Seniors : causes et traitements du trouble cognitif léger

Parfois, les réflexes, la mémoire et les capacités cognitives diminuent avec l’âge. Cette détérioration intellectuelle ou mentale est parfois plus marquée chez certaines personnes, ce qui est alors désigné sous le terme de trouble cognitif léger. Si les symptômes s’aggravent, cela peut conduire à la démence. Examinons les signes de cette affection, ainsi que les traitements et les mesures préventives pour les seniors.

Le trouble cognitif léger est une affection caractérisée par un déclin des capacités cognitives supérieur à celui attendu avec le vieillissement normal, mais qui n’entrave pas significativement les activités quotidiennes. Bien que cette condition soit souvent associée à un risque accru de développer des maladies neurodégénératives comme la maladie d’Alzheimer, elle ne conduit pas nécessairement à une démence. Le terme “maladie d’Alzheimer débutante” peut être employé par certains professionnels pour décrire les premiers stades de la maladie d’Alzheimer, qui peuvent se présenter avec des symptômes similaires à ceux du trouble cognitif léger. Des études indiquent que le risque de progression vers la maladie d’Alzheimer peut être multiplié par 10 chez les individus avec un trouble cognitif léger, et cette évolution se produit souvent dans les 5 ans qui suivent le diagnostic. Toutefois, pour certains, les symptômes peuvent se stabiliser ou même s’améliorer avec le traitement et les interventions adaptées.

Les causes du trouble cognitif léger sont multiples et peuvent inclure des changements neurologiques liés à l’âge, des lésions cérébrales, ou des maladies neurologiques comme la maladie de Parkinson ou la maladie d’Alzheimer. Les symptômes comportent des oublis fréquents, des difficultés de planification et de résolution de problèmes simples, et des problèmes d’orientation. Bien que ces signes puissent être similaires à ceux de troubles psychiques comme la psychose ou l’anxiété, dans le cas du trouble cognitif léger, ils sont plus fréquemment liés à des lésions cérébrales, comme celles résultant d’un traumatisme crânien.

L’imagerie cérébrale chez les patients atteints de trouble cognitif léger peut révéler des signes précoces de démence, tels que des plaques amyloïdes ou une réduction du volume de l’hippocampe, ainsi qu’une diminution du flux sanguin dans certaines zones du cerveau. Il est important de souligner que le trouble cognitif léger n’entraîne pas systématiquement une démence et que chaque cas est unique.

La prise en charge du trouble cognitif léger par la Sécurité Sociale en France dépend du diagnostic posé et du parcours de soins suivis par le patient. Si un médecin généraliste identifie des signes évocateurs d’une affection neurologique chez un senior, il peut orienter ce dernier vers un spécialiste pour confirmation. Si un trouble cognitif léger est diagnostiqué, la prise en charge par la Sécurité Sociale peut inclure des consultations médicales, des examens neuropsychologiques et éventuellement des traitements médicamenteux, selon les recommandations du médecin traitant et du spécialiste.

L’examen initial par le généraliste peut mener à différents scénarios :

  • Une plainte concernant la mémoire qui s’avère être un phénomène normal lié à l’âge.
  • Un déclin cognitif accompagné d’une perte d’autonomie qui peut indiquer une maladie neurodégénérative comme l’Alzheimer.
  • Une perturbation des capacités cognitives sans perte d’autonomie, orientant vers un trouble cognitif léger.

Remarque : Il est conseillé de souscrire à une mutuelle senior pour compléter les remboursements de la Sécurité Sociale, car ces mutuelles peuvent offrir une couverture plus étendue pour les traitements et les soins liés à l’âge.

Le diagnostic du trouble cognitif léger implique l’utilisation de plusieurs outils et tests par les professionnels de santé :

  • Le Mini-Mental State Examination (MMSE) qui est un test de dépistage cognitif comprenant 30 questions. Un score inférieur à 25 peut indiquer une atteinte des fonctions intellectuelles.
  • Le test des cinq mots qui est une évaluation brève de la mémoire et de l’apprentissage.
  • Des tests pratiques de mémoire tels que se souvenir de l’emplacement d’objets après un certain temps.

Des examens complémentaires, comme l’imagerie cérébrale ou d’autres tests neuropsychologiques, peuvent également être prescrits pour affiner le diagnostic et la compréhension des troubles cognitifs du patient.

Le trouble cognitif léger (TCL) peut être influencé par divers facteurs pathologiques et environnementaux. Parmi les causes identifiées, les dysfonctionnements liés à la dopamine sont significatifs, notamment chez les patients atteints de maladies affectant les fonctions exécutives comme la maladie de Parkinson. Cette pathologie est associée à une dégénérescence des neurones dopaminergiques du cerveau qui régulent la motricité.

Des symptômes neurologiques tels que les tremblements au repos, la rigidité des membres et la réduction de l’activité physique sont courants chez ces patients en raison d’une production insuffisante de dopamine. Des traitements expérimentaux cherchant à remplacer ou à simuler l’action de la dopamine ont montré des améliorations potentielles dans la motricité.

En outre, des facteurs de risque tels que l’hypertension, le diabète, le tabagisme, la consommation excessive d’alcool et le surpoids peuvent contribuer à l’apparition du TCL. Les facteurs génétiques peuvent également jouer un rôle dans le développement de ce trouble.

Actuellement, il n’existe pas de traitement définitif pour guérir le trouble cognitif léger. Néanmoins, l’adoption d’un mode de vie sain est fortement recommandée pour les personnes âgées. Contrôler les facteurs vasculaires tels que l’hypertension artérielle et les troubles métaboliques comme le diabète ou l’obésité peut aider à réduire le risque ou à ralentir la progression du TCL.

Arrêter le tabagisme et limiter la consommation d’alcool sont également conseillés pour prévenir la détérioration des capacités cognitives. L’exercice physique régulier est une autre stratégie importante dans la lutte contre ce trouble. Il est également crucial de gérer les maladies cardiométaboliques existantes et de réduire l’exposition au stress, par exemple, par l’isolement social ou le manque d’activité.

Pour les seniors qui souffrent de solitude, l’entourage peut envisager des options telles que les institutions d’hébergement adaptées. Si une personne âgée, ou même plus jeune, commence à avoir fréquemment des difficultés à se souvenir des choses ou à s’exprimer, une consultation médicale est recommandée pour évaluer et gérer tout problème cognitif éventuel.

La détérioration cognitive, souvent décrite par des termes comme le trouble ou le déclin, peut effectivement se manifester par un ralentissement des facultés cognitives, tels que des difficultés de concentration ou d’attention. Les seniors éprouvant un tel déclin peuvent rencontrer des problèmes pour lire, poursuivre des activités autrefois maîtrisées, participer à une conversation ou prendre des décisions. Cette altération des capacités peut mener à la tristesse, au pessimisme et, finalement, à la dépression.

Une personne en déclin cognitif peut voir sa perception de la vie devenir négative, perdre confiance en elle-même et se décourager rapidement. Ces symptômes psychologiques peuvent aggraver les troubles cognitifs existants.

Lorsqu’un diagnostic de déficience cognitive, même légère (MCI), est posé, le risque de dépression augmente. Il est crucial que les personnes âgées concernées bénéficient d’un suivi par des professionnels de santé spécialisés dans la psychologie des seniors.

Les études indiquent que les seniors atteints de déclin cognitif présentent environ 32% de risque de développer une dépression. Il est donc important de ne pas sous-estimer l’impact d’une déficience cognitive légère.

Comme mentionné précédemment, la prise en charge du trouble cognitif léger est pluridisciplinaire, nécessitant l’intervention de divers spécialistes tels que médecins, infirmiers, aides-soignants et ergothérapeutes. Bien que le traitement puisse être long, il est essentiel d’approcher la situation avec patience pour éviter une aggravation qui pourrait conduire à d’autres conditions associées au vieillissement, telles que la maladie de Parkinson ou la maladie d’Alzheimer.