Mutuelle entreprise : Les maladies professionnelles dues au grillage des mattes de nickel

Le nickel est un métal d’un beau poli, malléable et dur qui n’est pas beaucoup utilisé à l’état pur. Il peut être recyclé à l’infini pour élaborer de l’acier inoxydable, utile dans la fabrication des équipements ménagers comme l’évier, les casseroles, les plats, les cuillères ainsi que des outils pour la chirurgie et pour l’industrie agroalimentaire, en bâtiment, en chimie, en pétrochimie, dans le superalliage des aviations modernes, dans les écrans téléviseurs, les semi-conducteurs, etc. Or, lors de la chauffe à température des mattes de nickel et lors de son raffinage, les employés peuvent contracter le cancer de l’éthmoïde, de sinus de la face et le cancer bronchique primitif. Ce minerai est d’ailleurs considéré comme agent cancérogène pour l’homme dans le CIRC. Les traitements de ces trois pathologies sont pris en charge par le régime social. Tour d’horizon sur le remboursement de la Sécurité sociale et les mesures préventives pour éviter ces maladies.

L’exposition professionnelle au nickel reste une préoccupation majeure de santé publique, nécessitant des stratégies de prévention efficaces pour minimiser les risques de maladies graves. Les employeurs doivent implémenter des mesures de sécurité strictes et fournir des équipements de protection adéquats pour protéger les travailleurs de l’exposition directe. De plus, la sensibilisation sur les dangers associés à ce métal est cruciale pour assurer une manipulation sûre.

En complément des mesures de sécurité, la prise en charge financière des maladies liées au nickel est également essentielle. Le remboursement des soins par le régime social souligne l’importance d’une couverture adéquate, mais il est souvent nécessaire de compléter cette protection avec des assurances supplémentaires. Pour les entreprises cherchant à offrir des garanties supplémentaires à leurs employés, il est conseillé de consulter le tableau comparatif des meilleures mutuelles d’entreprise, afin de choisir une option qui réponde efficacement aux besoins spécifiques liés à l’exposition au nickel.

Une tumeur cancéreuse provoquée par les opérations de chauffage ou de traitement du nickel peut être considérée comme maladie professionnelle en France. Ce qui signifie que le régime général rembourse les frais de soins de ces pathologies. Les employés travaillant dans les industries de métallurgie utilisant le nickel et ceux fabriquant les équipements à la base de ce métal sont les plus concernés. La survenue de cette maladie grave pourrait être découverte lors d’un accident de travail ou d’un bilan médical, etc. L’intéressé doit apporter la preuve de son exposition au risque à sa caisse d’assurance maladie pour bénéficier de la prise en charge. Pour le cancer de l’ethmoïde et de sinus de la face et le cancer de bronches dus aux opérations de grillage de nickel, par exemple, le régime général effectue la prise en charge pendant 40 ans. Cette indication se trouve dans le tableau n° 37 Ter RG.

La gratuité des soins concerne les consultations chez le praticien ou l’auxiliaire lorsque le patient présente le volet n°2 ou chez le pharmacien s’il présente le volet n°3. En cas d’arrêt de travail, le patient salarié perçoit également des prestations en espèces, c’est-à-dire des indemnités journalières. Il touche cette prestation dès le premier jour de l’arrêt de travail et non pas après le délai de stage comme dans le cas d’un arrêt de maladie ordinaire. Le montant des indemnités est calculé sur la base du salaire dans la dernière fiche de paie avant l’accident. Pendant les 28 jours, la victime du cancer dû au nickel perçoit la moitié du salaire journalier de base, puis les deux tiers. Le reste sera complété par l’employeur pour assurer le maintien total de son salaire.
Le salarié ne peut être licencié au cours de son arrêt de travail, induit par la maladie. L’employeur a la possibilité de faire appel à un médecin salarié pour vérifier si l’origine de la maladie est bien professionnelle.

Si le médecin traitant délivre un certificat final indiquant la fin des arrêts de travail, le salarié peut reprendre son poste. Cela signifie qu’il est complètement guéri et ne présente pas de séquelles. Toutefois, s’il présente des séquelles après le traitement, le régime général versera une rente en fonction de son incapacité permanente partielle (IPP). Cette rente s’élèvera à 40% du salaire que touchait le salarié avant son arrêt, si ce dernier est obligé de faire appel à une aide à domicile.

Les industries qui font l’extraction, la fusion, la grillage des mattes de nickel doivent assurer :

  • l’hygiène des équipements et du milieu du travail
  • le maintien en état des machines
  • l’élimination des déchets
  • les mesures préventives pour éviter les risques spécifiques
  • le respect de règlementation du temps de travail
  • la conformité à la règlementation concernant l’aération, la ventilation, l’installation électrique, la sécurité de travail etc.
  • l’utilisation des équipements de travail pour protéger les ouvriers (port d’un masque etc)
  • la formation à la sécurité des ouvriers et des employés
  • la visite médicale lors de l’embauche
  • la surveillance médicale renforcée pour les salariés et les travailleurs handicapés
    exposés à cet agent cancérogène.

La liste est non exhaustive, mais l’ouvrier, de son côté V devrait aussi souscrire à une complémentaire santé individuelle en complément de la mutuelle collective de l’industrie dans laquelle il travaille. Cette couverture supplémentaire permet de couvrir certaines dépenses relatives au traitement onéreux du cancer.

La tumeur maligne de l’éthmoïde représente 20% des tumeurs malignes de sinus. Il se développe au niveau du labyrinthe de l’éthmoïde. Le médecin traitant ne parvient à diagnostiquer cette pathologie que tardivement. Outre l’exposition à la grillage des mattes de nickel, l’exposition au tanin et au travail de bois (travaux de ponçage) et au chrome est également incriminée dans la survenue de symptômes de cancer. Les signes évocateurs d’un adénocarcinome dans la partie éthmoïdal sont le larmoiement, la confusion mentale, l’obstruction nasal, la désorientation dans le temps et dans l’espace, la déformation faciale selon la gravité de l’infection, etc.

Quant au cancer du sinus de la face, il ne constitue qu’un très infime pourcentage des maladies cancéreuses. Les plus prédisposés à cette tumeur maligne sont les hommes de plus de 50 ans. Il se localise notamment au niveau du sinus maxillaire et sa phase d’apparition après l’inoculation par la maladie est longue. Les syndromes d’une infection cancéreuse peuvent être un œdème de la paupière inférieure, une chute de la paupière, une paralysie des yeux, une diplopie, etc. Lors de l’examen, le médecin peut découvrir un polype bénin qui cache une lésion cancéreuse.

En ce qui concerne le cancer primitif des bronches, ce type de tumeur maligne débute dans la muqueuse des bronches et il est le type de pathologie cancéreuse le plus fréquent chez les hommes. Toutefois, il peut survenir aussi chez les femmes et les adultes jeunes. Les symptômes évocateurs peuvent être les crachats variables et sanguinolents, la toux persistante et inquiétante, le gêne de respiration, la respiration sifflante, les douleurs au niveau du thorax, le changement dans la voix, la pleurésie purulente, la dégradation de l’état général (anorexie, asthénie, fièvre etc.).

Le coût du traitement d’une tumeur ou d’une lésion cancéreuse revient souvent cher. Voilà pourquoi, nous conseillons la souscription à une mutuelle santé. Après l’examen clinique, le médecin traitant propose souvent une association d’opération chirurgicale et d’une radiothérapie. L’exérèse permet d’enlever le nodule ou les lésions cancéreuses. Le médecin peut conseiller également la chimiothérapie, en complément après l’intervention chirurgicale, au cas où une récidive est à craindre. Le taux de la survie dépend de l’état du malade et de sa réponse aux traitements préconisés. Dans le cas d’une chimiothérapie, la plupart des patients peuvent rester en vie après 10 ans. A noter que le cancer est encore incurable jusqu’à maintenant, mais il est possible de garder en vie le patient atteint.

Le Centre International de Recherche contre le Cancer ou CIRC a classé les composés du nickel dans le groupe 1 et le nickel métallique dans le groupe 2B lequel est certainement cancérigène pour l’être humain. Il y a également les opérations de grillage des mattes de nickel et de l’électro-raffinage où les ouvriers sont exposés aux sulfures de nickel et aux oxydes de nickel qui provoquent le cancer des fosses nasales et des poumons. Ces opérations consistent à l’extraction du nickel. Il y a pareillement les affections cutanées provoquées par les sels de nickel et par les oxydes de nickel, puis les affections respiratoires dues au nickelage électrolytique des métaux qui figurent respectivement dans les tableaux 37 et 37 Bis des maladies professionnelles du régime général de la Sécurité Sociale.

Malgré les couvertures de la Sécurité sociale pour rembourser les frais de dépenses de santé de ces professionnels exposés au nickel, il est important de prévoir les risques et souscrire une bonne mutuelle d’entreprise, car les maladies peuvent devenir chroniques et/ou incurables.

A cet effet, les industriels et les entreprises, qui font manipuler le nickel et ses composés, doivent chercher des matières de substitution. Le cas échéant, il faut éviter, autant que possible, l’exposition des salariés qui ont le droit d’être informés et formés sur les risques présentés par le nickel. Le mode de stockage des matières contenant de nickel doit être hermétique et maintenu à l’abri de l’humidité. Les matières stockées doivent être séparées des ateliers de travail, de manière à éviter l’inhalation de poussières contenant de nickel. Les ouvriers doivent également éviter le contact des produits contenant du nickel avec la peau et les yeux. Des appareils de protection respiratoire doivent être installés dans les ateliers. Après le travail, les ouvriers doivent prendre une douche complète et changer de vêtements. Aussi, ils doivent subir des suivis médicaux réguliers.