Santé seniors après 50 ans : le diabète
- Qu’est-ce que le diabète ?
- Comment reconnaître les signes du diabète et comment se fait le diagnostic ?
- Qui sont les sujets à risque de diabète ?
- Quels sont les traitements et les mesures préventives pour cette pathologie ?
- La prise en charge du diabète proposée par la Sécurité sociale
Le diabète est une maladie qui évolue silencieusement et touche notamment les seniors de plus de 50 ans. Cette maladie se caractérise par des variations anormales du taux de sucre sanguin. Il devient trop élevé ou trop bas du fait d’un défaut de synthèse d’insuline (hormone pancréatique). On retrouve deux types de diabète, le type I plus rare, appelé diabète insulinodépendant qui touche brutalement les enfants, et le type II non insulinodépendant, plus courant, qui survient aussi d’une façon inattendue chez les personnes âgées. Cette affection peut entraîner des complications graves comme la cécité, les maladies rénales, l’AVC, etc.
Qu’est-ce que le diabète ?
D’abord, cette pathologie qui touche 5,3 % environ de la population française peut durer toute la vie. Il s’agit d’un trouble de l’assimilation des sucres apportés par les aliments ingérés. Le taux du sucre sanguin d’une personne ou la glycémie s’accroît lorsqu’elle mange. Il y aura alors une transformation de glucides en glucose. L’insuline sécrétée par le pancréas permet au glucose de frayer un chemin dans l’organisme à travers les muscles, les cellules et les tissus adipeux. Cette hormone ira également se stocker dans le foie. En cas de consommation en excès de glucose, il y aura une transformation de glucose en énergie. Tandis que le glucagon, une autre hormone, libère le glucose dans le foie en cas de baisse d’énergie, par exemple. Si ce processus suit son cours normal, la régulation du taux de sucre dans le sang s’effectue de manière normale. Toutefois, pour une personne diabétique, ce système de fonctionnement est perturbé. On parle d’hypoglycémie lorsque le taux de sucre ne dépasse pas 0.60 gr par litre de sang. Si une personne à jeun affiche un taux de glucose supérieur à 1.10 gr par litre de sang, il souffre d’hyperglycémie (diabétique). Tandis que la glycémie normale à jeun est entre 0.7 à 1.10 par litre de sang.
- Le diabète de type II qui concerne 85 % des diabétiques. Il peut se manifester à la suite d’un dysfonctionnement du pancréas. Celui-ci ne produit pas assez d’insuline ou il produit une insuline qui fonctionne mal due à des facteurs génétiques ou due à l’environnement ainsi qu’à d’autres facteurs.
- Le diabète de type I concerne 10 % des personnes diabétiques (des enfants ou des jeunes adultes). Celui-ci diffère du type II car, cette fois, le pancréas n’arrive pas à produire de l’insuline. Ce qui impose des injections régulières d’insulines au quotidien.
- Pour la troisième forme, l’on peut citer le diabète gestationnel qui touche 5 % des diabétiques. C’est une maladie qui apparaît chez la femme enceinte. L’affection pourrait être déjà présente, mais méconnue. Sinon, elle s’est développée au cours la grossesse. Cette forme de diabète nécessite un suivi médical car, la santé de la mère et le nourrisson sont en jeu.
Comment reconnaître les signes du diabète et comment se fait le diagnostic ?
Les personnes atteintes du diabète I présente les symptômes suivants :
- Elles ont toujours envie de boire et par conséquent, elles urinent fréquemment.
- Elles ont beaucoup d’appétit alors que paradoxalement, elles perdent beaucoup de poids.
- La fatigue, la somnolence sont leur lot au quotidien. Des troubles de vision et de perte de connaissance pourraient aussi survenir. L’apparition de ces signes évocateurs se fait brutalement.
Dans le cas du diabète du type II, on repère également les mêmes signes :
- les patients ont également une soif persistante et urinent souvent.
- Ils se sentent aussi fatiguer et ont une sensation de bouche sèche.
- s’ajoutent à cela la vision trouble, les picotements dans les mains ou les pieds ou encore les plaies qui prennent du temps à guérir.
On remarque aussi d’autres symptômes comme la tendance à avoir des infections cutanées ou infections urinaires, les troubles d’érection, l’essoufflement.
Bon à savoir : comme il s’agit d’une pathologie silencieuse, l’affection d’une personne qui affiche une glycémie élevée non détectée peut évoluer pendant 7 ans environ jusqu’à ce qu’elle devienne diabétique. Comme elle ne ressent aucune gêne pendant ce laps de temps, la maladie pourrait se compliquer. La moitié des patients souffrant de diabète affichent des complications. Passé un certain âge, il importe alors de consulter son médecin pour s’assurer que sa glycémie est normale. Le professionnel de santé prescrit une simple analyse de sang pour diagnostiquer la maladie. Si deux prélèvements sanguins ont montré une glycémie dépassant 1,26 mg/l, le médecin pourrait diagnostiquer un cas de diabète. La souscription à une mutuelle santé s’avère efficace pour faire face aux dépenses relatives au traitement de ce type de maladie chronique. En effet, cette assurance santé complémentaire pour les seniors propose un remboursement en complément de la prise en charge l’Assurance-maladie.
Qui sont les sujets à risque de diabète ?
Dans le cas d’un diabète de type I, on parle d’une prédisposition génétique associée à des facteurs liés à l’environnement, tandis que le diabète du type II résulte d’un surpoids ou de l’obésité. Des facteurs génétiques sont également en cause ainsi qu’une mauvaise hygiène de vie (mode de vie sédentaire sans activité physique et alimentation inadaptée au senior). On a constaté également d’autres risques comme l’âge et l’origine. Par ailleurs, le fait d’avoir des maladies vasculaires, une pression artérielle ou un taux de cholestérol élevé ainsi que des antécédents de diabète ou de troubles mentaux (schizophrénie etc.) prédispose également au diabète. Les femmes qui ont un ovaire ayant plusieurs kystes ou celles qui ont accouché d’un bébé trop gros sont aussi des sujets à risques.
Quels sont les traitements et les mesures préventives pour cette pathologie ?
On rappelle d’abord que le diabète non traité pourrait causer des problèmes de maladie cardiaque, d’infarctus de myocarde, de maladie de reins ou encore de cécité. Les patients atteints de cette pathologie sont également susceptibles d’être amputés de pieds ou de jambes à cause des problèmes de circulation de sang. Ils peuvent souffrir également de troubles érectiles à un certain moment.
Le traitement dépend du stade d’évolution de l’affection. A son stade initial, le médecin pourrait prescrire des mesures diététiques et une pratique d’activité physique. Néanmoins, si le diagnostic de diabète est posé, il associera à ces prescriptions la prise de médicaments antidiabétiques ou encore le traitement par insuline. La thérapie d’insuline nécessite un suivi médical du cœur, des reins ou des yeux pour s’assurer que le traitement ne produit pas d’effet néfaste sur le fonctionnement de ces organes.
Le traitement de diabète vise à réduire le taux de sucre dans le sang. Rappelons que le sucre n’est pas nuisible pour la santé, mais c’est sa consommation en excès et le problème d’assimilation de glucose qui engendrent divers troubles. Les diabétiques auront à privilégier le fructose (sucre de fruits), ainsi que les légumes et les glucides complexes provenant du riz, des céréales, des pâtes plutôt que les coca-cola, soda, les produits light ou plats préparés. Évidemment, les pâtisseries et les confiseries sont à proscrire. Outre la modification de son alimentation, le diabétique devra aussi éviter le stress, l’angoisse. Depuis quelques années, les études ont démontré le fait que la pratique régulière permettait de réguler la glycémie plus efficacement.
La prise en charge du diabète proposée par la Sécurité sociale
L’OMS définit le diabète par un taux de sucre dans le sang supérieur à 1,26g/l, dûment vérifié à deux reprises après un jeun de 8 heures. La maladie se présente sous deux formes distinctes ; le type I et le type II :
- Le premier type est également appelé diabète insulinodépendant ou DID. Ce DID est rare et ne touche que 10% des patients.
- Le diabète de type II est appelé diabète non insulinodépendant ou DIND qui représente les 90% des cas. Ce type II touche aussi bien les enfants que les seniors plus de 50 ans. Le diabète de Type II se développe parfois à cause des facteurs alimentaires et des facteurs comportementaux, on peut notamment citer la sédentarité ou le surpoids.
Le régime obligatoire de l’Assurance Maladie considère le diabète de Type I et II comme une affection de longue durée, sur la liste des ALD 30. Les frais de traitement du diabète sont pris en charge par la Sécurité Sociale à 100%, sous réserve que le traitement se réalise par un ou des médicaments prescrits par un médecin traitant. A cet effet, le diabète traité exclusivement par un régime alimentaire n’est pas pris en charge par l’Assurance Maladie et ne figure pas, non plus, dans la liste des ALD 30.
Pour plus de précision, les actes médicaux liés au traitement du diabète, pris en charge par le Sécurité sociale sont :
- les consultations chez un généraliste ou un spécialiste ;
- les hospitalisations pour cause de traitement du diabète ;
- les injections d’insuline à domicile et les matériels d’injection y afférent ;
- les antidiabétiques oraux ;
- le traitement des facteurs de risques cardiovasculaire.
En tout cas, la souscription d’une mutuelle santé qui répond à ses besoins est toujours nécessaire pour le senior. En outre, le patient doit prendre en charge lui-même le 1€ pour participation forfaitaire.