille sans une protection adéquate, les risques de développer des lésions cancéreuses de la peau ne sont pas à négliger.

L’exposition permanente au soleil, au goudron de houille et aux produits pétroliers contenant des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) augmente le risque par le biais du processus de photosensibilisation. Des facteurs tels que la capacité de bronzage, les antécédents familiaux et l’accumulation de pigments dans la peau sont également évoqués. Ce type de cancer n’est pas très courant, c’est pourquoi les victimes ne se rendent pas souvent compte de son apparition à un stade précoce.

Il existe trois types de cancers cutanés : le carcinome, l’épithélioma et le mélanome.

  • Le premier survient principalement sur les parties du corps les plus exposées au soleil (comme le visage) sous la forme d’une lésion saillante et solide, et il peut guérir sans complications.
  • L’épithélioma, qui est une pathologie prise en charge par la Sécurité sociale, apparaît chez les personnes exposées longuement aux rayonnements solaires. Il se manifeste également sur les parties du corps surexposées aux UV, sous forme de petites lésions qui ne cicatrisent pas et qui, à un stade avancé, peuvent s’étendre à d’autres parties.
  • Enfin, le mélanome malin est le plus dangereux de tous les cancers cutanés. Il prend la forme d’un grain de beauté ou d’une tache de pigments qui peut saigner et se propager en l’absence de traitement adéquat.

Il est essentiel de réduire autant que possible l’exposition au soleil et aux substances cancérogènes nocives. Pour les travailleurs en extérieur, il est recommandé de porter un chapeau à larges bords, des lunettes de soleil et des vêtements de protection contre les rayons UV. Les travailleurs peuvent également réduire les effets du soleil en appliquant de l’écran solaire. Dans tous les cas, si une partie de la peau ne cicatrise jamais ou présente une masse anormale, il est conseillé de subir un examen cutané. Les lésions ou tumeurs cancéreuses peuvent être traitées par chirurgie, cryochirurgie, radiothérapie ou chimiothérapie accompagnée d’immunothérapie.

Cet article traite des maladies professionnelles contractées pendant l’exercice d’une activité professionnelle. En effet, les maladies professionnelles résultent de l’exposition prolongée à des risques liés à certains métiers, parfois minimisés par les employeurs et même par les employés. Cependant, il existe des travaux susceptibles de provoquer des maladies, et ces risques sont reconnus et répertoriés dans les tableaux des maladies professionnelles par le régime obligatoire de l’Assurance maladie, conformément au Code de la Sécurité Sociale en vigueur.

Ces tableaux sont régulièrement actualisés et complétés par décret, en fonction de l’évolution de la science et des techniques approuvées par la communauté des professionnels de la santé et par le gouvernement. En général, les tableaux sont répartis en trois catégories pour traiter respectivement :

  • des maladies liées aux intoxications aiguës ou chroniques,
  • des infections microbiennes ;
  • des affections résultant de postures particulières ou d’ambiances spécifiques, telles que le syndrome du canal carpien.

En ce qui concerne spécifiquement les maladies professionnelles liées à l’exploitation des goudrons de houille, on peut citer les dermites eczématiformes, les dermites pholotoxiques, les conjonctivites pholotoxiques et les lésions eczéma. La liste des principaux travaux susceptibles de provoquer ces maladies est relativement longue. En résumé, il s’agit des activités dans les cokeries, des travaux de distillation de goudrons de houille, de la fabrication d’agglomérés de houille, de la production de pâtes et de revêtements. Les travaux liés à la fabrication de l’aluminium selon la méthode de l’anode continue sont également considérés comme à risque, de même que les travaux de ramonage de chaudières, d’étanchéité et de revêtement de toitures, ainsi que d’autres tâches, notamment dans le domaine routier.