Le zona chez les seniors : causes, symptômes et traitements

Le zona, une réactivation du virus varicelle-zona (VZV), affecte particulièrement les seniors et les immunodéprimés, engendrant douleurs et complications durables. Ce virus, inactif après la varicelle infantile, peut resurgir avec l’âge ou la diminution des défenses immunitaires. La fréquence du zona s’intensifie après 50 ans, notamment chez les 65-80 ans. Les symptômes incluent éruptions cutanées, douleurs post-zostériennes et complications neurologiques graves. La prévention par la vaccination et des traitements antiviraux sont essentiels pour gérer cette affection douloureuse et éviter ses sévères répercussions.

Le zona est une affection résultant de la réactivation du virus de la varicelle dans le corps. Il est caractérisé par des éruptions cutanées douloureuses le long d’un nerf. Cette affection ne survient que chez les individus ayant déjà contracté la varicelle.

Symptômes initiaux

Avant l’apparition des éruptions, le sujet peut ressentir des engourdissements, des picotements, ou des démangeaisons. Peu après, des éruptions sous forme de vésicules rouges remplies de liquide apparaissent, généralement sur le visage, le thorax, ou le cuir chevelu, bien qu’elles puissent s’étendre à d’autres parties du corps. L’étendue de l’éruption varie selon les individus.

Évolution des éruptions

Après quelques jours, ces vésicules éclatent et sèchent, conduisant à la formation de croûtes. Ces zones peuvent provoquer des démangeaisons et, dans certains cas, des douleurs aiguës. Bien que les vésicules disparaissent généralement en un mois, si elles ne sont pas traitées, elles peuvent persister jusqu’à 3 semaines.

Névralgie post-zona

Chez certains patients, la douleur peut persister pendant des mois ou même des années après la guérison des lésions. Ces douleurs, appelées névralgies post-zona, peuvent ressembler à de fortes décharges électriques. Les personnes souffrant de cette affection peuvent avoir du mal à tolérer des stimuli tels que la chaleur, le froid, ou le vent. Les douleurs peuvent être continues et leur risque augmente avec l’âge. Elles sont causées par des dommages aux fibres nerveuses qui envoient des signaux erronés au cerveau.

Autres complications possibles

D’autres symptômes peuvent se manifester avec le zona, tels que des problèmes oculaires pouvant conduire à la cécité si le virus infecte l’œil, la paralysie faciale ou la méningite. Dans de rares cas, le virus peut être réactivé plusieurs fois, bien que la plupart des patients ne connaissent qu’un seul épisode de zona.

Impact du système immunitaire

Les complications et la gravité du zona dépendent en grande partie du système immunitaire du patient. Un système immunitaire affaibli peut entraîner des éruptions plus graves et des lésions plus lentes à guérir. À l’inverse, une personne au système immunitaire robuste aura généralement des symptômes plus légers et ne présentera pas de cicatrices ou d’infections secondaires.

Le traitement du zona repose principalement sur l’administration d’antiviraux, surtout s’ils sont pris rapidement après l’apparition des premiers symptômes. Voici comment ces traitements peuvent aider :

  • Antiviraux : Ils peuvent réduire la durée et la gravité de l’éruption s’ils sont pris dans les 72 heures suivant l’apparition des symptômes. Ils aident également à prévenir les complications.
  • Anti-inflammatoires : Les corticostéroïdes, par exemple, peuvent atténuer la douleur et la durée des symptômes lorsqu’ils sont associés à un traitement antiviral.
  • Antalgiques : Des médicaments tels que l’ibuprofène peuvent être recommandés pour gérer la douleur. Toutefois, il est essentiel de consulter un médecin avant de prendre tout médicament.
  • Crèmes topiques : Elles peuvent apporter un soulagement temporaire de la douleur et de l’irritation.

Pour les seniors, il est recommandé de souscrire à une mutuelle senior afin d’obtenir une prise en charge adéquate des frais médicaux associés au traitement du zona.

Le zona est une réactivation du virus de la varicelle-zona, contracté généralement durant l’enfance. Bien que le virus reste latent dans l’organisme, il peut se réactiver à l’âge adulte, particulièrement chez les personnes de plus de 50 ans en raison de la diminution de l’efficacité du système immunitaire face au virus. Ce risque augmente avec l’âge, les facteurs de stress, la fatigue, ou d’autres maladies.

La vaccination est conseillée pour les personnes de 50 ans et plus, particulièrement entre 65 et 74 ans, car le zona peut avoir des complications sévères dans cette tranche d’âge. Il n’est pas nécessaire de savoir si la personne a eu la varicelle ou non, car le vaccin vise à réduire le risque de zona et de névralgie post-zostérienne. Le vaccin, commercialisé sous le nom « Zostavax® », est administré en une unique dose, sans rappel nécessaire, et peut être combiné avec d’autres vaccinations, comme celle contre la grippe saisonnière.

Remboursement et prise en charge

Le vaccin contre le zona doit être prescrit par un médecin pour bénéficier du remboursement de la Sécurité Sociale. La vaccination peut être réalisée par un infirmier libéral, en hôpital, ou dans un centre de vaccination public. La Sécurité Sociale rembourse 30% des frais liés au vaccin pour les personnes âgées de plus de 65 ans, incluant l’injection. Pour les autres tranches d’âge, les frais peuvent ne pas être remboursés. Il est donc recommandé de consulter un courtier en mutuelle santé pour trouver une assurance complémentaire adaptée.

Lors d’une vaccination dans un centre public, il n’y a pas d’avance de frais pour la consultation. Cependant, le coût du vaccin doit être réglé directement à la pharmacie. Les frais associés sont généralement pris en charge par la complémentaire santé.