Santé seniors après 60 ans : le sport contre le déclin cognitif

Les experts en santé reconnaissent généralement les bienfaits de l’activité physique pour les personnes âgées. Lorsqu’ils sont accompagnés d’un régime alimentaire approprié, les exercices physiques peuvent aider à prévenir la perte de masse musculaire et les risques de chute chez les personnes âgées de 50 ans et plus. Ils peuvent également avoir un impact positif sur la capacité cognitive. Certaines études, telles que celles menées par les chercheurs de l’Université de Canberra et de l’Université d’Edimbourg, suggèrent que les activités physiques peuvent contribuer à retarder le déclin cognitif. Cependant, il est important de noter que les effets peuvent varier d’une personne à l’autre en fonction de leur condition physique et de leur santé globale.

L’aérobie et la musculation sont souvent recommandées pour prévenir le déclin cognitif chez les personnes âgées de plus de 60 ans. Des activités telles que la natation, la marche, le jogging, le vélo, le yoga et le tai-chi peuvent renforcer les connexions entre les neurones et améliorer les capacités cognitives. Il est également important de maintenir un mode de vie actif, de rester socialement engagé et de stimuler son esprit par des activités intellectuelles.

La survenue de problèmes cognitifs chez les personnes âgées peut être due à divers facteurs tels que les traumatismes crâniens, le stress, l’état dépressif et le processus de vieillissement normal. Les symptômes de cette pathologie peuvent se manifester de différentes manières, notamment :

  • crainte d’une chose nouvelle,
  • incapacité à se concentrer,
  • oublis passagers,
  • difficultés à effectuer des calculs ou à réaliser une rédaction simple,
  • perte de clés de maison, etc.

Pour se prémunir contre le déclin cognitif, les chercheurs recommandent la pratique du sport parmi d’autres mesures. En pratiquant une activité sportive, les personnes âgées sortent de leur zone de confort habituelle, nourrissent leur esprit et augmentent les chances de stimulation cognitive. Il est également important de souligner que l’isolement social et la dépression peuvent favoriser le déclin cognitif.

Des études réalisées par des chercheurs finlandais sur les rongeurs ont également révélé les effets bénéfiques du sport sur la création de neurones chez les rats. Les rats qui font plus d’exercice physique présentent une production de neurones deux à trois fois plus importante que ceux qui sont peu actifs. Les auteurs de cette étude ont également conclu que la pratique d’aérobie contribue à l’amélioration de la création de neurones dans l’hippocampe des animaux.

Les affirmations des chercheurs français de l’INSERM indiquent également que le sport aide à stimuler le cerveau des personnes âgées, car ils ont observé une augmentation de la matière grise chez les personnes actives. Ces personnes présentent ainsi moins de troubles causés par un défaut de nutrition du tissu cérébral par rapport aux personnes du même âge qui mènent un mode de vie sédentaire. L’équipe a mené cette étude auprès de 45 personnes dont la moyenne d’âge est de 72 ans.

L’imagerie cérébrale confirme les résultats de cette enquête sur le lien entre l’activité sportive et cognitive chez les participants. Les personnes âgées les plus actives présentent une augmentation de la matière grise au niveau de l’hippocampe et du cortex, selon les résultats de l’imagerie. Il est à souligner que ces deux parties sont les plus touchées par les maladies affectant les facultés mentales, telles que la maladie d’Alzheimer. Les auteurs affirment ainsi que la pratique d’exercices physiques ou cognitifs a un impact positif sur le retardement du vieillissement du cerveau.

De plus, l’augmentation du volume de la matière grise dépend de la nature et de l’intensité de l’activité physique. Les auteurs de la recherche estiment également que cet accroissement de la matière grise pourrait indiquer une augmentation de la réserve de neurones, ce qui permet de réduire à la fois le nombre de neurones morts et l’impact des lésions cérébrales sur les problèmes cognitifs.

La pratique d’un sport est également bénéfique pour :

  • Les personnes atteintes de schizophrénie.
  • Les patientes âgées prédisposées au cancer du sein.
  • Les personnes présentant un risque de contracter un cancer colorectal.
  • Les patients à risque d’accident vasculaire cérébral (AVC), d’arrêt cardiaque ou de diabète.

La pratique d’une activité physique permet de réduire de 20 à 39 % les risques de développer les pathologies mentionnées ci-dessus.

Quant à la recommandation de l’Académie américaine de neurologie, elle conseille aux patients âgés de plus de 65 ans de faire 150 minutes d’exercice physique par semaine. Elle conseille également aux médecins traitants de prescrire du sport. Avec une ordonnance de sport, les personnes âgées peuvent bénéficier d’un remboursement de leur mutuelle santé.

Les troubles cognitifs peuvent être causés par diverses affections médicales, telles que la maladie d’Alzheimer, la démence vasculaire, la maladie de Parkinson, les lésions cérébrales traumatiques, les accidents vasculaires cérébraux, etc. Les traitements pour les troubles cognitifs visent généralement à ralentir la progression de la maladie sous-jacente, à gérer les symptômes et à améliorer la qualité de vie des patients. Voici quelques approches de traitement courantes :

Médicaments :

Il existe plusieurs médicaments disponibles pour traiter les troubles cognitifs spécifiques tels que la maladie d’Alzheimer. Ces médicaments peuvent aider à améliorer la mémoire, la concentration et les capacités cognitives globales. Cependant, ils ne guérissent pas la maladie sous-jacente.

Thérapie cognitive :

La thérapie cognitive est souvent utilisée pour aider les personnes atteintes de troubles cognitifs à développer des stratégies d’adaptation pour compenser les difficultés cognitives. Elle peut inclure des exercices de stimulation cognitive, des techniques de gestion du stress, des conseils sur les modifications du mode de vie et des recommandations pour l’utilisation de dispositifs d’assistance cognitive.

Réadaptation physique et ergothérapie :

Ces thérapies visent à améliorer la mobilité, la coordination et les compétences pratiques des personnes atteintes de troubles cognitifs. Elles peuvent inclure des exercices physiques, des techniques de rééducation, des adaptations de l’environnement pour faciliter les activités quotidiennes, etc.

Soutien psychosocial :

Les personnes atteintes de troubles cognitifs bénéficient souvent d’un soutien psychosocial, notamment de la part de professionnels de la santé mentale, de groupes de soutien ou de programmes d’éducation des patients et des aidants. Ces services offrent un soutien émotionnel, des informations sur la maladie et des conseils pratiques.

Gestion des facteurs de risque :

Dans certains cas, la gestion des facteurs de risque liés à la maladie cognitive peut être recommandée. Cela peut inclure des interventions pour contrôler l’hypertension artérielle, le diabète, l’hypercholestérolémie et d’autres affections médicales qui peuvent contribuer au développement ou à l’aggravation des troubles cognitifs.

Il est important de noter que les traitements spécifiques varient en fonction du diagnostic précis, de la gravité des symptômes et des besoins individuels de chaque personne. Il est recommandé de consulter un professionnel de la santé pour obtenir une évaluation complète et des recommandations de traitement adaptées à chaque situation. Il peut être utile de souscrire une complémentaire santé ou une mutuelle abordable et efficace pour prendre en charge les soins en cas d’accident.

Le sport, comme la marche, la natation, le vélo et les exercices de musculation, est considéré comme le traitement le plus efficace contre le déclin cognitif chez les seniors âgés. Selon plusieurs études scientifiques, la pratique régulière d’une activité sportive permet d’améliorer les performances de la mémoire et les capacités cognitives chez les personnes âgées.

Le sport a toujours été une activité bénéfique pour la santé, en particulier l’APA (Activité Physique Adaptée) sur ordonnance, qui aide certaines personnes à retrouver force et vitalité. Après l’âge de 60 ans, il n’est jamais trop tard pour commencer une activité sportive régulière dans le but de réduire le risque de développer un diabète sucré ou une maladie cardiovasculaire.

Voici les règles d’or à respecter pour reprendre le sport à 60 ans :

  • La première règle consiste à réaliser un bilan de santé complet avant de commencer une activité sportive, afin de connaître son état de santé réel. Cela comprend des questions sur les antécédents médicaux et le mode de vie, ainsi que des analyses de sang et un électrocardiogramme au repos.
  • La deuxième règle d’or est de progresser de manière progressive. Il est important d’améliorer son endurance en commençant par exemple par de la marche, en augmentant progressivement la vitesse et la durée. Il ne s’agit pas de se fixer des objectifs de performance, mais plutôt d’adopter une approche adaptée à ses capacités. Si vous optez pour des activités en groupe, il est recommandé de commencer par les cours pour débutants, voire intermédiaires, si vous êtes à l’aise et souple.
  • La troisième règle consiste à se faire accompagner par un professionnel pour éviter les blessures, qui peuvent entraîner une perte de motivation et d’abandon.
  • La quatrième règle est de choisir un sport que l’on aime. Il est préférable de choisir une activité qui sollicite et renforce le muscle cardiaque, comme la marche rapide.
  • La cinquième règle est de porter des équipements adaptés, notamment des chaussures appropriées, et de respecter les règles d’échauffement pour éviter les blessures articulaires.
  • La sixième règle pour réussir une activité physique et sportive en tant que senior est la régularité. Il est important de prévoir régulièrement des séances sportives dans son emploi du temps, pour maintenir la motivation et la continuité dans le temps.