Mutuelle entreprise : les maladies professionnelles dues aux carbures métalliques frittés

La fibrose pulmonaire, caractérisée par la croissance anormale des tissus fibreux dans les poumons, entraîne une rigidité pulmonaire, réduisant la capacité respiratoire et les échanges gazeux. Cette pathologie, ainsi que l’insuffisance ventriculaire droite qui peut en découler, sont prises en charge par l’Assurance maladie si elles sont liées à l’exposition aux poussières de carbures métalliques frittés.

Nous abordons ici les critères de prise en charge par le régime général, les symptômes à surveiller et les mesures préventives essentielles. Pour ceux qui recherchent une couverture plus complète, une mutuelle d’entreprise peut offrir des avantages supplémentaires significatifs, réduisant les coûts non couverts par la Sécurité sociale.

Ce matériau résulte de l’alliance de carbone et de tungstène. Il est reconnu par sa dureté et il sert notamment à faire des alliages dans la fabrication des outils comme les scies, la fraise, les balles de munitions, etc. Sa forme frittée est aussi très exploitée dans la confection des outils tranchants. Dans ce cas, le cobalt lui confère l’élasticité nécessaire. Il sert également dans le revêtement des appareils comme la centrifugeuse à cause de sa caractéristique résistant à la corrosion. Le frittage est une technique qui consiste à faire chauffer des poudres fines et à les assembler pour former des produits d’une certaine consistance. Ces derniers sont ensuite utilisés pour former des pièces mécaniques.

Les carbures métalliques peuvent désormais se décliner en plusieurs sortes. Dans ce genre de produit, le carbone peut être associé à du calcium, du fer ou bien d’autres. Dans tous les cas, ce genre de produit est très présent dans les industries et les entreprises. Et pourtant, ce sont des facteurs à risques pour les salariés.

Syndrome irritatif :
Les personnes âgées sont notamment les plus à risques face au syndrome irritatif. Néanmoins, en fonction de votre niveau d’exposition à des carbures métalliques, vous pouvez en être victime bien plus tôt. Il est facile de reconnaître ce type de maladie. Vous avez des brûlures fictionnelles ? Vous faites des allers et des retours fréquents aux toilettes ? Vous avez des fuites urinaires ? Il y a de fortes chances que ce soit le syndrome irritatif.

Asthme :
Présent chez les petits comme chez les adultes, l’asthme est l’une des maladies les plus courantes en France. Pour les adultes toutefois, il s’agit d’une conséquence immédiate d’une longue exposition à des carbures métalliques. L’asthme se traduit comme étant une difficulté à respirer. Les patients atteints de cette maladie ont une sensation d’oppression dans la poitrine.

Pneumopathie d’hypersensibilité :
Les carbures métalliques peuvent également causer des brûlures au niveau des poumons. Ce qui peut entraîner ce qu’on appelle la pneumopathie d’hypersensibilité ou PHS ou encore AEE. C’est une maladie très rapide. Quelques heures seulement après votre exposition, vous ressentirez des frissons, de la fièvre et des douleurs dans la poitrine.

Fibrose interstitielle diffuse :
Il s’agit encore d’une maladie qui touche directement les poumons et qui peut entraîner des difficultés à respirer. Quelques mois après votre exposition à des carbures métalliques, vous ressentirez comme une fatigue chronique ; vous aurez des toux, etc.

L’Assurance maladie reconnaît plusieurs cas de fibrose comme celui dû à l’amiante dans le tableau numéro 30, dû aux poussières de bois dans le tableau numéro 47, au carbure métallique frittée dans le tableau numéro 70 Bis RG.

Il est important de connaître les conditions relatives au remboursement du régime général du traitement des affections respiratoires dues à ce matériau dur contenant du cobalt dans le tableau numéro 70 bis RG. les travailleurs susceptibles de bénéficier de la prise en charge sont :

  • Ceux qui fabriquent ou transforment le carbure métallique fritté.
  • Ceux qui affûtent les outils et pièces fabriqués avec ce matériau,
  • ceux qui fabriquent ou transforment les alliages à base de cobalt sont également indemnisés.
  • ceux qui font de soudure en se servant de super-alliages à base de cobalt peuvent également être indemnisés s’ils contractent l’affection pulmonaire.

Le régime général propose une réparation aux dommages pendant 15 jours si la victime souffre de syndrome respiratoire irritatif comme la toux ou la dyspnée après qu’elle a été de nouveau exposée au risque. S’il s’agit d’un cas de broncho-alvéolite aigu avec des signes cliniques, sa prise en charge est de 30 jours.

Pour le cas d’une fibrose pulmonaire diffuse avec des symptômes radiologiques et troubles fonctionnels, l’Assurance-maladie propose une réparation financière pendant 20 ans. Pour percevoir cette indemnisation, l’ouvrier victime devra fournir une confirmation radiologique des complications de ses fonctions respiratoires avec des signes généraux comme la perte de poids, la fatigue, etc. L’infection pulmonaire et l’insuffisance ventriculaire droite seront aussi indemnisées pendant 20 ans.

Bon à savoir : la prise en charge du régime social étant limitée pour ces travaux uniquement, la souscription à une assurance santé complémentaire aide à avoir une meilleure prise en charge en cas d’autres problèmes respiratoires ou d’autres pathologies. En effet, avec cette solution, le souscripteur peut choisir une garantie spécifique liée au poste de soins dont il souhaite un remboursement optimal, par exemple : l’hospitalisation.

Par ailleurs, les tarifs d’une complémentaire santé varient d’une mutuelle à une autre. Le meilleur moyen pour dénicher et choisir une assurance santé complémentaire pas chère consiste à recourir à un comparateur de mutuelles. Cet outil gratuit permet de trouver en quelques clics la meilleure proposition de mutuelle santé. L’utilisateur aurait juste par la suite à s’informer sur les détails comme le montant de la prise en charge, les cas d’exclusion, le tiers payant et le délai du remboursement, etc.

Le patient souffrant de cette affection présente un tissu cicatriciel au lieu d’un poumon sain. Cela provoque la baisse définitive de sa capacité de diffusion d’oxygène. La personne malade pourrait montrer les signes cliniques suivants :

  • elle s’essouffle progressivement lorsqu’elle fait un effort physique.
  • elle tousse d’une façon chronique et sa toux est sèche.
  • elle montre les signes de fatigue et d’asthénie accompagnée d’une sensation de gêne au niveau de la poitrine.
  • elle perd l’appétit et commence à perdre aussi du poids.

Ces symptômes surviennent souvent chez les personnes âgées de plus de 50 ans. Ils peuvent apparaître quelques temps ou quelques années après le début de la maladie. A ces syndromes s’ajoute la coloration bleue des lèvres parce que les tissus manquent d’oxygène. Le patient pourrait aussi montrer des taches blanches à la base des ongles voire une déformation des doigts. Par ailleurs, le manque d’oxygène dans le sang affecte également la pression artérielle et pourrait provoquer à son tour une insuffisance ventriculaire droite. Dans ces cas graves, le patient atteint de fibrose pulmonaire peut avoir des jambes enflées, des pulsations très visibles du cou.

L’exposition à un facteur environnemental néfaste pour la santé du poumon comme dans un lieu de travail où il y a le carbure métallique fritté, l’asbestose, la silicose, le chlore et le dioxyde de souffre est la première cause de cette pathologie.

Les personnes qui inhalent des poussières contaminées par des sources contenant de bactéries peuvent aussi contracter cette maladie. La consommation de tabac pourrait augmenter le risque. Par ailleurs, à la base d’apparition de cette affection, on retrouve également les infections et des pathologies comme la sarcoïdose, la polyarthrite rhumatoïde, la sclérodermie… La prédisposition génétique est également impliquée dans certains cas. Enfin, le fait de consommer des médicaments comme la méthotréxate, le busulfan, l’amiodarone, le bléomycine… ainsi que la radiothérapie des seins peuvent également favoriser son apparition.

Le diagnostic repose premièrement sur une radiologie et des analyses sanguines. Le médecin pourrait aussi prescrire un test de tomodensitométrie pour déterminer l’état des poumons. Pour ce faire, il pourrait demander au patient de faire des efforts pour évaluer sa faiblesse. En cas de soupçon d’une fibrose, il proposerait une biopsie du poumon sous anesthésie générale. Cette intervention chirurgicale permet d’insérer plusieurs tubes dans la paroi thoracique. L’un de ces tubes a pour fonction de prélever un échantillon du tissu du poumon. L’examen du morceau par microscope aide à déterminer la caractéristique de la fibrose et la présence de certains éléments comme les poussières de métal dur. L’intervention peut être réalisée en ambulatoire et nécessite peu de temps d’hospitalisation.

Concernant le traitement de cette pathologie, s’il y a présence de tissu cicatriciel, la cicatrisation est irréversible, mais il est seulement possible de prévenir ou de ralentir l’aggravation des symptômes. Dans les cas graves, le médecin pourrait envisager la transplantation de poumons ou la greffe pulmonaire pour les patients encore jeunes. Le médecin pourrait également prescrire l’utilisation des immunosuppresseurs afin de lutter contre l’apparition d’une nouvelle fibrose. Ils permettent d’atténuer l’inflammation pulmonaire ainsi que la formation du tissu cicatriciel. De plus, il n’est pas inutile de souligner qu’il est recommandé d’arrêter de fumer. En effet, dans le cadre du traitement, une oxygénothérapie est parfois mise en place. On peut également ajouter à cela, le fait que fumer est néfaste sur le plan pulmonaire.