Remboursement par l’assurance santé des frais de soins pour l’amniocentèse

Après une échographie, le médecin peut recommander à la future maman de subir un examen supplémentaire appelé « amniocentèse ». L’amniocentèse consiste en un prélèvement d’une petite quantité de liquide amniotique, le fluide entourant le fœtus pendant la grossesse. Ce liquide, contenu dans une membrane en forme de poche, renferme des cellules fœtales. L’Assurance Maladie prend en charge une partie des frais liés à cet examen, mais le reste est à la charge de la famille. Pour limiter ces dépenses, il est conseillé de souscrire à une complémentaire santé, qui couvrira la différence des frais médicaux.

Au cours de la grossesse, l’amniocentèse est généralement réalisée entre la 15ème et la 18ème semaine d’aménorrhée. Elle consiste à prélever du liquide amniotique pour analyser le caryotype du bébé, c’est-à-dire une cartographie de son matériel génétique. Cet examen vise à dépister d’éventuelles anomalies chromosomiques ou génétiques chez le fœtus. Il est particulièrement recommandé dans les cas suivants :

  • Si vous ou votre conjoint avez une anomalie chromosomique.
  • En présence d’un risque élevé de trisomie 21 détecté dans l’ADN fœtal lors du test de DPNI (dépistage prénatal non invasif).
  • Si une anomalie fœtale est identifiée lors d’une échographie.

L’amniocentèse est une procédure médicale de diagnostic prénatal. Environ 20 ml de liquide amniotique sont prélevés de la cavité amniotique. Cette procédure est réalisable à partir de la 14ème semaine d’aménorrhée jusqu’à la fin de la grossesse, lorsque la quantité de liquide amniotique est suffisante. Elle fait partie, avec la biopsie de trophoblaste (choriocentèse) et la ponction de sang fœtal (cordocentèse), des méthodes invasives de diagnostic prénatal.

L’examen permet d’étudier les chromosomes et de rechercher des anomalies telles que la trisomie 21. Il peut également détecter des infections fœtales ou des maladies génétiques, comme la toxoplasmose, une infection transmissible de la mère au fœtus via un parasite, ou le cytomégalovirus, particulièrement risqué chez les femmes enceintes porteuses du VIH.

En cas d’infection fœtale avérée, les parents peuvent être confrontés à la décision d’une interruption de grossesse. L’amniocentèse, bien que coûteuse, est essentielle pour ces diagnostics. Les coûts peuvent être atténués par une assurance complémentaire santé.

Avant l’amniocentèse, une consultation préalable avec votre médecin est essentielle. Cela permet d’échanger sur votre état de santé, vos traitements en cours et vos antécédents médicaux. Votre médecin vous informera également sur les risques liés à l’amniocentèse, les soins nécessaires et les différentes méthodes de détection des pathologies.

L’amniocentèse dure généralement une dizaine de minutes, mais sa durée peut varier en fonction de la position et des mouvements du fœtus. Une échographie est d’abord réalisée pour visualiser la position du fœtus et du placenta. La peau de l’abdomen est ensuite désinfectée avant d’insérer une longue aiguille fine, guidée par l’échographie, pour prélever environ 15 ml de liquide amniotique. Après le prélèvement, le bien-être du fœtus est vérifié. Une journée de repos est recommandée après l’examen. En cas de contractions utérines, de saignements vaginaux ou de douleurs abdominales dans les jours suivants, il est impératif de consulter rapidement votre médecin.

L’amniocentèse, lorsqu’elle est prescrite par un médecin, bénéficie d’une prise en charge par l’Assurance Maladie sous certaines conditions :

  • La prise en charge est totale si l’examen est prescrit par le médecin traitant.
  • Elle est également indemnisée à 100% pour les femmes enceintes de plus de 38 ans.
  • Si les tests sanguins indiquent un risque élevé d’anomalie chromosomique chez le bébé, l’examen est intégralement remboursé.
  • La Sécurité Sociale couvre aussi les cas de maladies génétiques et les risques de trisomie 21.
  • Un remboursement est prévu si la mesure de la clarté nucale du fœtus dépasse 3 mm.

Les situations qui ne correspondent pas à ces critères ne sont généralement pas prises en charge par l’Assurance Maladie.

La couverture offerte par les complémentaires santé dépend de la formule souscrite. Voici quelques points à considérer :

  • Les dépassements d’honoraires lors d’une amniocentèse peuvent varier selon le spécialiste consulté.
  • Il est conseillé de choisir une mutuelle maternité offrant des forfaits adaptés à des besoins spécifiques comme la fécondation in vitro.
  • Pour trouver la mutuelle la plus adaptée à vos besoins, il est recommandé de comparer les offres en ligne.