Mutuelle entreprise : les maladies professionnelles dues au minerai de fer

Les travailleurs exposés de manière permanente à des métaux et à des composés métalliques dans le milieu professionnel bénéficient d’une prise en charge de la Sécurité sociale en cas d’apparition de certaines maladies. Ainsi, la pathologie respiratoire telle que la broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO), causée par le minerai de fer, est indemnisée par le régime social sous certaines conditions. Zoom sur cette prise en charge et le traitement de cette affection.

Le fer est un élément chimique, de symbole Fe, extrait du minerai de fer qui est une roche composée principalement d’oxyde de fer. La teneur en fer du minerai de fer est variable selon le minéral ferrifère. Les principaux minerais de fer sont des sulfures, des oxydes et des carbonates. À noter que l’hématite est le minerai de fer type ; sous forme anhydre, elle prend le nom d’oligiste (hématite rouge), et sous forme hydratée, le nom de limonite (hématite brune). Le traitement du minerai consiste à éliminer le fer contenu dans celui-ci grâce à la réduction par le carbone. Ce processus s’effectue à haute température.

Comme tous les autres métaux, le fer peut être toxique sous toutes ses formes chimiques ou physiques, soit par inhalation, soit par ingestion de particules contaminant les aliments consommés sur le lieu de travail, ou à cause d’un manque d’hygiène des mains et du visage, qui risque de provoquer des allergies. Une exposition prolongée ou répétée peut entraîner des irritations oculaires ou des effets néfastes sur les voies respiratoires et les cellules nerveuses. Avant d’être stockée dans le foie, les reins ou les os, la toxicité du fer peut se fixer sur les globules rouges, suivie d’une élimination urinaire après quelques mois ou quelques années.

Par ailleurs, l’inhalation de poussières ou de fumées de particules de fer ou d’oxyde de fer peut entraîner la sidérose, une affection qui tend à disparaître une fois que l’exposition cesse.

L’exposition professionnelle au minerai de fer sous forme de fumées, de poussières ou de particules peut provoquer diverses pathologies respiratoires aiguës, dont la broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO). En effet, même si le tabagisme est reconnu comme facteur provoquant 80 % de ces maladies, seulement 15 % des fumeurs chroniques développent cette pathologie.

Parmi les secteurs susceptibles de provoquer cette BPCO, on retrouve les industries minières du charbon, du fer et de l’or. Les travailleurs dans les fonderies, les industries sidérurgiques et ceux dans le BTP peuvent également développer cette affection. Cela est dû à l’exposition aux poussières naturelles ou artificielles, aux vapeurs et fumées, et à la silice pour les travailleurs dans le bâtiment et les travaux publics. Les ouvriers des industries textiles exposés aux poussières végétales, les ouvriers de scieries, les agriculteurs dans les silos à grains ainsi que les ouvriers dans les usines productrices de lait ne sont pas non plus épargnés.

La Sécurité sociale propose une indemnisation pour le mineur de fer victime de cette maladie sous certaines conditions. Les détails de la prise en charge se trouvent dans le tableau n° 94 du régime général. Cette affection est indemnisée si elle entraîne un déficit respiratoire chronique de la victime. Les signes évocateurs sont la dyspnée, la toux, la sécrétion excessive de mucus bronchique et un syndrome respiratoire de type obstructif. Celui-ci doit afficher une baisse d’au moins 30 % par rapport à la valeur théorique. On doit constater cette baisse lors de crises aiguës. Si ces symptômes sont associés, le régime général propose une prise en charge du traitement pendant 10 ans sous réserve que le travailleur a été exposé au minerai de fer pendant 10 ans. Les activités susceptibles de causer cette maladie sont les travaux dans les mines de fer, le broyage de minerai de fer, et l’exposition aux poussières ou aux fumées d’oxyde de fer. En guise de rappel, les minerais de fer comprennent la limonite, la hématite, la sidérite, la pyrite, la magnétite, la goethite, le silicate, etc. Le fer est le deuxième métal le plus utilisé dans le monde, notamment dans la sidérurgie. Les minerais cités précédemment sont utilisés dans le cadre de l’extraction du fer.

Bon à savoir : le remboursement des frais relatifs au traitement de la BPCO par le régime général est souvent insuffisant, d’autant plus que le traitement se fait sur le long terme. Les ouvriers qui travaillent dans les mines de fer et les travaux de concassage ont ainsi intérêt à souscrire une complémentaire santé pour compléter la prise en charge de la Sécurité sociale. L’avantage de la souscription à cette assurance santé complémentaire réside dans le fait qu’elle permet à l’adhérent de choisir les postes de santé sur lesquels il souhaite une couverture plus performante. À titre d’exemple, citons entre autres l’hospitalisation, les actes de laboratoires et les consultations des spécialistes. Utiliser un comparateur de mutuelle permet de procéder plus facilement au choix de votre assurance santé complémentaire.

Cette affection se traduit par une obstruction permanente et progressive des voies aériennes. En France, au moins 3,5 millions de personnes sont victimes de cette pathologie. Des études suggèrent qu’elle pourrait devenir la troisième cause de décès dû à une maladie dans le monde. Voici les symptômes qui accompagnent généralement cette affection pulmonaire, qui est jusqu’à maintenant incurable : le patient présente des signes d’essoufflement, d’expectorations et de toux. L’inhalation de poussières nocives pendant de nombreuses années affecte les bronches, qui produisent plus de mucus que des bronches saines. Ce mucus visqueux doit être évacué par la toux. Les patients toussent souvent davantage le matin.

Ces symptômes ne sont pas toujours très alarmants et, parfois, les patients ne consultent un médecin que lorsque la maladie est bien avancée. L’essoufflement est un autre symptôme de la broncho-pneumopathie chronique obstructive. Le patient a du mal à respirer et présente des signes de dyspnée lors d’efforts importants. Cette altération pourrait également affecter le transport de l’oxygène de l’air vers le sang.

Cette affection pourrait entraîner d’autres complications comme l’insuffisance cardiaque, la défaillance pulmonaire ou la dépression. Cette maladie évolue insidieusement. Il est important de consulter un médecin dès l’apparition d’une toux ou d’un essoufflement le matin. Les travailleurs âgés de plus de 40 ans devront également consulter leur médecin traitant s’ils ressentent une dyspnée accompagnée d’expectorations.

Jusqu’à maintenant, cette affection ne peut pas être guérie définitivement. Cependant, si le patient consulte un médecin dès le début de la maladie, un traitement adapté pourrait ralentir son évolution. Lors de la prise en charge, à l’instar de celle proposée par mma mutuelle entreprise, l’arrêt du tabac est vivement recommandé si le patient est fumeur, car le tabagisme est considéré comme la principale cause de la BPCO. Le patient devrait également faire des exercices physiques pour renforcer son système immunitaire. Le médecin peut proposer le traitement suivant pour atténuer l’aggravation des symptômes :

La prise de bronchodilatateurs :
Ce traitement permet d’améliorer la dilatation des bronches et un meilleur apport en oxygène au patient. En général, il est prescrit sur une courte durée, mais si la maladie est à un stade avancé, le médecin pourrait prescrire un traitement à long terme.

La kinésithérapie respiratoire :
Même si la kinésithérapie semble n’avoir aucun rapport avec la maladie des bronches, elle pourrait soulager l’obstruction bronchique et améliorer l’oxygénation des tissus. La kinésithérapie pourrait également soulager les douleurs musculaires.

Les antibiotiques :
Ces médicaments, qui empêchent le développement des microbes, peuvent améliorer l’état du patient. En cas d’infection survenant chez un patient déjà atteint par le BPCO, le médecin prescrit des antibiotiques, par exemple lorsque les expectorations ont l’apparence du pus.

L’oxygénothérapie :
Le médecin prescrit ce traitement dans les cas graves d’insuffisance respiratoire chronique. Ce traitement permet d’apporter de l’oxygène à l’organisme du patient par sonde nasale ou via un masque au moins 15 heures par jour, améliorant ainsi sa survie.

L’éducation thérapeutique :
Cela concerne la gestion des exacerbations, l’arrêt du tabac, le suivi d’un régime alimentaire adéquat, la méthode d’inhalation des médicaments, etc.

Le vaccin antigrippal :
Les personnes âgées et les travailleurs à risques devraient se faire vacciner pour éviter l’aggravation de la maladie en cas de grippe, qui peut diminuer leur capacité respiratoire. La vaccination antipneumococcique est également recommandée si les symptômes s’aggravent.