Mutuelle entreprise : les maladies professionnelles dues au nitrosourée

L’Assurance Maladie couvre diverses pathologies résultant des conditions de travail, comme celles dues à des tâches répétitives ou affectant les fonctions motrices ou psychiques. Parmi celles-ci, l’affection causée par la nitrosourée est reconnue et classifiée parmi les maladies professionnelles prises en charge. Cette affection, considérée comme une Affection de Longue Durée (ALD), bénéficie d’une prise en charge à 100% pour les examens, les soins courants, et les transports, et permet également le versement d’indemnités en cas de perte d’emploi.

Pour compléter cette couverture, il est crucial pour un chef d’entreprise de choisir une mutuelle d’entreprise adaptée, offrant des garanties supplémentaires pour une protection optimale des employés face aux risques professionnels. Faisons le point sur les spécificités de cette prise en charge.

La nitrosourée, écrite autrement nitroso-urée, est une substance chimique particulier dont la composition s’exprime CO(NH2)2NO. Ce symbole est un peu compliqué pour les non-initiés en chimie, mais plus implicitement les nitrosourées sont des composés nitroso (symbole RNO) où le radical (R) admet la fonction (UREE). A noter que les nitrosourées sont utilisées dans le cadre du traitement des tumeurs cérébrales, lorsqu’elles deviennent des médicaments reconnus à travers certains protocoles. Ces médicaments sont dérivés du N-méthyl-N-nitrosourée, et sont extrêmement liposolubles.

En effet, les composés agissent comme agents alkylants qui peuvent inhiber les changements indispensables à la répartition de l’ADN. Les nitrosourées, en sa qualité de molécules liposolubles, pénètrent la barrière hémato-encephalique. On peut distinguent plusieurs types de molécules qui constituent la nitrosourée, à savoir :

  • la carmustine,
  • la lomustine,
  • la fotémustine,
  • la streptozoncine,
  • la bédamutisne.

Les 3 premières molécules sont utilisées, notamment, dans le traitement des tumeurs cérébrales, par voie orale ou par voie injectable, selon l’ordonnance du médecin. La 4ème molécule, active par voie injectable, est utilisée dans le traitement de certaines tumeurs du pancréas. Tandis que le 5ème, également active par voie injectable, est une moutarde azotée ancienne.

En effet, en France, la Bedamustine est indiquée dans le traitement de première ligne de la leucémie chronique, puis dans le traitement de seconde ligne du lymphome non hodgkinien indolent en progression, puis le traitement en première ligne du myélome multiple en association avec la prédnisone, à l’endroit des personnes âgées plus de 65 ans qui sont non éligibles pour la greffe autologue de cellules souches. Ces termes sont très techniques, mais l’essentiel est de consulter le médecin traitant avant de prendre n’importe quelle décision médicamenteuse, surtout pour les cas des salariés exposés au nitrosourée. Ils doivent également vérifier le niveau de couverture proposé par sa mutuelle de groupe.

Les recherches scientifiques en laboratoire ont montré qu’il existait plusieurs dérivés nitrés qui peuvent entraîner l’apparition de cancer chez l’animal et chez l’humain. Les chercheurs ont en effet remarqué que les animaux exposés au nitrosourée et à des dérivés ont développé le cancer du cerveau. Ces études ont permis au CIRC de classer le N-méthyl N-nitrosourée et le N-méthyl N’nitro N-nitrosoguanidine comme des produits susceptibles de provoquer la tumeur maligne du cerveau. La Sécurité sociale reconnaît le glioblastome ou les tumeurs cérébrales sous réserve de répondre à certaines conditions :

Les patients susceptibles de bénéficier de la prise en charge sont ceux qui fabriquent et conditionnent les dérivés de nitrosourée et de nitrosoguanidine en laboratoire de génie génétique, biologie cellulaire, recherche de la mutagénèse, etc. l’appellation de la maladie est glioblastome. La prise en charge se fait pendant une durée de 30 ans.

Ces conditions se trouvent dans le tableau N°85 RG.

Remarque : pour les travailleurs qui développent ce type de cancer de cerveau en dehors de l’environnement de travail prescrit ci-dessus, ils ne bénéficient pas de la prise en charge. En effet, ce type de cancer se développe souvent sans qu’on connaisse la cause. Or, le traitement d’un cancer étant très onéreux et durable, il est vivement recommandé de souscrire à une mutuelle santé pour mieux anticiper la dégradation de santé si on travaille dans un environnement à risque. La complémentaire santé permet également compléter le remboursement des dépenses de soins non pris en charge de la Sécurité sociale. A titre d’exemple, citons entre autres certains soins de médecine douce, la chambre particulière, etc.

Pour économiser ses cotisations de mutuelle santé, il est pertinent de passer par un comparateur de mutuelles rapide. Comme son nom l’indique, cet outil sert à mettre en concurrence les offres d’assurance santé complémentaire du marché. La simulation gratuite et sans engagement se fait en quelques minutes. Cet outil fournit une aide précieuse pour effectuer une première sélection d’offres de mutuelles, parmi les nombreuses possibles.

Ce type de tumeur se développe au milieu du cerveau à partir des cellules nerveuses gliales qui nourrissent les neurones. C’est une tumeur cérébrale très connue même si sa fréquence est 1/100 000 personnes. Cette forme de grosseur tumorale se développe notamment à partir de 45 ans bien qu’elle puisse toucher tous les adultes. La multiplication anarchique peut siéger dans l’hémisphère droit ou gauche ou à d’autres endroits du cortex du cerveau, à la moelle épinière ou à l’intérieur du crâne. Cette forme tumorale se développe généralement dans l’intervalle de temps de 2 ou 3 mois. La personne qui peut être victime de cette pathologie montre les symptômes suivants :

  • elle a une hausse de tension au niveau du crâne. Ce qui pourrait provoquer des maux de tête insupportable ou des nausées dus à la compression des zones avoisinantes.
  • son comportement peut aussi être modifié avec des signes apparentés à une déficience neurologique. Le patient peut par exemple afficher des crises épileptiques, de troubles de langage, de paralysie en fonction de l’endroit où siège la forme tumorale. Ces troubles de personnalité sont accompagnés de perte progressive de mémoire.

Cette tumeur cérébrale se démarque ainsi par son agressivité et le faible risque de survie pour les patients atteints. L’espérance de vie des survivants peut varier entre 3 à 12 ans environ après le traitement adéquat. Le pourcentage de survie après l’opération chirurgicale est dans les environs de 10 %. A noter que cette forme tumorale maligne peut être transmise génétiquement.

Remarque : on recense une fréquence de 1,3 % de ce type de tumeur cérébrale en 2010. Ce qui lui fait la deuxième cause du décès après la leucémie. Les personnes qui ne sont pas en contact avec la nitrosourée peuvent développer le glioblastome ou la méningigme. Outre les conditions professionnelles, les chercheurs estiment à 5 % l’importance de facteurs héréditaires dans l’apparition de ces types de tumeurs. Une consultation médicale et un diagnostic sont ainsi indispensables pour mettre en évidence les causes des symptômes.

Le médecin traitant peut prescrire un scanner du crâne ou une imagerie par résonance magnétique pour identifier le développement d’un glioblastome. Si le patient est atteint de trouble neurologique sous-jacent, il peut effectuer un diagnostic différentiel pour déterminer l’agent pathogène provoquant l’affection. A noter que le syndrome de Turcot, le syndrome de Li-Fraumeni peuvent déclencher ce type de tumeur.

En règle générale, le traitement adéquat pour toute forme de cancer est l’exérèse ou l’extraction totale ou en partie de la tumeur. Dans tous les cas, il est recommandé de se rendre rapidement chez son médecin traitant dès que l’on a des problèmes de maux de tête violents ou des convulsions. La biopsie de la grosseur confirmera par la suite s’il s’agit d’une tumeur cancéreuse. L’opération chirurgicale peut durer 6 heures environ. Elle utilise une résonance magnétique nucléaire pour la vérification de la qualité de l’opération chirurgicale. La mutation de la molécule GMT est également utile. Le but de l’ablation est l’élimination de la tumeur et les tissus morts. Grâce à l’imagerie de neurones, il est maintenant possible de différencier les cellules tumorales et les cellules normales.

Le traitement chirurgical est assez délicat car, les cellules tumorales ont une faible capacité à se réparer. Pourtant, il est préconisé car, le traitement conventionnel s’avère inefficace pour cette pathologie. Cela s’explique par le fait que les médicaments ne parviennent pas à traverser la barrière hémato-encéphalique pour réduire ou éliminer la tumeur.

Après l’exérèse, la radiothérapie est toujours nécessaire. Cette procédure permet de tuer les cellules tumorales qui restent tout en prévenant la récidive. Le médecin peut aussi prescrire la chimiothérapie et les contrôles radiologiques pour retarder l’apparition des tumeurs cancéreuses.

Dans tous les cas, il faut souligner que les patients souffrant de glioblastome n’ont pas une espérance de vie longue. Malgré les soins palliatifs et le traitement de chirurgie mis en place après la découverte de la maladie, à peine un quart des personnes atteintes peuvent retourner à domicile. En outre, après ces traitements, ils présentent des troubles de comportement qui ne facilitent pas leur réadaptation en milieu social et nécessitent une tierce personne. Bref, pour bénéficier d’une meilleure prise en charge financière en cas de traitement coûteux, la souscription à une mutuelle est importante.