Santé des seniors : la cataracte
- Les symptômes de la cataracte
- Cataracte : évolution de la maladie
- Qui sont les personnes les plus exposées à cette affection ?
- Quels sont les traitements de la cataracte ?
- Existe-t-il un suivi après l’opération ?
- Quelles sont les préventions contre la cataracte ?
- Comprendre le remboursement de la chirurgie de la cataracte par la Sécurité Sociale et la mutuelle
La cataracte est une affection caractérisée par l’opacité du cristallin et de ses membranes qui entraîne une cécité partielle ou totale. Ayant souvent rapport au déclin de l’état du cristallin, cette pathologie affecte notamment les personnes avancées en âge. Elle se traduit par une cécité totale ou partielle. La chirurgie de l’œil atteint permet au patient de récupérer son acuité visuelle. 20 % de la population âgée de plus de 65 ans est touchée par cette maladie. Zoom sur la cataracte, les causes, le traitement et les moyens de prévention.
Les symptômes de la cataracte
Le cristallin est cet élément qui prend la forme de lentille biconvexe au niveau de l’oeil. Lorsque le sujet est atteint de cataracte, le cristallin devient progressivement opaque. Cela a pour effet des troubles de vision. Les objets sont flous ou sont doubles. Puis, les symptômes s’amplifient. La personne perd la vue petit à petit et à la fin elle devient aveugle. L’œil devient alors blanchâtre. Le sujet atteint a notamment une vision voilée lorsqu’il est en présence des lumières vives.
À ce stade, la luminosité des objets qu’il voit diminue et même s’il rectifie le degré de ses lunettes, sa vue ne s’en trouvera pas améliorée. Outre la difficulté à percevoir les contrastes et la baisse de l’acuité visuelle, le senior peut également avoir des éblouissements et il distingue mal les couleurs et les reliefs. La plupart du temps, les deux yeux sont touchés par la maladie, mais dans des cas plus rares, le sujet touché par la maladie peut aussi percevoir un halo autour de lumières vives. L’affection peut évoluer au fil des mois ou des années.
Il est important de souligner que le traitement de la cataracte ne repose pas sur des corrections alimentaires ou l’utilisation de médicaments, mais nécessite une intervention chirurgicale.
Cataracte : évolution de la maladie
En général, le développement des symptômes de la cataracte s’étend sur plusieurs années, sauf s’il s’agit des causes traumatiques. Très lentement, le cristallin devient de plus en plus trouble, et le patient constate une baisse progressive de la vision. C’est relativement difficile de distinguer les premiers symptômes, pour une cataracte bénigne.
Dans la plupart des cas, la cataracte se manifeste par une perte progressive de la vision, et ce, la vision de loin est affectée en premier. En d’autres termes, c’est une opacification de la lentille qui se trouve à l’intérieur de l’œil, dont l’effet est la myopie qui perturbe la reconnaissance des couleurs, dans le temps, c’est-à-dire la difficulté de différencier certaines couleurs comme le violet, le noir, le bleu marine.
Plus précisément, l’opacification progressive de la lentille ou du cristallin entraîne une vision floue, une vision voilée ou une vision brouillée qui se caractérise parfois chez les personnes âgées. Il est également possible que des petites tâches se découvrent dans le champ de vision. Le patient risque de subir une diminution de l’acuité visuelle, des difficultés à distinguer les reliefs ou les contrastes. Le patient n’arrive plus à lire correctement les mots, sinon il a une sensibilité à la lumière vive et aux apparences éblouissantes.
Pour certaines manifestations de la cataracte, le patient risque de percevoir un halo, c’est-à-dire un cercle de lumière vive comme les phares d’automobile, les lampadaires ou encore une vision double d’un seul œil, appelée diplopie.
L’importance de ces manifestations de la cataracte dépend de l’état de santé du patient et de son âge. C’est également le cas pour l’évolution de l’opacification. A noter qu’il est possible de traiter la cataracte avec une intervention chirurgicale.
Qui sont les personnes les plus exposées à cette affection ?
La cataracte ne fait pas de différence de genre, d’âge ou d’origine. Cependant, vous risquez davantage d’en être victime si vous êtes déjà atteint de myopie ou de problèmes oculaires. Ce sont d’ailleurs quelques signes avant-coureurs de cette maladie. Par ailleurs, les personnes diabétiques sont aussi plus à risque de contracter une telle maladie. C’est le cas surtout si elles sont souvent victimes d’inflammations oculaires. C’est également le cas chez les personnes qui ont subi une radiothérapie au niveau de l’œil ou qui ont déjà été victimes d’un accident vasculaire cérébral. Évidemment, vous devez prendre rendez-vous chez un ophtalmologiste pour confirmer le diagnostic et trouver les traitements les plus adaptés.
Les seniors sont les plus touchés par la cataracte, mais le vieillissement précoce du cristallin pourrait également survenir chez les grands consommateurs de cigarettes et ceux qui consomment de l’alcool. Les personnes dont les yeux sont continuellement exposés au soleil sont également vulnérables à cette maladie. Il en est de même pour les gens qui sont myopes. La cataracte pourrait également toucher les sujets plus jeunes souffrant de diabète, de glaucome ou ceux dont l’œil a subi un choc.
Quels sont les traitements de la cataracte ?
Lorsqu’il est encore à son début, le sujet atteint pourrait porter des lunettes. Les gouttes de collyre à base de lanostérol pourraient également améliorer l’opacité du cristallin selon les études menées par des chercheurs de l’université de San Diego. Le test probant a été fait auprès d’animaux (des chiens).
Cependant, lorsque la vision est très entravée, il n’y a que l’opération de l’œil ou des yeux touchés qui permet de corriger la vue. En France, on dénombre 700 000 opérations chirurgicales de la cataracte chaque année. Avant l’intervention chirurgicale, le patient doit faire une consultation pour s’assurer qu’il s’agit bien d’une cataracte. Le chirurgien opère d’abord un œil pour voir le résultat avant de faire l’opération sur le second.
L’opération chirurgicale dure en moyenne une quinzaine à une trentaine de minutes. Le patient arrive à l’hôpital pour se faire opérer le matin et ressort l’après-midi même. Le traitement chirurgical permet d’enlever le cristallin qui est devenu opaque et de le remplacer par une lentille artificielle. Le patient subit cette opération sous anesthésie locale. Le chirurgien fait une petite incision de moins de 3 mm et il injecte un produit pour protéger l’œil. Après, il coupe circulairement la capsule antérieure. Puis, les ultrasons sont utilisés pour fragmenter et aspirer le cristallin. Le chirurgien met ensuite l’implant intraoculaire à la place du cristallin.
Le lendemain suivant, la personne opérée retrouve la vision. Il est important de souligner que le patient ne pourrait subir cette opération qu’une fois par œil. Après l’intervention chirurgicale, il doit également éviter l’exposition de ses yeux surtout s’il travaille dans un milieu mal assaini (présence de poussière, de produits chimiques, etc.).
Remarque :
Pour bénéficier d’une meilleure prise en charge des dépenses de santé lors de l’intervention chirurgicale, il est conseillé au senior de se souscrire auprès d’une mutuelle senior. L’avantage de cette assurance santé, en dehors d’un remboursement avantageux de la chirurgie et du traitement des ALD, c’est qu’elle permet au senior d’élaborer un contrat à la carte selon les postes de soins dont il a besoin.
Existe-t-il un suivi après l’opération ?
Les chirurgiens proposent souvent un suivi, une semaine après l’intervention, pour vérifier l’état des yeux. Cette vérification permet au professionnel de santé de s’assurer que tout va bien, que le patient n’a pas de douleur. Cette visite lui permet également de vérifier l’acuité visuelle de la personne opérée et la tension oculaire. Celle-ci pourrait connaître une hausse suite à l’implant artificiel. Le médecin traitant s’assure aussi que l’œil n’a pas produit d’infection ou d’inflammation. Il est en effet possible que les yeux opérés montrent de tels signes une semaine après l’opération.
Auparavant, les patients opérés devaient porter des lunettes, mais le progrès de la science a permis de se débarrasser de ces instruments d’optiques. Les implants contiennent maintenant des lentilles qui permettent l’amélioration de la vue. Ces lentilles permettent d’abord aux personnes opérées de voir de près ou de loin. Ensuite, les patients peuvent désormais ne plus recourir aux lunettes parce que les implants sont multi focaux. Il est tout de même important de préciser que les lentilles pourraient ne pas être adaptées pour les personnes exerçant certaines professions, comme pilote de ligne, par exemple.
Quelles sont les préventions contre la cataracte ?
Pour se prémunir contre cette affection, les individus, en particulier ceux âgés de plus de 60 ans, devraient adopter un régime alimentaire riche en vitamine A et en vitamine C. La vitamine A permet de ralentir le vieillissement du cristallin. Elle est présente dans les aliments colorés comme les carottes, les légumes rouge, orange, vert mais aussi dans les produits laitiers, les œufs, etc.
La vitamine C, quant à elle, aide à réduire le développement de la pathologie. Ses propriétés antioxydantes sont utiles dans la lutte contre l’opacification du cristallin. On en retrouve dans les agrumes, les poivrons, les brocolis, etc. Des aliments riches en oméga 3, présents dans les poissons gras et les huiles de noix, aident également à diminuer l’aggravation de cette maladie.
Comprendre le remboursement de la chirurgie de la cataracte par la Sécurité Sociale et la mutuelle
Il est à noter que le dépistage de la cataracte est pris en charge intégralement par la Sécurité sociale, à condition que l’ophtalmologue pratique les tarifs conventionnés et soit lié au secteur I. Si le patient consulte un praticien du Secteur 2, le dépassement d’honoraires sera à sa charge. La science n’a pas encore découvert de médicaments qui soignent la cataracte, et de même le port de lunettes ne peut pas résoudre le problème de vue dû à la cataracte. L’intervention chirurgicale est donc le seul moyen pour que le patient retrouve une acuité visuelle convenable.
Si les frais de diagnostic sont remboursés à hauteur de 100% de la Base de Remboursement de la Sécurité Sociale (BRSS), pour l’intervention chirurgicale, il faut choisir un établissement hospitalier conventionné pour se faire rembourser à 100%. Dans le cas contraire, le patient devra prendre en charge les surcoûts.
La chirurgie de la cataracte est une intervention ambulatoire dont la durée d’hospitalisation ne dépasse pas une demi-journée. L’intervention chirurgicale consiste à remplacer le cristallin avec un implant pliable (implant classique). Si le chirurgien est du secteur 1 et il pose un implant classique, le remboursement de la Sécurité Sociale sera intégral. Il est à noter que le coût total de cette intervention est plafonné à 397,10€, y compris les frais d’anesthésie, de chirurgie, d’implant et d’acte médical.
Si la chirurgie requiert ou si le patient préfère la pose d’un implant multifocal, la Sécurité sociale ne rembourse qu’à hauteur de 270€ par œil, alors que le prix de l’implant multifocal varie entre 300 et 400€. La mutuelle santé du patient peut prendre en charge les dépassements, sous réserve que le contrat signé couvre jusqu’à 200% de la BRSS. Dans le cas où le patient doit rester dans un hôpital conventionné pendant la nuit, la Sécurité sociale rembourse les frais d’hospitalisation à hauteur de 80%, et les 20% restants sont à la charge de la mutuelle.