Hospitalisation en chambre particulière : les conditions de prise en charge

Le confort et la tranquillité d’une chambre individuelle lors d’une hospitalisation ont un coût. Cependant, ses avantages sont indéniables, que ce soit pour un séjour hospitalier de courte ou de longue durée en raison d’une Affection de Longue Durée (ALD), d’une maladie ou d’une opération chirurgicale. Si une personne est hospitalisée pendant plusieurs jours, voire des mois, le coût de la chambre individuelle peut s’accumuler. Pourquoi ? Tout simplement parce que les cliniques, les établissements de soins ou les hôpitaux facturent généralement la chambre individuelle à environ 60 euros par jour, bien que ce tarif puisse varier en fonction de la localisation géographique de l’établissement. Cependant, il est important de se demander si la prise en charge de la chambre individuelle est incluse dans les remboursements de la Sécurité sociale ou si elle relève de la responsabilité de la complémentaire santé.

Lorsqu’une intervention chirurgicale est prévue, le patient a la possibilité de choisir lui-même l’hôpital ou de suivre la recommandation de son médecin traitant. S’il souhaite une chambre individuelle, il doit en faire la demande lors de son admission à l’établissement. Cette demande sera accordée en fonction de la disponibilité des chambres. En termes de confort, une chambre individuelle haut de gamme peut inclure divers services personnalisés, tels que :

  • Un salon privé,
  • Un menu spécial,
  • La télévision avec Canal+,
  • Un coffre-fort, etc.

Ces services peuvent augmenter considérablement le coût de la chambre. Certains établissements proposent même différents tarifs en fonction des services offerts. La chambre individuelle standard dans un hôpital est généralement facturée à environ 43 euros. Compte tenu de ces chiffres, le coût de la chambre individuelle représente une part importante des frais liés à l’hospitalisation, en plus des dépassements d’honoraires. Comme cette option n’est pas remboursée par l’assurance maladie obligatoire, le coût total d’un séjour hospitalier peut être prohibitif pour les personnes à faibles revenus.

Lors d’une admission dans un établissement de santé, que ce soit un hôpital public, une clinique privée conventionnée, ou une clinique privée non conventionnée, l’Assurance maladie en France joue un rôle important dans le remboursement des frais médicaux. Voici comment cela fonctionne :

Hôpital public ou clinique privée conventionnée :

L’Assurance maladie rembourse généralement 80% des frais d’hospitalisation. Le reste à charge est généralement pris en charge par la complémentaire santé de l’assuré, si celui-ci en possède une. Certains soins nécessaires avant et après l’opération sont également pris en charge par l’Assurance maladie, avec des taux de remboursement différents (70% pour les soins avant l’opération, 60% pour les soins après l’opération).

Clinique privée non conventionnée :

Si le patient opte pour une clinique privée non conventionnée, le taux de remboursement de l’Assurance maladie sera plus faible que dans le cas d’une clinique conventionnée. Les frais supplémentaires liés au confort personnel, tels que la chambre individuelle, le lit pour l’accompagnant, le téléphone, la télévision, etc., ne sont pas pris en charge par l’Assurance maladie. Ils restent à la charge du patient.

Chambre individuelle et autres frais :

Les frais liés à la chambre individuelle, le forfait journalier, ainsi que les éventuels dépassements d’honoraires imposés par les spécialistes ou les professionnels de santé, sont en général à la charge du patient.

Dans certains cas médicaux spécifiques, tels que les maladies contagieuses, la chambre individuelle peut être nécessaire pour des raisons de sécurité sanitaire. Dans ce cas, le patient devra assumer seul les coûts supplémentaires, sauf si l’Assurance maladie accepte de faire une exception.

Souscription à une mutuelle :

Pour bénéficier d’un remboursement plus complet et pour couvrir les frais non pris en charge par l’Assurance maladie, il est recommandé de souscrire à une mutuelle, soit individuellement, soit par le biais de l’employeur.

Il est important de noter que toutes les complémentaires santé ne prennent pas en charge les frais de chambre individuelle. Il est donc conseillé de se renseigner avant de souscrire un contrat.

Pourquoi est-il important de se pencher sur cette question ?

Il est préférable pour le patient de connaître le pourcentage ou le montant forfaitaire pris en charge par sa complémentaire santé avant son hospitalisation. En effet, bien que le forfait hospitalier soit généralement entièrement remboursé, la situation est différente pour les chambres individuelles. La plupart des contrats de mutuelles remboursent partiellement les frais liés à cette prestation, avec une couverture maximale d’environ un tiers du coût, notamment pour une chambre de milieu de gamme à 147 euros.

En réalité, environ deux tiers des compagnies d’assurances offrent un remboursement inférieur à 50 euros par jour pour les chambres individuelles. Seulement 10% prévoient une couverture allant jusqu’à 70 euros. La facture peut donc être conséquente, sauf si le patient bénéficie d’une formule de prise en charge des frais réels. Cependant, ces garanties d’assurance sont généralement soumises à des conditions telles qu’une hospitalisation de plus de 9 jours consécutifs, etc. Dans le cas d’un accident vasculaire cérébral ou d’une ablation de tumeur, ces conditions pourraient être remplies.

Vérifiez les conditions de remboursement, le ticket modérateur et le délai de carence

Les avancées dans les soins médicaux ont permis de raccourcir les séjours à l’hôpital, et certaines interventions chirurgicales, comme la chirurgie de la cataracte, peuvent désormais être réalisées en une seule journée. Par conséquent, de nombreux patients peuvent se passer d’une chambre individuelle. Si vous disposez déjà d’une complémentaire santé individuelle, il est essentiel de vérifier les conditions de remboursement pour une chambre particulière avant de choisir cette option. Comme mentionné précédemment, même avec les remboursements de la Sécurité sociale ou de votre mutuelle, les frais d’hospitalisation peuvent être substantiels.

Supposons qu’une personne ait choisi une chambre particulière à 50 euros pendant 15 jours, en ajoutant les frais du lit pour l’accompagnant, le repas de 12 à 16 euros, les analyses médicales, les radiographies, les médicaments et le coût de l’intervention chirurgicale. Le ticket modérateur restant à la charge du patient pourrait encore être assez élevé s’il n’a pas souscrit aux garanties de remboursement des frais réels. Par ailleurs, il ne doit pas oublier de vérifier le délai de carence applicable à certains actes médicaux.

Certains patients préfèrent opter pour une hospitalisation à domicile plutôt que pour une chambre individuelle à l’hôpital. Cette option peut être suggérée par le médecin traitant, mais elle nécessite l’accord favorable du médecin coordinateur. L’avantage de l’hospitalisation à domicile est que le patient peut recevoir les soins nécessaires dans le confort de son domicile tout en évitant les frais liés à une chambre individuelle. De plus, la Sécurité sociale rembourse 60% des frais liés à l’hospitalisation à domicile, avec certains cas bénéficiant même d’une prise en charge à 100%. Si la mutuelle du patient propose le tiers payant, il peut également être dispensé de payer à l’avance les frais liés au traitement, tels que les frais de pharmacie ou de laboratoire, ainsi que les honoraires des professionnels de santé, etc.

L’hospitalisation peut parfois devenir inévitable en raison d’une maladie ou d’un accident. Cependant, il est important de noter que l’hospitalisation engendre des coûts relativement élevés, dont une partie importante n’est pas couverte par la Sécurité sociale.

Lors d’une hospitalisation, les dépassements d’honoraires sont fréquents, car plus de 70% des chirurgiens et anesthésistes pratiquent des honoraires libres qui peuvent être jusqu’à deux fois plus élevés que le tarif de référence de la BRSS (Base de Remboursement de la Sécurité Sociale). En fonction des circonstances, une journée d’hospitalisation peut coûter entre 1000€ et 4000€, en prenant en compte les frais de séjour, le forfait journalier, les dépassements d’honoraires des praticiens, la chambre individuelle et les services annexes.

Pour obtenir un meilleur remboursement de l’ensemble des frais liés à l’hospitalisation, il est recommandé de souscrire une mutuelle qui se spécialise principalement dans ce domaine. Cette option est conseillée en tant que surcomplémentaire santé si l’adhérent a également d’autres besoins de santé moins fréquents.

Choisir une mutuelle axée sur l’hospitalisation seule permet de bénéficier de taux de remboursement plus élevés en cas d’hospitalisation, tout en ayant des cotisations moins élevées. Si possible, il est judicieux d’opter pour une mutuelle qui propose un remboursement à frais réels. Par exemple, elle peut prendre en charge les dépassements d’honoraires jusqu’à 300% ou 400% de la BRSS, ainsi que le forfait hospitalier et la chambre individuelle. Certaines mutuelles vont même jusqu’à rembourser les services annexes tels que les frais de transport.

Afin de garantir un remboursement adéquat des autres frais médicaux, y compris les soins dentaires et optiques, il est recommandé de souscrire une autre mutuelle santé dont les garanties et les remboursements correspondent à la situation personnelle et professionnelle de l’adhérent.

Également connue sous le nom de “mutuelle chirurgicale” parmi la génération précédente, la mutuelle hospitalisation seule est une garantie qui ne couvre que les risques liés à l’hospitalisation. Bien que moins courante ces dernières années, cette forme de mutuelle gagne en popularité en raison des nouveaux besoins en matière de couverture santé. Une mutuelle hospitalisation seule est un type de contrat d’assurance santé qui offre exclusivement des garanties en cas d’hospitalisation.

Ce type de contrat propose des taux de remboursement plus élevés que ceux d’une complémentaire santé traditionnelle en cas d’hospitalisation, tout en ayant généralement des cotisations moins élevées. En effet, le coût d’une hospitalisation en cas de maladie ou d’accident peut rapidement devenir considérable pour le patient. En réalité, le coût d’une journée d’hospitalisation est composé de plusieurs éléments, notamment :

  • Le forfait hospitalier journalier, qui est de 20€ par jour et qui n’est pas pris en charge par l’Assurance maladie.
  • Les dépassements d’honoraires pratiqués par certains praticiens tels que les anesthésistes et les chirurgiens.
  • Le coût de la chambre individuelle, qui s’élève en moyenne à 60€ par jour et n’est pas remboursé par l’Assurance maladie. En cas d’hospitalisation prolongée, les patients peuvent se retrouver avec des factures de plusieurs milliers d’euros à régler de leur propre poche.

La mutuelle hospitalisation seule peut donc être avantageuse et intéressante en fonction de la situation du patient. Par exemple, si le budget du patient ne lui permet pas de souscrire une complémentaire santé très complète, il peut choisir de s’assurer uniquement contre le risque d’hospitalisation, à condition d’être en bonne santé. En revanche, s’il a les moyens de couvrir ses dépenses de santé habituelles sans avoir besoin d’une complémentaire, mais souhaite tout de même bénéficier d’une couverture complète en cas d’hospitalisation, il peut opter pour une mutuelle hospitalisation seule. Cette mutuelle ne prend en charge que les frais liés à l’hospitalisation, et le coût de ce type de mutuelle est généralement très abordable. Cependant, la couverture reste de haut niveau, incluant les dépassements d’honoraires, la chambre individuelle, la télévision, etc.