Santé seniors après 50 ans : la perte de mémoire

Les atteintes mnésiques peuvent apparaître au fur et à mesure qu’une personne avance en âge. Chez le senior, le début de la perte de mémoire commence par le trouble d’inattention. Il oublie par exemple où il a mis ses clés ou les noms de ses petits-enfants. Bien que ces oublis puissent être anodins, lorsque les troubles de la mémoire s’intensifient et concernent des faits récents ou des événements fréquemment relatés, il est essentiel de les prendre au sérieux. Faisons le point sur les symptômes, les causes et le traitement de cette pathologie.

La mémoire est une capacité essentielle qui nous permet de retenir et de rappeler des informations, des événements passés et des apprentissages récents. Des perturbations de cette fonction peuvent survenir pour diverses raisons, qu’il s’agisse de facteurs liés à l’âge, de maladies ou de situations stressantes.

Types de troubles de la mémoire
  • La perte de mémoire rétrograde: Elle concerne l’oubli des souvenirs antérieurs à un événement donné ou une pathologie. Par exemple, un patient pourrait oublier des événements qui ont eu lieu avant un traumatisme crânien.
  • Le trouble de mémoire antérograde: Dans ce cas, le patient a des difficultés à former de nouveaux souvenirs. Les informations récentes sont rapidement oubliées, tandis que les souvenirs plus anciens restent intacts.
  • Le trouble de mémoire lacunaire: Il s’agit d’une perte de mémoire spécifique à une période donnée, comme pendant une crise épileptique. Les souvenirs d’avant et après la période en question sont généralement préservés.

Il est important de noter que la détérioration naturelle de la mémoire peut survenir avec l’âge, souvent à partir de 60 à 70 ans. Cette évolution est généralement progressive et peut être exacerbée par certaines maladies, comme la maladie d’Alzheimer.

Distinction entre trouble de la mémoire et trous de mémoire

Les trous de mémoire sont des oublis temporaires et courants qui peuvent toucher tout le monde, en particulier en période de stress, de surcharge de travail ou d’anxiété. Ces états émotionnels peuvent perturber la concentration, ce qui, à son tour, affecte la capacité de mémorisation. Bien que frustrants, ces oublis ne sont généralement pas le signe d’un trouble médical sous-jacent et ne devraient pas être confondus avec un trouble de la mémoire persistant ou progressif.

La perte de mémoire peut se manifester de différentes manières et peut avoir plusieurs causes. Selon l’origine de la perte, les symptômes peuvent apparaître soudainement ou s’installer progressivement au fil du temps.

Signes et symptômes de la perte de mémoire
  • Perte de la notion du temps et de l’espace : le patient ne sait plus quelle est la date du jour, oublie des dates importantes comme les anniversaires.
  • Désorientation : le patient peut se perdre facilement, même dans des lieux familiers.
  • Difficultés de langage : le patient peut avoir du mal à trouver ses mots ou à suivre une conversation.
  • Problèmes de souvenirs : des oublis fréquents d’événements récents ou d’informations importantes.
  • Difficultés d’équilibre et de coordination : peuvent entraîner des chutes ou des accidents.
  • Problèmes d’organisation : le patient peut avoir du mal à planifier ou à effectuer des tâches courantes.
Possibles causes de la perte de mémoire
  • Traumatisme crânien : Une blessure à la tête peut entraîner une perte de mémoire soudaine, souvent accompagnée d’états anxieux, d’agitation ou d’une accélération du rythme de parole.
  • Évolution progressive : Les troubles de la mémoire qui s’installent lentement peuvent être le signe d’une maladie dégénérative comme la maladie d’Alzheimer ou d’autres formes de démence.
  • Autres causes : Il existe de nombreuses autres causes potentielles de perte de mémoire, notamment des infections, des tumeurs, des carences nutritionnelles, des médicaments, et bien d’autres.

Il est essentiel de consulter un professionnel de santé pour un diagnostic précis si vous ou un proche présentez des signes de perte de mémoire.

La perte amnésique peut avoir diverses origines, allant des causes médicamenteuses aux affections physiologiques et psychologiques. Voici une présentation détaillée des différentes causes possibles :

Causes médicamenteuses :
  • Prise de certains médicaments, notamment les somnifères, analgésiques et anxiolytiques qui peuvent altérer la mémoire, surtout chez les personnes âgées.
Causes psychologiques :
  • Stress, anxiété et dépression peuvent impacter la capacité de mémorisation.
  • Un passé traumatique ou douloureux peut également affecter la mémoire.
Problèmes liés au sommeil :
  • Manque de sommeil ou troubles comme le syndrome d’apnée du sommeil.
Causes médicales :
  • Conséquences d’un AVC (Accident Vasculaire Cérébral) : peut entraîner une perte de la notion d’espace et du temps, souvent accompagnée de troubles d’élocution.
  • Pathologies cérébrales ou des formes de démence dégénérative, comme la maladie d’Alzheimer.
  • Crises d’épilepsie : peuvent causer une amnésie temporaire.
  • Problèmes métaboliques comme chez les patients diabétiques avec une baisse du taux de glucose dans le sang.
  • Insuffisance rénale ou cardiaque : le cerveau peut être mal irrigué en oxygène et en nutriments essentiels.
Causes nutritionnelles et toxiques :
  • Carence en certaines vitamines, notamment la vitamine B12.
  • Consommation excessive d’alcool ou de drogues.
  • Intoxications au monoxyde de carbone.

Il est crucial de consulter un professionnel de santé pour un diagnostic précis face à des signes de perte de mémoire.

La mémoire, comme plusieurs autres fonctions corporelles, est sujette au vieillissement. La capacité mémorielle d’une personne de 50 ans n’est généralement pas aussi efficace que celle d’un individu de 20 ans, en raison des effets du vieillissement sur les cellules et les neurones.

Diagnostic et traitement :

Pour évaluer l’état de la mémoire d’une personne, les spécialistes peuvent réaliser des tests cognitifs, souvent basés sur des listes de mots à mémoriser et à restituer. Selon les résultats, cela peut indiquer s’il s’agit d’un simple problème de récupération mémorielle ou d’une pathologie plus sévère. En cas de doute, un examen plus approfondi, comme une IRM, peut être effectué pour avoir une vue détaillée du cerveau et écarter d’autres causes possibles. Face à une pathologie grave, il peut être bénéfique de souscrire à une mutuelle hospitalisation psychiatrie illimitée pour soutenir les frais médicaux.

Prévention :

Maintenir un mode de vie sain est essentiel pour prévenir l’affaiblissement des fonctions cérébrales liées à la mémoire. Voici quelques recommandations :

  • Surveillance médicale : Les personnes de plus de 50 ans avec des affections comme le diabète, le cholestérol ou l’hypertension devraient effectuer un bilan de santé régulier.
  • Alimentation équilibrée : Une alimentation riche en oméga 3 (comme le thon et les sardines), en céréales, légumineuses, produits laitiers, et contenant au minimum 5 portions de fruits et légumes par jour est recommandée.
  • Qualité du sommeil : Il est conseillé d’obtenir au moins 8 heures de sommeil par nuit. Éviter les écrans et les boissons excitantes comme le café ou l’alcool en soirée peut aider à améliorer la qualité du sommeil.
  • Activité physique : Des exercices réguliers, tels que la marche, la natation ou des pratiques méditatives comme le tai chi, sont bénéfiques non seulement pour la santé physique mais aussi mentale.

En suivant ces recommandations, il est possible de préserver ses capacités mémorielles et générales de santé.

La maladie d’Alzheimer est évoquée par les professionnels de santé lorsque des symptômes neurologiques affectent significativement la vie quotidienne d’une personne âgée. La reconnaissance de ces symptômes, soit par la personne elle-même ou par son entourage, constitue souvent le premier signal d’alerte. Cependant, un diagnostic formel nécessite une évaluation approfondie.

Comprendre la mémoire :

La mémoire est structurée en trois étapes essentielles :

  • L’enregistrement
  • Le stockage
  • La récupération

Si l’une de ces étapes est manquée, il peut en résulter un oubli, parfois désigné comme « perte de mémoire ». Ces étapes sont interdépendantes et impliquent diverses fonctions, notamment la structure cérébrale, le langage neuronal, les stratégies cognitives et le système de stockage.

Evaluation et diagnostic :

Un médecin peut évaluer initialement la fonction mentale d’un patient en lui posant une série de questions. Si cet examen préliminaire, souvent référencé comme MMSE (Mini-Mental State Examination), s’avère insuffisant, une consultation avec un spécialiste de la mémoire pourrait être nécessaire. Des tests complémentaires seront alors réalisés dans un centre spécialisé en mémoire, prenant en compte divers facteurs tels que l’état émotionnel, le niveau de vigilance, l’âge, le niveau socioculturel, l’expérience professionnelle, et l’intégration sociale.

Conséquences du diagnostic :

À la suite de l’évaluation, si la maladie d’Alzheimer est diagnostiquée, cela signifie que le patient pourrait être considéré comme ayant une affection de longue durée (ALD). En conséquence, de nombreuses dépenses médicales relatives à cette maladie sont couvertes à 100% par la Sécurité sociale, dans les limites des tarifs conventionnels. Pour les dépenses non couvertes, une complémentaire santé senior peut offrir une couverture supplémentaire, soit partiellement, soit intégralement.