Mutuelle entreprise : les maladies professionnelles dues au sulfocarbonisme

L’Assurance maladie rembourse les dépenses occasionnées pour le traitement de certaines pathologies et affections contractées en service si ces dernières répondent aux critères de reconnaissance du régime général. Ces maladies professionnelles sont notamment dues à des gestes répétitifs au travail, aux rayonnements thermiques ou ionisants et aux vapeurs et poussières de certains produits chimiques toxiques. Les risques psychiques résultant du contact avec le sulfocarbonisme font partie des maladies prises en charge par la Sécurité sociale. Faisons le point sur les pathologies liées à l’exposition au sulfocarbonisme, ainsi que les sur les prises en charge associées.

Le symbole chimique de cette substance est CS1. Le sulfure de carbone ou le disulfure de carbone est un liquide incolore très volatil d’une odeur faible éthérée lorsqu’il est à l’état pur. Contrairement à l’état impur à cause des soufres, le disulfure devient un produit technique qui prend une couleur jaunâtre et qui diffuse une odeur désagréable. L’odeur est détectable à moins de 0,1ppm de produits dans l’air. Le seuil de détectabilité varie selon la pureté du solvant, mais aussi de la sensibilité des personnes. Le disulfure de carbone n’est pas très soluble dans l’eau, pourtant il dissout certains composés organiques, y compris le phosphore et le soufre.

Le disulfure de carbone est utilisé dans la fabrication de cellulose régénérée, du genre films cellophane ou de fibres de viscose Rayonne. Il est également nécessaire pour la fabrication de composés organiques du soufre, en qualité d’intermédiaire de synthèse. Il est utilisé surtout comme accélérateurs de vulcanisation, comme colorant et aussi dans certains produits pharmaceutiques. Il est aussi utilisé comme solvant.

L’inhalation, le contact cutané, l’ingestion sont parmi les voies d’absorption du disulfure de carbone. A noter que cette substance est très liposoluble et dispose d’une grande capacité de fixation aux acides aminés et aux protéines, mais surtout aux tissus vivants. D’où sa fixation dans les muqueuses nasales, dans le sang, les tissus riches en lipides, les organes énergiquement irrigués.

Il est également présent dans le foie, les muscles, les rates, le cerveau le cœur, les reins lorsqu’il est dissous dans les fluides biologiques. Le disulfure de carbone peut disparaître des organes après la fin de l’exposition ou peut atteindre des valeurs très basses, en demi-journée. Cependant, une narcose, un coma, une défaillance respiratoire, voire le décès peut survenir en cas d’intoxication grave par inhalation ou par ingestion.

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Le sulfure de carbone est utilisé pour dissoudre ou fabriquer des substances organiques dans l’industrie pharmaceutique, dans la vulcanisation des caoutchoucs ou dans la fabrication des insecticides. Les travailleurs exposés au sulfure de carbone peuvent souffrir de syndrome divers : problèmes digestifs, psychiques, neurologiques, etc.).

L’exposition de manière permanente ou à une dose élevée de sulfure carbone peut causer la mort de la victime car, il altère le système nerveux. A faible dose, il peut provoquer des atteintes neurologiques. Ceux qui font état des troubles neuropsychiques peuvent bénéficier de la réparation financière du régime général sous réserve de répondre aux critères de prise en charge. Ceux-ci se trouvent dans le tableau numéro 22 du régime général.

  • les travailleurs concernés sont ceux qui préparent, manipulent ou emploient le sulfure de carbone et ses dérivés. Les maladies reconnues sont les symptômes aigues neuro-psychiques comme les vomissements, les diarrhées, les délires, les migraines et les douleurs violentes de l’estomac. Le délai de la prise en charge pour ces signes cliniques est de 30 jours.
  • les travailleurs qui préparent la viscose et les fabricants utilisant la régénération de la cellulose via la décomposition de la cellulose sont concernés par les troubles psychiques aiguës avec délires fictifs et confusion mentale bénéficient aussi d’une prise en charge de 30 jours.
  • les travailleurs qui extraient le soufre, ou qui font la vulcanisation à froid du caoutchouc en dissolvant le chlorure de soufre dans le sulfure de carbone, quant à eux, bénéficient d’une prise en charge de 1 an s’ils font état de problèmes psychiques chroniques comme la dépression.
  • Les cas de polynévrites et névrites des travailleurs qui préparent la dissolution de caoutchouc dans le sulfure de carbone sont aussi pris en charge pendant 1 an.
  • En cas de névrite optique, les ouvriers employant le sulfure de carbone comme dissolvant des résines, des cires, des matières grasses et d’autres substances bénéficient d’une prise en charge pendant 1 an.

Le régime agricole reconnaît aussi l’intoxication par le sulfure de carbone dans son tableau numéro 8 avec les mêmes durées de prise en charge. Les personnes assurées sont celles qui manipulent et emploient le sulfure de carbone pour dégraisser le matériel agricole ou pour traiter les sols et les cultures. Ceux qui utilisent ce produit dans le stockage des produits agricoles sont également concernés.

Remarque : les préjudices physiques qui ne répondent pas à ces risques précis et à ces conditions de travail n’ouvrent pas droit à une indemnisation. Pour bénéficier d’un remboursement plus satisfaisant relatif à ses dépenses médicales, il est conseillé de souscrire à une mutuelle santé. En effet, la complémentaire santé de groupe complète la prise en charge de l’assurance-maladie. L’adhérent peut d’ailleurs choisir un remboursement optimal pour une garantie spécifique correspondant à ses besoins.

Il existe de nombreuses mutuelles et compagnies d’assurance qui proposent cette assurance complémentaire pour tous profils : salariés, TNS, professions libérales, seniors, étudiants, etc. Pour dénicher celle qui propose le coût le prix abordable, vous pouvez recourir à un comparateur mutuelles. Cet outil est conçu pour faciliter la recherche d’une assurance santé complémentaire moins chère.

Lorsque l’affection correspond à la désignation et aux manifestations indiquées ci-dessus, le patient doit apporter des preuves justifiant qu’il a bien été exposé à ce risque. Les syndromes doivent être constatés pendant le temps d’exposition au risque ou pendant la prise en charge du régime général.

Pour bénéficier de la prise en charge, le patient doit faire une déclaration en 3 exemplaires et en déposer deux à la caisse d’assurance maladie. Cette déclaration doit expliquer les conditions de travail et la maladie professionnelle contractée en service. Un certificat médical rédigé par le médecin traitant doit accompagner cette déclaration. La caisse d’assurance maladie transmet ensuite une déclaration et un exemplaire de certificat médical à l’inspecteur de travail. Elle a 3 mois pour statuer sur le caractère professionnel de l’affection et 3 mois supplémentaires s’il lui faut mener une enquête en complément. Puis, elle remet une feuille de soins au patient pour la prise en charge des dépenses médicales. La reconnaissance d’une maladie professionnelle ouvre droit à des soins gratuits lors du recours au praticien ou au pharmacien et de versement d’indemnités journalières dès le premier jour de l’arrêt de travail jusqu’à la reprise du travail ou la guérison.

On parle de troubles neuropsychiques lorsque l’une des fonctions du cerveau comme l’attention, le raisonnement, le langage, le mouvement, les perceptions visuelles ou auditives d’une personne est déficiente. Cela entraîne des modifications pathologiques comme l’état dépressif, la céphalée, les troubles de mémoire ou le manque de contrôle qui altère la qualité de vie au quotidien. Selon les recherches, la gent féminine est plus sujette à ces troubles. Les personnes qui consomment du tabac et qui sont en contact permanent avec les produits contenant le sulfocarbonisme et les autres produits toxiques sont aussi prédisposées à ces problèmes psychiques.

Les mesures préventives à préconiser consistent à respecter la règlementation sur le maintien des équipements de travail pour les travailleurs exposés au sulfure de carbone. Le chef d’entreprise doit aussi imposer des mesures de sécurité pour chaque poste et un contrôle du respect des consignes de sécurité.

Les responsables d’entreprise s’assurent également d’assurer la sensibilisation de leurs salariés à certains sujets liés à leur santé, tels que l’adoption d’une alimentation équilibrée, les méfaits du tabagisme et des tendances addictives. Il faut, en outre, savoir que les employés ayant des situations professionnelles à risque sont surveillés par la médecine d’entreprise (en général, une visite par mois).

Le traitement habituel des lésions neuropsychiques tourne autour de l’usage de médicaments que ce soit des médicaments antipsychotiques, des antidépresseurs ou autres. Cependant, leur pertinence et l’efficacité du traitement médicamenteux restent encore faibles. C’est l’un des raisons pour lesquelles le médecin traitant conseille le changement du régime alimentaire, le sevrage tabagique et l’arrêt du travail afin de maximiser les effets thérapeutiques des médicaments. Le recours à la psychothérapie est aussi conseillé en cas de dépression. Associé à un traitement médicamenteux, cette mesure thérapeutique s’avère plus efficace.

Bref, afin de bénéficier d’une prise en charge adéquate, surtout s’il faut passer par un spécialiste qui pratique les dépassements d’honoraires s’il faut suivre un traitement thérapeutique de médecine douce, il est utile de souscrire à une mutuelle santé.