Santé des seniors : les maladies de la rétine

La rétine est une fine couche de tissu située au fond de l’œil qui contient des cellules photosensibles. Elle joue un rôle crucial dans le processus de vision en transformant la lumière en signaux nerveux que le cerveau interprète comme des images visuelles. Toutefois, comme tout autre organe, la rétine peut être affectée par différentes pathologies. Son dysfonctionnement peut entraîner des perturbations du champ visuel, telles que l’apparition de zones sombres ou floues. Ces troubles visuels sont plus fréquents chez les personnes âgées. Dans cet article, nous allons explorer les différentes maladies de la rétine, leurs causes, symptômes et traitements.

La rétine, partie essentielle de l’œil, est composée de cellules ophtalmiques qui, comme toutes les cellules du corps, subissent le processus de vieillissement. Au fil du temps, le renouvellement de ces cellules diminue, ce qui peut conduire à leur dégénérescence ou à un dysfonctionnement. Cette situation peut engendrer plusieurs maladies, parmi lesquelles la DMLA et la rétinite pigmentaire sont particulièrement notables. La rétine, une membrane interne située derrière la choroïde, contient des cellules photosensibles qui transforment la lumière en signaux électriques, envoyés au cerveau via le nerf optique pour créer une image.

La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) représente une des principales pathologies de la rétine. C’est la première cause de troubles visuels chez les seniors de plus de 50 ans. Selon une enquête de l’Inserm, elle affecte près de 28% des individus âgés de 65 à 75 ans.

  • Forme sèche : Elle entraîne une baisse progressive et lente de la vision centrale. Bien que les couleurs soient perceptibles, leur distinction devient difficile.
  • Forme humide : Elle se caractérise par une perte rapide de la vision, due à la formation de néovaisseaux sous la rétine. Cela peut conduire à une cécité partielle ou totale de la zone centrale du champ visuel.

Des symptômes tels qu’une tache noire centrale, des difficultés à lire ou à reconnaître des visages, ou encore la perception de lignes droites comme ondulées, peuvent indiquer le début de la DMLA. Parmi les facteurs de risque, on retrouve une prédisposition génétique, la consommation de tabac, et une exposition excessive au soleil durant la jeunesse.

Il est à noter que la DMLA sèche ne dispose pas actuellement de traitement curatif. Cependant, en cas de détection précoce de la forme humide, il est possible de ralentir sa progression. Des traitements tels que les compléments alimentaires antioxydants, la thérapie laser, ou encore certaines injections peuvent être bénéfiques. De plus, une mutuelle optique adéquate peut couvrir ces traitements, à condition de choisir celle qui répond le mieux aux besoins du patient.

La rétinopathie diabétique est une complication ophtalmique liée au diabète. Elle est causée par l’effet nocif du taux élevé de sucre dans le sang sur les vaisseaux sanguins de la rétine. Ces vaisseaux peuvent se boucher, fuir ou même se développer de manière anormale, ce qui peut affecter la vision.

  • Dégâts causés: Lorsque les vaisseaux de la rétine sont endommagés, ils peuvent entraîner des hémorragies ou des fuites de liquide, conduisant à un œdème. Dans certains cas, une nouvelle croissance anormale de vaisseaux sanguins fragiles peut survenir, augmentant le risque de saignements, de décollement de la rétine et de vision floue.
  • Prévention: Le dépistage précoce est essentiel pour la prévention. Les personnes diabétiques devraient subir un examen de la rétine une fois par an.
  • Diagnostic: Lors de l’examen, l’ophtalmologiste peut dilater la pupille avec un collyre pour mieux visualiser la rétine. Des outils comme l’ophtalmoscope ou le rétinographe peuvent être utilisés. D’autres examens, tels que la fluorescéinographie, peuvent être réalisés pour examiner plus en détail les vaisseaux sanguins de la rétine.
  • Traitement: Le traitement dépend du stade de la maladie. Dans les cas sévères, une photocoagulation au laser peut être nécessaire pour traiter les zones endommagées de la rétine. Il est également crucial de bien gérer le diabète et l’hypertension, car cela peut ralentir ou prévenir la progression de la rétinopathie diabétique.

Face aux défis financiers que peuvent représenter les soins médicaux, en particulier pour les seniors, il est recommandé d’envisager une couverture d’assurance santé senior. Une bonne assurance peut offrir une prise en charge significative des coûts liés aux traitements et interventions. Certaines mutuelles permettent même aux adhérents de choisir leur taux de remboursement pour des conditions spécifiques.

La rétinite pigmentaire est une pathologie génétique de la rétine qui conduit à une dégradation progressive de la vision. Elle est caractérisée par une diminution de la vision nocturne initialement, suivie d’une perte de la vision périphérique, pouvant aboutir à une cécité totale.

  • Prévalence: Elle touche approximativement 1 personne sur 3 500, ce qui la rend plus courante que la maladie de Stargardt, cette dernière affectant principalement les enfants.
  • Traitement actuel: Bien qu’il n’existe pas encore de cure définitive pour la rétinite pigmentaire, certaines interventions, telles que le traitement au laser, peuvent aider à gérer les symptômes.
  • Avancées médicales: Des recherches sont en cours pour développer des traitements innovants pour cette maladie:
    • Implants de rétines artificielles, bien que leur résolution soit actuellement limitée.
    • Thérapie cellulaire utilisant des cellules souches pour régénérer la rétine. Les premiers essais sur les souris sont prometteurs.
    • L’optogénétique, qui vise à rendre certaines cellules de la rétine sensibles à la lumière.
    • Thérapie génique, qui cherche à remplacer le gène défectueux responsable de la maladie.

La rétine est un élément essentiel de l’œil, responsable de la capture de la lumière et de la transformation de celle-ci en signaux électriques envoyés au cerveau. Diverses pathologies, telles que la rétinite pigmentaire, la DMLA, la rétinopathie diabétique, peuvent affecter son bon fonctionnement, surtout chez les seniors. Une détection précoce et une prise en charge médicale appropriée sont cruciales pour ralentir la progression de ces maladies et préserver la vision autant que possible.

Les maladies de la rétine représentent une des principales causes de malvoyance. Elles peuvent être causées par plusieurs facteurs, tels que le vieillissement, la dégénérescence maculaire, des facteurs héréditaires ou encore des complications liées à d’autres maladies comme le diabète.

Diagnostic et traitement

Lors de la première phase de diagnostic d’une maladie de la rétine, l’ophtalmologiste utilise souvent un collyre pour dilater la pupille du patient. Cette dilatation permet au médecin d’examiner la rétine en détail à l’aide d’un ophtalmoscope, un instrument qui projette une lumière à travers une loupe vers le fond de l’œil. Le traitement prescrit dépend de la cause et de la gravité de la maladie. Dans certains cas, le port de lunettes est recommandé.

Remboursement avant la Réforme 100% Santé

Avant la mise en place de la Réforme 100% Santé, la prise en charge des frais optiques par la Sécurité sociale était limitée. Pour une paire de lunettes dont le coût moyen s’élevait à 300 €, le remboursement ne s’élevait qu’à 6 à 10 €. De plus, cette prise en charge était soumise à des conditions strictes, dont la présentation d’une prescription médicale valide. Pour ce qui est du détail des remboursements :

  • Les verres étaient remboursés à hauteur de 60% de la Base de Remboursement de la Sécurité Sociale (BRSS), un montant qui varie en fonction du degré de correction et de l’âge du patient.
  • La monture, quant à elle, était remboursée à 60% de la BRSS, fixée à 30,49€ pour les personnes de moins de 18 ans et à 2,84€ pour celles de 18 ans et plus.
La Réforme 100% Santé

À partir du 1er janvier 2020, grâce à la Réforme 100% Santé, les patients peuvent bénéficier d’un reste à charge nul pour les équipements optiques de la Classe A. Cependant, pour les équipements de la Classe B dont les prix de vente sont libres, la Sécurité sociale n’offre pas de remboursement. Dans ce contexte, il est fortement conseillé de souscrire à une mutuelle senior adéquate afin de bénéficier de meilleurs remboursements.