Mutuelle santé senior : le cancer du côlon

À partir de 50 ans, les facteurs de risque de développement du cancer du côlon sont plus élevés pour certaines personnes, en fonction de leur mode de vie, de leurs antécédents de santé, et de leur niveau d’activité physique. Cette pathologie, nécessitant un traitement onéreux, fait partie des Affections de Longue Durée (ALD) prises en charge par l’Assurance-maladie. Tour d’horizon sur les signes cliniques, les causes, les traitements et les mesures préventives pour éviter l’apparition ou l’aggravation de cette pathologie.

Le côlon, ou gros intestin, est la dernière partie du tube digestif, mesurant environ 150 cm de longueur. Il relie l’intestin grêle au rectum. Le cancer colorectal est légèrement plus fréquent chez les hommes que chez les femmes, et le risque augmente avec l’âge, d’où l’importance du dépistage à partir de 50 ans.

Les symptômes qui doivent alerter et conduire à une consultation médicale comprennent :

  • Des changements dans les habitudes intestinales, comme une constipation soudaine ou une dysenterie persistante
  • Des nausées ou des vomissements sans raison apparente
  • La présence de sang dans les selles, qui peut être rouge vif ou noirâtre
  • Des douleurs abdominales et rectales
  • Des signes généraux tels qu’une anémie inexpliquée, une perte de poids involontaire, de la fièvre et une fatigue excessive

Il est crucial pour toute personne présentant ces symptômes de consulter son médecin traitant pour un diagnostic précis.

Le cancer colorectal progresse par stades qui dépendent de la taille de la tumeur et de son extension aux ganglions lymphatiques et autres organes. Les stades précoces se focalisent sur la paroi du côlon, tandis que les stades avancés impliquent des ganglions lymphatiques environnants et, dans les cas les plus graves, se métastasent à des organes distants comme le foie ou les poumons.

Les causes de ce type de cancer incluent une combinaison de facteurs de risque génétiques et environnementaux :

  • La présence de polypes bénins dans le côlon, qui peuvent devenir cancéreux avec un risque estimé à 2,5 % sur 5 ans
  • L’âge, avec un risque accru pour les personnes âgées
  • Le tabagisme et la consommation excessive d’alcool
  • La sédentarité et un mode de vie inactif, qui peuvent contribuer à l’obésité, un facteur de risque connu pour le cancer colorectal
  • Une alimentation riche en viande rouge, en graisses saturées et en protéines animales
  • Des antécédents de radiothérapie abdominale, ainsi qu’une histoire familiale de colite ulcéreuse ou de cancer de l’ovaire pour les femmes

Pour un diagnostic et un conseil personnalisé, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.

aussi des patients à risque.

En France, lorsque le diagnostic de cancer colorectal est confirmé, le patient peut être pris en charge par l’Assurance Maladie. Cette prise en charge se fait dans le cadre du dispositif des Affections de Longue Durée (ALD), qui permet une couverture à 100 % du tarif conventionnel pour les soins liés à cette pathologie.

Les étapes sont les suivantes :

  • Le médecin traitant effectue une demande de reconnaissance de l’ALD auprès de l’Assurance Maladie.
  • Les soins et examens relatifs au cancer du côlon sont remboursés à 100 % sur la base du tarif conventionnel, ce qui exclut le ticket modérateur.
  • Cependant, certains frais ne sont pas couverts, comme le forfait hospitalier, le reste à charge et les soins liés à d’autres pathologies même si elles sont associées au cancer colorectal.

Pour ces frais non couverts, il est conseillé de se rapprocher d’une mutuelle complémentaire. L’utilisation d’un comparateur en ligne peut aider à trouver une offre adaptée aux besoins spécifiques des seniors.

Le dépistage régulier du cancer colorectal est crucial, surtout pour les individus âgés de 50 à 74 ans. La Sécurité Sociale participe à la couverture des frais de dépistage.

Le programme national de dépistage du cancer colorectal comprend :

  • La mise à disposition d’un test de recherche de sang occulte dans les selles, à réaliser chez soi tous les deux ans.
  • Depuis 2015, l’introduction d’un test immunologique plus précis qui ne requiert qu’un seul prélèvement et permet une lecture automatisée des résultats.
  • La distribution gratuite du kit de dépistage par le médecin traitant.
  • Le remboursement intégral de l’analyse du test par l’Assurance Maladie.

Les consultations médicales et les coloscopies éventuelles suivant le test sont aussi remboursées selon le tarif conventionnel de l’Assurance Maladie.

Le diagnostic du cancer colorectal peut commencer par une série de dépistages et d’examens cliniques. Le processus standard comprend :

  • La rectoscopie, qui est une inspection visuelle du rectum.
  • La coloscopie, une procédure où un tube flexible équipé d’une caméra est introduit dans le côlon pour détecter les anomalies et éventuellement pratiquer des biopsies.
  • Des examens complémentaires comme le bilan sanguin, l’échographie abdominale, les radiographies, le scanner (tomodensitométrie) et l’IRM pour évaluer l’état général du patient et l’étendue de la maladie.

Concernant les traitements :

  • La chirurgie est généralement le premier choix de traitement pour les stades 1 à 3 de la maladie.
  • Pour le stade 4, la radiothérapie et la chimiothérapie sont souvent nécessaires en complément de la chirurgie.

Il est important de noter que le traitement du cancer colorectal peut être coûteux et de longue durée. Bien que l’assurance-maladie couvre une grande partie des frais, la recherche d’une mutuelle senior offrant une meilleure couverture pour les médicaments, l’hospitalisation, les analyses et les interventions chirurgicales est recommandée.

La prévention du cancer colorectal passe par des changements de mode de vie et des mesures diététiques :

  • Adopter une alimentation équilibrée riche en fruits et légumes et modérée en produits laitiers.
  • Éviter les facteurs de risque tels que le tabagisme et la consommation excessive d’alcool.
  • Maintenir une activité physique régulière, adaptée à l’âge et aux capacités de la personne, pour garder un poids santé et gérer le stress.

Ces mesures aident à réduire le risque de développer un cancer colorectal et contribuent à une meilleure santé générale.

Le cancer du côlon a un impact significatif sur la vie des seniors, étant l’un des cancers les plus courants dans cette tranche d’âge. Les conséquences dépendent du stade de détection de la maladie :

  • En France, parmi les 32 000 nouveaux cas de cancer du côlon annuels, 11 000 concernent des personnes de plus de 65 ans et 15 000 des plus de 75 ans.
  • L’espérance de survie à 5 ans est d’environ 57%, mais varie fortement en fonction du stade lors du diagnostic.
  • Les symptômes incluent des changements dans les habitudes intestinales comme la diarrhée ou la constipation, la présence de sang dans les selles, et des douleurs physiques dans le bas du corps.

Les traitements peuvent inclure :

  • La chirurgie, qui peut parfois nécessiter la création d’un anus artificiel.
  • La chimiothérapie, qui peut être lourde et s’accompagner d’effets secondaires comme la perte de poids et des cheveux.

Les coûts des soins de santé augmentent avec l’âge et peuvent être particulièrement élevés pour des conditions graves comme le cancer du côlon. La mutuelle santé pour seniors peut aider à gérer ces coûts :

  • La mutuelle AMIS d’Abeille Assurances propose des niveaux de garantie adaptés aux besoins spécifiques des seniors.
  • Les remboursements concernent divers soins incluant l’hospitalisation, l’optique, le dentaire, et même les cures thermales.
  • Le senior bénéficie du remboursement pour des dépistages spécifiques et du tiers payant pour éviter l’avancement des frais sur plusieurs postes de santé.