Mutuelle santé senior et la maladie d’Alzheimer

Cette pathologie neurodégénérative se manifeste généralement chez les seniors âgés de plus de 65 ans. À l’heure actuelle, il n’existe pas de traitement médicamenteux pour guérir cette maladie. Par ailleurs, l’Assurance-maladie ne rembourse plus les médicaments utilisés dans le traitement de la maladie d’Alzheimer. La souscription à une mutuelle “plus de 80 ans” peut donc s’avérer indispensable pour bénéficier d’une meilleure prise en charge des dépenses de soins. Faisons un point sur les symptômes, les causes et le traitement de cette pathologie.

L’espérance de vie moyenne d’une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer est de 7 ans après le diagnostic. La variation est due au stade auquel la maladie est diagnostiquée et également à l’âge et à l’état de santé du malade. Il est à noter que l’âge est l’un des principaux facteurs de risque de la maladie d’Alzheimer. De plus, cette maladie s’aggrave avec le temps. Voici donc les 7 stades de la maladie d’Alzheimer, selon les observations des spécialistes et chercheurs.

  • Stade 1 : Aucun signe apparent. Le sujet ne présente aucun trouble de la mémoire. Aucun symptôme de démence n’est repéré lors d’un entretien avec un professionnel de la santé.
  • Stade 2 : Déficit de la mémoire très léger. Le sujet semble avoir des trous de mémoire, oubliant des mots courants ou l’endroit où se trouvent certains objets de la vie quotidienne.
  • Stade 3 : Déficit cognitif léger. L’entourage du sujet commence à remarquer certains troubles. À l’issue d’un examen médical approfondi, les professionnels de santé sont aptes à déceler des troubles de la mémoire ou de la concentration.
  • Stade 4 : Déficit cognitif modéré. Les signes incluent l’oubli d’événements récents, des difficultés accrues à exécuter des tâches complexes et des sautes d’humeur, entre autres.
  • Stade 5 : Déficit cognitif modérément sévère. Le sujet n’est plus capable de se souvenir de sa propre adresse ou de son numéro de téléphone ; il est désorienté sur le plan temporo-spatial, etc.
  • Stade 6 : Déficit cognitif sévère. Les troubles de la mémoire du sujet deviennent de plus en plus graves, et des modifications de la personnalité apparaissent. Il a besoin d’une aide importante pour les activités quotidiennes y compris pour s’habiller convenablement. Le sujet a tendance à errer ou à se perdre, etc.
  • Stade 7 : Déficit cognitif très sévère. C’est la phase terminale de la maladie. Le sujet n’est plus capable d’interagir avec son entourage, ni d’avoir une conversation, ni de contrôler ses gestes. À ce stade, le sujet malade d’Alzheimer requiert une aide importante pour les activités quotidiennes telles que manger ou aller aux toilettes. Il se peut qu’il ne soit plus capable de sourire, de se tenir assis et de lever la tête. Ses réflexes deviennent anormaux. Ses muscles se raidissent. Il commence à avoir des troubles de la déglutition.

Cette maladie qui évolue lentement et de manière progressive affecte environ 1 million de Français. Cette augmentation du nombre de patients est due à l’allongement de l’espérance de vie. Les symptômes les plus fréquents surviennent vers 65 ans, mais les signes précurseurs peuvent apparaître bien avant 60 ans. Il est à noter qu’avec l’âge, une personne peut présenter de légères pertes de mémoire. Toutefois, si elle ne souffre d’aucune affection dégénérative, elle se souvient encore des évènements marquants de sa vie. Si elle commence à oublier le chemin de sa maison ou si elle oublie qu’elle vient de rendre visite à son petit-fils dans la journée, il y a de quoi s’inquiéter.

Voici donc les signes indiquant le développement de cette maladie :

  • La personne oublie les tâches quotidiennes qu’elle doit accomplir, mais se souvient encore des évènements anciens.
  • Elle a de la difficulté à se concentrer et à s’orienter, et oublie les dates et les noms des gens. Ces symptômes peuvent s’accompagner de sautes d’humeur, d’un léger problème de coordination et de périodes de dépression, ainsi que d’un comportement nerveux, anxieux et apathique.
  • Dans la phase modérée de cette pathologie, elle oublie son histoire personnelle et n’arrive plus à reconnaître ses proches et les membres de sa famille. Ces symptômes s’accompagnent d’un changement de personnalité, d’accès de colère et de changements d’humeur (elle peut se montrer anxieuse, triste, colérique, nerveuse, méfiante, hostile ou passive). Dans cette phase intermédiaire, elle a besoin d’aide pour les tâches telles que le bain, la toilette… A ces modifications de l’humeur s’ajoutent des signes comme la difficulté à s’exprimer, la modification de l’appétit, les troubles de motricité, la baisse du jugement et la perturbation du sommeil.
  • Dans la phase avancée de la maladie d’Alzheimer, le patient présente une perte de mémoire aiguë et une incapacité à traiter les informations et les notions abstraites. Il a une grande difficulté à s’exprimer et perd totalement la notion du temps, de l’espace et de la mémoire. Dans cette phase, le patient peut exprimer ses sentiments par des pleurs, des grognements. Cependant, dans cette phase sévère de la maladie, il a tendance à dormir plus fréquemment. Il perd aussi la capacité de parler, de se laver et de s’habiller. À ces signes s’ajoutent la perte du contrôle de la vessie et la perte de poids.

Il est à souligner que cette pathologie en soi n’est pas mortelle, mais elle peut provoquer l’incapacité du patient en raison d’une chute si le malade développe des troubles importants de la motricité.

La maladie d’Alzheimer survient lorsque les neurones meurent dans différentes régions du cerveau. Cette mort cellulaire provoque la perte de la mémoire et les différents symptômes évoqués précédemment. Les causes de l’apparition de cette pathologie qui affecte la mémoire, la faculté d’orientation dans le temps et l’espace ne sont pas encore bien identifiées. Il existe toutefois des facteurs de risque qui peuvent favoriser son développement.
En premier lieu, l’âge avancé est le facteur de risque le plus significatif. Une personne sexagénaire est plus susceptible de développer cette maladie qu’un quadragénaire. 5 % des personnes atteintes ont plus de 65 ans contre 20 % pour les octogénaires. Le facteur héréditaire pourrait également être invoqué dans la survenance de cette maladie, bien que cela soit plus rare. Dans ce cas, elle survient en général avant 60 ans et peut affecter d’autres membres de la famille.
Les personnes ayant subi un accident vasculaire cérébral semblent également être prédisposées à la MA, en particulier les femmes qui ont une plus grande espérance de vie. De même pour les personnes ayant un faible niveau d’éducation car, le cerveau pourrait se détériorer lorsqu’il n’est pas stimulé.
Enfin, les fumeurs sont également à risque de contracter cette maladie.

En date de 2021, il n’existe pas encore de traitement permettant de guérir complètement la maladie d’Alzheimer. Toutefois, certaines thérapies et médicaments peuvent aider à gérer ses symptômes et à ralentir la progression de la maladie. Le dépistage précoce de la maladie peut aider à maximiser les bénéfices de ces traitements. Les interventions peuvent comprendre la stimulation cognitive, l’activité physique, et l’amélioration des capacités sensorielles et de la communication. Cela peut nécessiter l’intervention de professionnels de santé tels qu’infirmiers, kinésithérapeutes, ergothérapeutes, psychomotriciens, aides à domicile et éventuellement psychologues.

Les médicaments couramment utilisés comprennent les inhibiteurs de la cholinestérase et la mémantine. Ces médicaments peuvent aider à préserver certaines fonctions cérébrales et à atténuer certains des symptômes de la maladie, mais ils peuvent également causer des effets indésirables graves. En outre, l’efficacité de ces médicaments peut varier et leur utilisation doit être surveillée attentivement par un professionnel de santé.

En France, la Sécurité sociale offre une prise en charge à 100 % des soins, traitements et examens liés à la maladie d’Alzheimer. Cependant, certains frais supplémentaires, tels que les dépassements d’honoraires, le forfait hospitalier, l’assistance à domicile, les équipements pour faciliter la vie quotidienne du patient et les frais de placement en Ehpad, ne sont pas couverts par l’Assurance maladie.

Pour une couverture supplémentaire, les personnes touchées par la maladie d’Alzheimer peuvent envisager de souscrire une mutuelle santé senior. Ces plans de santé complémentaires peuvent aider à couvrir les frais liés à la maladie d’Alzheimer qui ne sont pas couverts par l’Assurance maladie. Les outils de comparaison de mutuelles peuvent aider à trouver le plan qui correspond le mieux aux besoins individuels.

La Macif, fondée en 1960, offre une gamme de formules d’assurance santé pour seniors. Ces formules sont adaptées à différents niveaux de besoins et de budget. Elles peuvent inclure des prestations pour les frais d’hospitalisation, de pharmacie, de consultation, ainsi que des forfaits pour la prévention et le bien-être. Les formules plus complètes peuvent également offrir une couverture pour les dépassements d’honoraires, une chambre particulière à l’hôpital, les soins de médecine douce et autres. Les personnes intéressées peuvent utiliser le simulateur gratuit de la Macif pour obtenir un devis, ou un comparateur de mutuelles pour trouver l’offre qui correspond le mieux à leurs besoins.