Santé des seniors après 50 ans : l’excès de mauvais cholestérol

Le cholestérol est un lipide essentiel présent dans les cellules et dans le sang. Il est impliqué dans la formation de la bile, de plusieurs hormones, et participe à la synthèse de la vitamine D. Bien que le cholestérol soit crucial pour de nombreuses fonctions corporelles, un excès, notamment du “mauvais cholestérol” ou LDL, peut entraîner des problèmes cardiaques comme l’athérosclérose. La présence excessive de cholestérol dans le sang augmente le risque de maladies cardiovasculaires. Il est intéressant de noter que, après la ménopause, le taux de cholestérol total chez une femme peut augmenter jusqu’à 9 %, tandis que son taux de LDL peut augmenter jusqu’à 16 %. Il est donc primordial de distinguer le HDL, ou “bon cholestérol”, du LDL, de comprendre les causes de l’augmentation du LDL, son traitement et les mesures préventives prises en charge par certaines mutuelles pour combattre ses effets délétères sur la santé.

Avant la ménopause, les femmes bénéficient généralement d’un profil lipidique plus favorable que les hommes. En effet, elles présentent des taux de bon cholestérol (HDL) plus élevés et des taux de cholestérol total et de triglycérides relativement bas. Cette situation est l’une des raisons pour lesquelles les maladies cardiovasculaires sont moins courantes chez les femmes pré-ménopausées. Cependant, la situation change après la ménopause en raison des modifications hormonales, notamment une diminution de la sécrétion d’œstrogènes.

Ces changements hormonaux, associés à des modifications lipidiques, peuvent conduire à la formation de plaques d’athérome dans les artères. Ces plaques, composées de cholestérol et d’autres lipides, peuvent réduire le diamètre des artères, entravant ainsi la circulation sanguine normale. Le durcissement de ces plaques peut également provoquer des crises d’angine.

En plus des changements hormonaux associés à la ménopause, d’autres facteurs peuvent favoriser l’hypercholestérolémie, notamment :

  • Le surpoids ou l’obésité.
  • L’hypertension artérielle.
  • Un taux élevé de glucose sanguin (comme dans le diabète de type 2).
  • Une alimentation riche en graisses saturées, souvent d’origine animale.
  • Le tabagisme, qui peut augmenter les niveaux de mauvais cholestérol (LDL).
  • Le stress, qui peut augmenter le taux de cortisol et donc favoriser la prise de poids et l’élévation du cholestérol.
  • L’hérédité, où une prédisposition génétique peut rendre certaines personnes plus susceptibles de produire des niveaux élevés de cholestérol, même avec une alimentation équilibrée.

Bon à savoir: L’hypercholestérolémie est souvent asymptomatique jusqu’à ce qu’elle provoque des complications graves. Ces complications peuvent inclure l’obstruction des artères, l’angine de poitrine, l’infarctus du myocarde, l’accident vasculaire cérébral, et l’insuffisance rénale.

L’hypercholestérolémie, en particulier l’élévation du mauvais cholestérol (LDL), est souvent décrite comme une maladie « silencieuse » car elle ne présente généralement pas de symptômes notables au début. Toutefois, à mesure que le taux de cholestérol continue d’augmenter et que d’autres facteurs de risque cardiovasculaire se manifestent, certains symptômes peuvent apparaître. Cependant, ces symptômes ne sont généralement pas spécifiques à l’hypercholestérolémie et peuvent être causés par d’autres conditions médicales. Il est donc essentiel de consulter régulièrement un médecin et de faire vérifier son taux de cholestérol. Voici quelques symptômes potentiels associés à une élévation significative du cholestérol :

  • Des douleurs dans les mollets ou une sensation d’oppression dans la poitrine, qui peuvent être accompagnées de nausées, d’essoufflement et de palpitations. Ces symptômes peuvent indiquer une maladie cardiaque sous-jacente.
  • Des maux de tête persistants ou de la fièvre, bien que ces symptômes ne soient pas spécifiques à l’hypercholestérolémie.
  • Une faiblesse ou une paralysie d’un côté du corps, des problèmes d’élocution ou des troubles visuels, qui peuvent être des signes d’un accident vasculaire cérébral (AVC) causé par un blocage d’une artère du cerveau.

En raison de la nature souvent silencieuse de cette condition, il est crucial de subir des examens réguliers et des tests sanguins pour évaluer le niveau de cholestérol.

Pour éviter une augmentation du mauvais cholestérol (LDL), plusieurs mesures peuvent être adoptées. Ces mesures englobent des changements alimentaires, des habitudes de vie saines et des contrôles médicaux réguliers.

Adoption d’une alimentation équilibrée
  • Opter pour une alimentation riche en acides gras oméga-3, présents dans des poissons gras tels que la sardine et le maquereau, et limiter les acides gras trans et les graisses saturées.
  • Réduire la consommation de viandes grasses, de produits laitiers entiers et de fromages gras. Privilégier les produits laitiers allégés et les viandes maigres.
  • Éviter les aliments transformés riches en graisses saturées comme les viennoiseries, les pizzas, les plats préparés industriels et les fritures.
  • Privilégier l’utilisation d’huiles végétales, comme l’huile d’olive, pour la cuisson.
  • Incorporer davantage de fruits, légumes, céréales et féculents à l’alimentation. Ces aliments sont riches en fibres et antioxydants qui peuvent aider à réguler le cholestérol.
Contrôles médicaux réguliers

Il est crucial de réaliser des bilans sanguins réguliers pour surveiller le taux de cholestérol. Après 50 ans, un contrôle tous les 3 ans est recommandé. Cependant, pour les personnes diabétiques, un contrôle tous les 2 ans est suggéré. De plus, si des antécédents familiaux de maladies cardiovasculaires, d’hypercholestérolémie ou de diabète sont présents, une consultation médicale régulière est essentielle.

Activité physique

Le maintien d’une activité physique régulière est bénéfique pour la santé cardiaque et le contrôle du cholestérol. Il est recommandé de pratiquer au moins 30 minutes d’activité modérée, comme la marche, la natation ou le vélo, chaque jour. Cela aide non seulement à réguler le cholestérol, mais aussi à brûler les calories et à prévenir le surpoids.

Le traitement de l’hypercholestérolémie, ou excès de cholestérol dans le sang, est multidimensionnel. Il vise principalement à réduire le risque de complications cardiovasculaires en diminuant le taux de mauvais cholestérol (LDL).

  • Mesures diététiques : Il est essentiel d’adopter une alimentation équilibrée faible en graisses saturées et riche en fibres, fruits et légumes.
  • Activité physique : L’exercice régulier aide à augmenter le bon cholestérol (HDL) et à réduire le mauvais cholestérol.
  • Traitement médicamenteux : Si les mesures précédentes ne suffisent pas, des médicaments, tels que les statines, peuvent être prescrits. Bien que certaines formes hormonales, comme les œstrogènes, puissent influencer les niveaux de cholestérol, leur utilisation en tant que traitement principal est controversée en raison des effets secondaires potentiels.

Il est à noter que certaines mutuelles, comme mutuelle swiss life senior, peuvent prendre en charge les coûts de ces traitements.

Le cholestérol est essentiel pour le bon fonctionnement de nos cellules, car il est un composant majeur des membranes cellulaires. Cependant, lorsque sa concentration dans le sang est trop élevée, cela peut poser des problèmes de santé.

Il n’est pas correct de parler de “bon” ou “mauvais” cholestérol en soi. En réalité, le cholestérol est transporté dans le sang par différentes particules, les principales étant LDL (Low-Density Lipoprotein) et HDL (High-Density Lipoprotein). Un taux élevé de LDL est associé à un risque accru de maladies cardiovasculaires, tandis qu’un taux élevé de HDL est protecteur.

Les risques principaux liés à un taux élevé de cholestérol LDL comprennent la formation de plaques (athéromes) dans les artères. Ces plaques peuvent grossir, réduire le diamètre de l’artère, voire la boucher complètement, conduisant à des accidents cardio-vasculaires comme l’infarctus ou l’AVC.

Il est également important de noter que l’hypercholestérolémie peut être influencée par des facteurs génétiques, alimentaires et autres, comme la prise de certains médicaments.

Face à une hypercholestérolémie diagnostiquée, en plus des recommandations diététiques et d’hygiène de vie, il peut être nécessaire de souscrire une bonne mutuelle santé pour couvrir les frais médicaux associés.