Les risques de ne pas bien se soigner du à l’illettrisme numérique ( illectronisme )

Les difficultés d’accès aux ressources électroniques sont souvent liées au manque de pratique et de manipulation de ces nouveaux outils numériques. Ces difficultés sont également associées au contenu et à la vérification des informations transmises, sans oublier le scepticisme. Quoi qu’il en soit, l’illettrisme numérique risque de léser gravement non seulement les personnes qui ont besoin de soins d’urgence, mais aussi celles qui cherchent à se développer sur le plan social, culturel et économique. Le numérique est une nécessité incontournable ; nous ferons un état des lieux de l’illettrisme numérique et nous examinerons les solutions possibles pour résoudre ce problème.

Pourtant, ces dernières années, de nombreuses personnes ont dû adopter la visioconférence pour travailler ou poursuivre leurs études à domicile. Certains, notamment les parents et les enseignants, ont été contraints de développer de nouvelles méthodes pédagogiques. Plus que tout, cela a permis à chacun de découvrir les nombreuses frustrations techniques que l’informatique peut apporter aux néophytes. Des voitures à l’éclairage domestique, en passant par l’électronique grand public et les communications, les interfaces numériques sont désormais omniprésentes. Pourtant, un Français sur cinq peine toujours à les comprendre. De plus, 2,5 millions de personnes, dont 9 % ont moins de 25 ans, sont en situation d’illettrisme et risquent bientôt de ne plus pouvoir maîtriser pleinement les interfaces numériques.

La transformation numérique, inévitablement en marche, englobe l’économie, les entreprises, la société civile, et tous les secteurs d’activité, y compris la santé. Le numérique avance à un rythme rapide, déconcertant parfois les organisations et les administrations qui n’ont pas eu le temps de s’adapter. Cependant, la phase de scepticisme et d’attentisme est en train d’être dépassée par certaines entreprises qui ont compris que le numérique est incontournable. Ces entreprises ont adopté une nouvelle manière de penser pour s’approprier la culture numérique.

Dès lors que les entreprises considèrent le numérique comme un outil pour explorer de nouvelles perspectives et répondre aux nouveaux besoins de leur clientèle, des évolutions se produisent inéluctablement. Ces évolutions dans le numérique favorisent l’émergence de nouveaux modèles d’affaires, de gestion des ressources et de valorisation des acquis.

Le numérique est presque indispensable pour passer au niveau supérieur, dans la mesure où son utilisation se généralise et se répercute dans la chaîne de création de valeur et les processus métiers. Les technologies numériques représentent une force et un avantage concurrentiel sur n’importe quel marché, y compris la santé publique. Avec le numérique, l’entreprise peut fonctionner de manière optimale, devançant les sceptiques des nouvelles technologies qui peinent à suivre le rythme.

Que ce soit en termes de qualité, de quantité, de distribution ou de satisfaction des consommateurs, sans le numérique, les sociétés et les mutuelles ont du mal à démontrer leur performance. La nécessité pour ces entités d’adopter les technologies numériques devient de plus en plus évidente.

L’informatique n’est plus une tendance ou un procédé réservé à une classe sociale. Elle est généralisée et devient un élément essentiel de toute stratégie d’affaires et de prise en charge. Le moins que l’on puisse dire est que le numérique est un moyen de survie pour tous. Il n’y a pas d’amélioration de l’expérience client ni d’optimisation de la productivité sans transformation numérique. C’est une nécessité incontournable ; même les zones les plus reculées ne peuvent plus s’en passer. La nouvelle technologie est sur toutes les lèvres. Les appareils mobiles inondent les marchés. Cependant, la mauvaise nouvelle est qu’une grande proportion de la population reste confrontée à l’illettrisme numérique.

Bien qu’une étude estime qu’à l’horizon 2025, plus de 100 milliards d’objets connectés seront répartis dans le monde, nous constatons aujourd’hui encore l’existence de l’illettrisme numérique. La France, malgré son développement avancé, compte plus de 25% de citoyens qui ne sont pas tout à fait à l’aise avec le numérique. Ce constat provient d’une étude réalisée par CSA Research. Ce sont principalement les personnes âgées de plus de 70 ans qui ont du mal ou ne souhaitent pas s’adapter à ces nouvelles technologies.

L’étude mentionne que parmi ces 25% de la population mal à l’aise avec le numérique, une grande part affirme ne disposer d’aucun outil permettant d’accéder à internet, soit environ 10% des personnes interrogées, en guise d’échantillon.

Si 75% des Français utilisent régulièrement, voire quotidiennement, l’internet, les personnes âgées ne sont pas très motivées. Plus de 40% des individus de 70 ans et plus n’ont jamais utilisé ce dispositif. Cette situation souligne un net écart générationnel, selon l’étude menée pour le Syndicat de la Presse Sociale.

L’illettrisme numérique représente un fléau socio-économique, car les acteurs économiques qui restent sceptiques face aux nouvelles technologies risquent d’entraver le développement harmonieux de certaines catégories sociales. Le numérique est un moyen de réduire certains coûts d’exploitation et de gestion des informations. Cependant, l’illettrisme oblige l’administration à recourir à des modèles sur le point de devenir obsolètes. Si le numérique prône le zéro papier au sein de l’administration, c’est-à-dire une dématérialisation effective, les pratiques démodées nécessitent encore des supports physiques relativement onéreux. De plus, les moyens de transmission sont plus lents et moins sécurisés. En effet, les personnes âgées ont droit à l’information et aux services de base. Face à ces désagréments, il est prioritaire de chercher des solutions pour éradiquer l’illettrisme numérique.

Il est en effet urgent de s’intéresser à cette partie de la population française qui rencontre des difficultés avec le numérique. De jour en jour, la société française se numérise davantage, et presque toute l’économie fonctionne désormais via une application sur smartphone, sur Internet, ou grâce au numérique en général. Les objets connectés tendent à remplacer les produits et services classiques et manuels. Le gouvernement compte moderniser ses démarches en les dématérialisant presque toutes sur Internet. Environ 14 millions de Français sont encore mal à l’aise avec les nouvelles technologies, ce qui représente un véritable handicap pour suivre l’évolution et gérer harmonieusement les ressources disponibles. Cette fracture numérique est donc un problème que le gouvernement se doit d’investir pour la réduire.

La ministre a proposé un plan pluriannuel visant à former, dans un premier temps, 1,5 million de personnes. Il s’agit d’identifier les publics concernés, car c’est une étape indispensable. Ensuite, des “pass” numériques seront distribués, permettant une formation de 20 heures dans toutes les collectivités concernées.

Le mode opératoire est tel que les 20 heures de formation, évaluées entre 50 et 100€, seront réparties entre chaque Pôle emploi, Caisse d’Allocations Familiales, Assurance Maladie et les Collectivités. Le budget alloué se situe entre 75 et 100 millions d’euros. Cette pratique sera renforcée par la mise en œuvre des “hubs France connectés”, des lieux de médiation numérique. Pour ce faire, la Banque des Territoires intervient, pour un investissement de l’ordre de 5 millions d’euros.

Ces initiatives publiques viennent renforcer les efforts des associations françaises et des mutuelles de santé, comme la mutuelle des cadres, conscientes de cette fracture numérique. Elles s’ajoutent également aux efforts des géants du numérique engagés depuis des années pour former à l’usage des outils numériques et soutenir les métiers qui utilisent ces technologies.

Comme mentionné précédemment, ce sont principalement les seniors qui n’ont pas accès, volontairement ou non, à l’utilisation du numérique pour s’informer ou se former. Cependant, ils risquent de manquer les soins santé adéquats, car l’accessibilité en ligne de chaque patient à son dossier médical se généralise. De plus, les professionnels de santé s’orientent de plus en plus vers la dématérialisation intégrale des prescriptions. Actuellement, dans le cas où un patient doit subir plusieurs traitements, la simplification du partage de l’information entre les professionnels de santé ne peut se faire qu’à travers la télémédecine. C’est un outil indispensable au service de la prise en charge des patients.

De plus, les mutuelles de santé sont généralement accessibles via Internet, que ce soit pour comparer les contrats de mutuelle, choisir la meilleure mutuelle ou suivre les remboursements. Le numérique est essentiel pour choisir les professionnels de santé en fonction des maladies, recevoir les résultats d’analyses médicales, etc. Si un individu n’a pas accès au numérique, il risque de ne pas obtenir les meilleurs soins de santé, voire de voir sa prise en charge différée malgré lui.