Santé seniors : les droits à l’assurance maladie pour les retraités expatriés

Coût de vie et fiscalité plus favorables, envie de découvrir d’autres horizons et de passer le reste de leur vie dans un autre pays, autant de raisons qui peuvent pousser les retraités à s’expatrier. Cependant, la question de l’Assurance maladie peut se poser pour les seniors qui décident de se lancer dans cette grande aventure. Ils peuvent se demander s’ils auront toujours droit à cette couverture sociale s’ils s’installent dans un pays autre que la France. Leur question est justifiée car, à cet âge, les problèmes de santé deviennent récurrents. Comment bénéficier d’une couverture santé optimale en cas d’expatriation ? Faisons le point sur ce sujet dans cet article.

Vous êtes retraité ? Vous ne vivez pas en France ? Mais vous bénéficiez du régime de retraite français ? Vous avez désormais droit à l’assurance maladie en France. Ainsi, vous pouvez demander un remboursement de tous les soins que vous effectuez dans le pays. C’est possible quel que soit l’État de l’Union européenne où vous avez choisi de résider. Cependant, il vous faudra informer votre caisse d’assurance maladie et caisse de retraite de votre départ pour l’étranger. La carte vitale de la CPAM restera active. Il vous suffit de la présenter lors de vos passages à la caisse ou lors de votre enregistrement dans les cliniques de soins éligibles pour profiter d’un remboursement.

L’expatriation peut être bénéfique pour les personnes d’âge avancé. Cela pourrait être une bonne alternative face à des pathologies comme la maladie d’Alzheimer. En effet, le fait de découvrir d’autres paysages et de rencontrer d’autres visages peut stimuler le cerveau de la personne âgée. Cependant, si elles ont plus de 70 ans, le voyage pourrait avoir un effet déstabilisant sur leur état de santé déjà fragile. De plus, elles peuvent avoir des difficultés à s’adapter au nouveau milieu. Ceci dit, on compte tout de même environ 1,5 million de seniors qui décident de partir vivre hors de la France. Et chaque année, 250 000 personnes viennent augmenter ce chiffre. Mais si l’expatriation après la retraite suscite l’intérêt de certains seniors, d’autres s’inquiètent du remboursement de leurs dépenses de santé s’ils quittent l’Hexagone.

Heureusement, les retraités peuvent être rassurés, car il y a un règlement européen relatif à ce sujet. En effet, le système d’assurance maladie entre les pays européens est coordonné, mais le tarif de la couverture sociale sera celui du pays où l’expatrié réside. Si le senior décide de s’installer en Grèce, il bénéficiera des tarifs de base de ce pays. S’il souhaite revenir en France, il bénéficiera à nouveau de la Sécurité sociale française. Hormis l’Europe, d’autres pays comme le Brésil et Israël ont également signé un accord avec la France. Ces pays étrangers sont au nombre d’une quarantaine environ. Dans tous ces pays, les retraités expatriés peuvent bénéficier du remboursement des soins de santé du pays où ils résident.

Pour les expatriés qui résident dans un pays n’ayant pas signé d’accord avec la France, la situation est différente. En effet, le senior ne bénéficiera plus de couverture sociale ni de remboursement relatif à ses frais de santé dans ces pays s’il y réside de façon permanente. S’il revient en France par la suite, il pourra retrouver ses avantages. En revanche, une personne âgée qui reste plus de 6 mois sur le territoire français est considérée comme résidente française. Elle bénéficie ainsi de la couverture sociale de l’assurance maladie française.

Pour bien préparer son expatriation, il est conseillé au retraité ou au senior de se renseigner sur les modalités de remboursement des frais de santé et l’assurance maladie dans le pays d’accueil. S’il a de fréquents problèmes de santé, ces remboursements seront indispensables. Pour les retraités non français qui s’expatrient en France, il n’y a pas de problème majeur. Ils payent simplement une cotisation, comme tous les autres adhérents à l’assurance maladie, cette participation étant obligatoire en France. Ils bénéficient ainsi d’une couverture sociale et d’une prise en charge de leurs dépenses de santé. Notez que la demande d’obtention de la carte vitale pour un étranger et son renouvellement ne sont pas toujours simples. Si le titulaire de la carte la perd ou l’égaré, il doit suivre une procédure qui peut être fastidieuse.

Pour simplifier la démarche, l’assurance maladie offre un service gratuit. Les retraités expatriés peuvent ainsi obtenir une carte vitale plus facilement, s’ils résident en Europe, en Suisse ou en dehors de l’UE. Ce service est accessible via le portail web d’Ameli. Le service destiné aux retraités français sur le site est gratuit.

Avant le départ à l’étranger, tout expatrié doit prévenir la caisse primaire d’assurance maladie et la caisse de retraite qu’il s’apprête à s’installer à l’étranger. Cette information permet à ces deux organismes de définir la nouvelle couverture de l’expatrié. La caisse indique si le pays a conclu une convention avec la France. Il est également recommandé que l’expatrié se renseigne auprès du Centre des liaisons européennes et internationales de la sécurité sociale.

Pour les seniors qui partent vivre en dehors de l’Europe, ils peuvent également adhérer à la Caisse des Français de l’Étranger (CFE). Cet organisme rembourse certains soins sous certaines conditions.

Outre l’avantage de l’assurance maladie, il est également conseillé au senior expatrié en France de souscrire une assurance santé ou une mutuelle santé senior afin de bénéficier d’un remboursement en complément de celui de la sécurité sociale. Cette couverture santé permet également d’avoir accès à des services d’assistance. Pour les retraités expatriés en France, cette solution est à recommander, car elle non seulement permet une meilleure couverture des remboursements de soins de santé, mais offre également des tarifs qualité-prix compétitifs. Le senior retraité pourrait faire une comparaison du coût des mutuelles santé senior en ligne pour trouver l’offre la plus avantageuse.

Pour le retraité français résidant à l’étranger affilié à la sécurité sociale qui souhaite avoir une prise en charge de ses soins lorsqu’il est en France pendant quelques mois, il peut remplir le formulaire d’inscription sur le portail web d’Ameli.

Un senior retraité ou un expatrié qui s’installe dans un pays autre que l’UE, la Suisse ou l’EEE ne bénéficie plus de la couverture sociale de l’assurance maladie. Toutefois, s’il est adhérent à la CFE, il pourrait toujours percevoir des remboursements sous certaines conditions. Pour les résidents dans les pays indiqués ci-dessus, ils peuvent recevoir la prestation de l’assurance maladie de leur pays de résidence.

Deux réflexes principaux doivent être adoptés par un retraité français qui compte partir à l’étranger. Avant de quitter le pays, quelle que soit la raison du voyage : professionnelle ou changement de domicile, quelle que soit la durée à moyen ou à long terme, quelle que soit la situation personnelle, le concerné se doit d’informer sa caisse d’assurance maladie et sa caisse de retraite.

Ensuite, afin de pouvoir souscrire correctement un contrat d’assurance, le retraité doit se renseigner sur l’état sanitaire du pays étranger qui sera sa destination et son lieu de résidence pendant un certain temps. Il doit comprendre comment fonctionnent les prises en charge, les frais médicaux et le reste à charge. Il peut tenter de souscrire une mutuelle Santé à distance, et si possible procéder à une pré-souscription.
Ce second réflexe est primordial car les actes médicaux dans certains pays peuvent coûter très chers. Ainsi, pour garantir le remboursement des frais médicaux, il est important d’utiliser un comparateur de mutuelles et chercher des garanties qui incluent également le rapatriement sanitaire si les problèmes sanitaires ne peuvent pas être résolus sur place.

Il est à noter que le retraité résidant dans un pays étranger n’est plus couvert par l’Assurance Maladie française. Ainsi, il faut rechercher des informations sur l’existence ou non d’une convention de sécurité sociale entre la France et le pays de destination, surtout s’il s’agit d’un pays hors UE/EEE. Si c’est le cas, le retraité affilié au régime français peut se faire rembourser ses frais de santé sur le lieu de résidence, ainsi que ses ayants droit.

La caisse d’assurance maladie du retraité peut fournir les informations pertinentes, sinon le Centre des liaisons européennes et internationales de sécurité sociale peut aider dans toutes les démarches à effectuer. Pour se prémunir au mieux sur le plan de la santé en cas d’expatriation, les seniors ont donc particulièrement intérêt à adhérer à la Caisse des Français de l’Étranger ou CFE. Pour profiter de meilleurs remboursements, ils peuvent se tourner vers des compagnies d’assurance privées.

Il convient de signaler l’existence de la complémentaire santé à la Caisse des Français de l’Étranger (CFE), et le Pack Senior CFE qui s’adresse exclusivement aux retraités expatriés. L’adhésion à ce pack est possible jusqu’à 75 ans, à condition d’être pensionné d’un organisme français.

De plus, le senior retraité expatrié a la possibilité de continuer à profiter de ses droits à l’assurance maladie, en restant dans le territoire de l’Union Européenne, tout en communiquant sa nouvelle adresse à la caisse d’assurance maladie et à la caisse de retraite qui fournissent le formulaire E 121/S1. Le senior retraité expatrié doit se présenter à l’organisme de Sécurité Sociale local. Il est important de noter que c’est un formulaire nominatif qui doit être établi individuellement pour chaque membre de la famille.

Si le retraité expatrié n’adhère pas à la Caisse des Français de l’Étranger, il doit nécessairement cotiser au régime de sécurité sociale du pays d’accueil. Cependant, dans le cadre d’un détachement, l’employeur est présumé procéder à la demande de maintien au régime de sécurité sociale français, et ce, pendant la durée de son contrat.

Pour les retraités expatriés en quête d’un lieu pour leur future retraite, il convient de comprendre l’impact de leur retraite sur l’assurance maladie. Si ces retraités s’éloignent de l’UE, ils doivent souscrire une assurance maladie pour retraite à l’étranger, sinon adhérer à la CFE, sauf si le pays de destination a conclu une convention bilatérale de Sécurité Sociale avec la France, permettant ainsi l’accès à la couverture locale.