Mutuelle entreprise : les maladies professionnelles dues au mercure

De nombreuses recherches ont démontré la toxicité de mercure. Ce métal est utilisé dans la fabrication des ampoules fluorescentes, des anciens modèles de thermomètre et de tensiomètre, dans la conservation des semences, dans la préparation de produits cosmétiques, dans la fabrication des amalgames dentaires, etc. Or, ce corps métallique liquide d’un blanc d’argent sous forme de vapeur peut affecter gravement les reins, le cerveau, le système endocrinien, la vie cellulaire. Le mercure est ainsi évoqué comme responsable de l’apparition de certains cancers et de leucémie. La Sécurité sociale prend en charge le traitement des signes rénaux et neurologiques survenant lors de la manipulation ou contact permanent de ce produit dans le milieu professionnel. Quelle est la prise en charge liée à cette affection, et quels sont les remboursements qui y sont associés ?

L’Assurance-maladie impose certains critères précis pour la prise en charge de certaines pathologies et symptômes contractés en service. Ces maladies professionnelles indemnisables sont répertoriées dans une liste de 98 tableaux professionnels. 56 de ces tableaux concernent les pathologies secondaires et les intoxications ; 21 pour les maladies infectieuses et 21 pour les maladies causées par les conditions de travail et les gestes répétitifs au travail.

Concernant les maladies causées par la manipulation ou l’inhalation du mercure, les conditions sont inscrites dans le tableau numéro 12 du régime agricole. Les travailleurs susceptibles de bénéficier du remboursement de la Sécurité sociale sont ceux qui emploient et manipulent le mercure, ses amalgames et ses combinaisons au cours des travaux tels que le traitement, la conservation ou l’utilisation de semences. Ceux qui font le traitement des peaux et des poils d’animaux peuvent aussi contracter les maladies dues au mercure dans ce tableau.

La durée des prises en charge

  • pour l’encéphalopathie aiguë, l’assurance maladie propose une prise en charge pendant 10 jours
  • s’il s’agit d’un signe neurologique de tremblement intentionnel, la prise en charge de la Sécurité sociale dure un an, la même durée pour l’ataxie du cervelet.
  • la néphrite azotémique bénéficie également d’un remboursement de traitement pendant 1 an.
  • en ce qui concerne la stomatite, le délai de prise en charge est de 30 jours contre 15 jours pour les coliques et les diarrhées.

Bon à savoir : les chercheurs ne parviennent pas encore à déterminer dans quelle mesure le mercure contenu dans l’environnement professionnel pourrait provoquer l’atteinte des fonctions néphrologiques ou neurologiques. Même s’ils savent que l’intoxication pourrait survenir à partir de 100 ug/l du sang. C’est dû au fait qu’on connaît très mal le nombre de la population soumise à cette exposition toxique du mercure. Quoi qu’il en soit, il faut retenir que l’Assurance-maladie ne reconnaît comme maladie professionnelle l’atteinte rénale ou neurologique qui ne répond pas aux conditions d’environnement professionnel et aux manifestations citées ci-dessus. Il faut savoir que c’est à l’assuré d’apporter la preuve qu’il a été exposé à ce risque.

C’est la raison pour laquelle de nombreux travailleurs préfèrent souscrire à une assurance santé complémentaire qui viendra compléter la prise en charge de la Sécurité sociale. Certaines mutuelles santé proposent des tarifs et des garanties intéressantes. En outre, il est possible de personnaliser son contrat en optant pour une garantie optimisée relative à la dépense santé adaptée à ses besoins, par exemple : hospitalisation à 200 %. Comme on retrouve de nombreuses structures mutualistes sur le marché, il est aussi judicieux de mettre en concurrence leur offre. Pour cela, les intéressés peuvent recourir à un outil de comparaison de mutuelles entreprise en ligne. Cet outil gratuit permet de dénicher en quelques minutes la mutuelle moins chère. Il suffit par la suite de vérifier des détails comme le délai de carence, le tiers payant, le cas d’exclusions, etc.

Indissociable de l’or, le mercure qui est un métal liquide à température ambiante est un métal pythique du Moyen-Âge. En cas d’ingestion par accident même, les sels de mercure inorganiques sont toxiques pour les reins. Et même pour la peau et les yeux, cette substance est irritante et corrosive. L’inhalation des vapeurs cause certainement la pneumonie et peut attaquer le système nerveux central.

Les symptômes de ces maladies peuvent être retardés, c’est la raison pour laquelle les travailleurs qui sont exposés à cette substance doivent suivre des observations médicales régulières. Par ailleurs, des fiches de sécurité chimique internationales sont conçues pour reconnaître et maîtriser la situation. Dans ces fiches, l’on découvre qu’une contamination dangereuse de l’air est atteinte rapidement, en cas d’évaporation du mercure à 20°C.

En outre, le travailleur ou le sujet qui s’expose de manière prolongée ou répétée au mercure subit une irritabilité, une instabilité émotionnelle, des troubles mentaux, des troubles de mémoire, des troubles de la parole, et peut endurer des tremblements. L’exposition à cette substance peut également provoquer une décoloration des gencives, mais pire encore, elle entraîne des effets toxiques sur la reproduction et/ou sur le développement chez l’homme.

L’OMS estime certaines doses tolérables, à savoir une dose de 0,3mg/personne comme dose hebdomadaire, dont 0,2mg sous forme méthylmercure. Aussi, la dose tolérable dans l’eau potable est de 1microgr/L, car une dose supérieure à 4 microgramme/jour/personne de mercure est un danger qui entraîne vraisemblablement des troubles tel qu’il est annoncé supra.

Dans le domaine professionnel, l’hydrargyrisme est identifié comme maladie professionnelle des ouvriers qui évoluent dans la métallurgie du mercure. Les symptômes de cette maladie chez les ouvriers sont : la détérioration du cerveau, les tremblements, les problèmes sanguins (anémie), les troubles digestifs, l’insuffisance rénale.

D’abord, il faut rappeler que la déclaration des maladies professionnelles dues au mercure est obligatoire en France. Pour le cas des signes d’atteinte des reins, elle se manifeste notamment chez les travailleurs exposés au vapeur de mercure. L’inhalation de mercure chauffée peut aussi produire des effets nocifs sur le système nerveux, l’appareil respiratoire et digestif. La victime pourrait montrer les symptômes suivants : fatigue extrême accompagnée d’un état fiévreux et de frissons. En cas de dose élevée de concentrations de mercure, la victime affiche une augmentation de teneur en protéine dans les urines ainsi qu’une insuffisance rénale. L’exposition à forte dose peut aussi causer une augmentation de la pression sanguine et un rythme cardiaque accéléré.

D’autres symptômes alarmants peuvent aussi survenir en fonction du taux de concentration de la vapeur de mercure. La personne atteinte peut ressentir de la douleur à la poitrine. Elle peut cracher du sang et avoir une insuffisance respiratoire ou une inflammation de poumons. Ces poumons peuvent même accumuler du fluide, ce qui pourrait entraîner de décès par une insuffisance respiratoire. D’autres signes cliniques comme le tremblement des membres du corps humain (mains, bras, paupières, lèvres…), l’insomnie, la perte de mémoire, les maux de tête, l’engourdissement dû à la baisse de sensation, la crampe musculaire et la baisse de capacité de la conduction nerveuse peuvent aussi arriver.

A noter : le mercure provoque des irritations au niveau cutané, en cas de contact. Il faut donc veiller à travailler avec des protections, si présence de cette substance à proximité. Il faut également noter que l’absorption du mercure par voie cutanée peut entraîner l’apparition des symptômes pré-cités.

Le dysfonctionnement des reins est une des maladies difficiles à soigner. Cela s’explique par le fait que l’apparition des symptômes est lente. Il est même possible que le patient ne présente des symptômes comme la fatigue, la hausse de la tension artérielle, le trouble de l’équilibre, la perte d’appétit, les démangeaisons, le gonflement, production insuffisante d’urine, etc. Dans tous les cas, le travailleur doit se rendre chez son médecin traitant dès qu’il montre des signes inhabituels.

Le traitement de l’insuffisance rénale chronique se fait par dialyse ou greffe de reins. Pour diagnostiquer la maladie, le médecin prescrit un dosage de la créatinine sanguin et une recherche de l’albumine dans l’urine. La dialyse péritonéale peut se faire à domicile tandis que l’hémodialyse s’effectue souvent dans une unité d’hémodialyse médicalisée car, il nécessite la présence d’un médecin.

La greffe du rein atteint est le traitement le plus recommandé pour restituer la capacité des fonctions rénales. Cependant, la greffe doit être accompagnée d’un traitement immunosuppresseur pour éviter un problème avec le rein transplanté. A noter que le fait de vivre avec un seul rein n’impacte pas sur la santé du donneur de l’organe.

Concernant le traitement des signes neurologiques, le médecin traitant prescrit souvent des médicaments pour aider la personne à retrouver la stabilité de ses nerfs. Dans tous les cas, les mesures préventives telles que le respect de la réglementation du bon état des équipements de travail et des consignes de sécurité contre l’aspiration des vapeurs toxiques dans le milieu professionnel sont importantes. La limitation d’aliments riches en sel et en sucres rapides, le régime alimentaire riche en fruits et légumes, l’arrêt de tabac et la consommation hydrique suffisante permettent aussi de prévenir l’aggravation de l’atteinte rénale.