Mutuelle santé senior : le cancer de l’utérus

Le cancer de l’utérus, également appelé carcinome de l’endomètre, est la douzième cause de décès par cancer chez la femme. Un diagnostic à un stade précoce peut considérablement augmenter le taux de survie à cinq ans. Bien qu’il puisse toucher des femmes plus jeunes, le cancer de l’utérus se manifeste généralement à partir de 45 ans. Les soins et traitements de cette pathologie grave sont pris en charge par l’Assurance Maladie, mais cette couverture n’est souvent pas suffisante. Souscrire à une mutuelle santé senior peut permettre de compléter la prise en charge de la Sécurité Sociale. Voici un aperçu des symptômes, des causes et des traitements de cette maladie.

Le cancer de l’utérus est le type de cancer le plus courant de l’appareil reproducteur de la femme. Il s’agit d’une tumeur maligne qui se développe à partir des cellules de l’utérus, où des états précancéreux peuvent se produire. À ce stade, les cellules anormales ne sont pas encore cancéreuses, mais peuvent le devenir en l’absence de traitement adéquat. Deux principaux types de cancer de l’utérus sont identifiés lorsque ces cellules modifiées deviennent cancéreuses.

Les carcinomes de l’endomètre et les sarcomes de l’utérus sont les types de cancer de l’utérus les plus courants. Les carcinomes se développent à partir des cellules qui composent le revêtement interne de l’utérus, tandis que le sarcome se développe dans les tissus de soutien de l’utérus (tissus musculaires, adipeux, osseux et fibreux). Le troisième principal type de cancer de l’utérus est le “carcinosarcome”, qui affecte la quasi-totalité de l’utérus et présente les caractéristiques des carcinomes et des sarcomes. Des types rares de cancer de l’utérus peuvent également se produire, comme la maladie trophoblastique gestationnelle.

Le diagnostic du cancer de l’utérus est établi en fonction du grade et du stade du cancer. En effet, le stade et le grade du cancer sont très importants pour déterminer le traitement le plus approprié. Les caractéristiques du cancer de l’utérus sont déterminées par des examens d’imagerie et des analyses de prélèvements effectuées par un laboratoire d’anatomopathologie.

Le stade du cancer indique la quantité et l’étendue du cancer dans le corps. Il s’agit de définir la taille de la tumeur, son emplacement initial et ses éventuelles métastases. Les médecins utilisent parfois les termes “local”, “régional” et “à distance” pour déterminer le stade. Voici un tableau qui décrit les caractéristiques de chaque stade du cancer de l’utérus :

Carcinome de l’endomètre et carcinosarcome de l’utérus :

  • Stade IA : la tumeur est présente dans l’endomètre et peut envahir moins de la moitié du myomètre ;
  • Stade 1B : envahissement de la moitié ou plus du myomètre ;
  • Stade 2 : envahissement du col de l’utérus ;
  • Stade 3A : envahissement de la séreuse utérine, et/ou des annexes (ovaires, trompes de Fallope, ligaments) ;
  • Stade 3B : extension au vagin et/ou aux paramètres ;
  • Stade 3C : les ganglions lymphatiques pelviens et/ou para-aortiques sont atteints ;
  • Stade 4A : la tumeur s’est propagée à la muqueuse de la vessie ou de l’intestin ;
  • Stade 4B : présence de métastases (poumons, foie, os…).

Sarcome de l’utérus :

  • Stade 1A : tumeur de moins de 5 cm présente uniquement dans l’endomètre ;
  • Stade 1B : tumeur de plus de 5 cm présente uniquement dans l’endomètre ;
  • Stade 2A : envahissement des annexes ;
  • Stade 2B : envahissement d’autres tissus du bassin ;
  • Stade 3A : extension à une région de l’abdomen ;
  • Stade 3B : extension à au moins deux régions de l’abdomen ;
  • Stade 3C : les ganglions lymphatiques pelviens ou para-aortiques sont atteints ;
  • Stade 4A : la vessie ou le rectum sont envahis ;
  • Stade 4B : présence de métastases à distance.

L’utérus est l’organe de reproduction féminin qui accueille l’embryon et favorise le développement de l’œuf fécondé. Le col de l’utérus protège l’utérus contre les infections tout en participant à l’accouchement. Les carcinomes, un type de cancer de l’utérus, se développent généralement au niveau de la muqueuse dont la couche superficielle est appelée épithélium. À ses premiers stades, ce type de cancer ne produit pas de symptômes, mais lorsque la maladie est à un stade plus avancé, on peut déceler les signes suivants chez la patiente :

  • Des saignements en dehors des règles, le plus souvent après les rapports sexuels.
  • Des douleurs lors des relations sexuelles, des règles abondantes ou longues, et des pertes blanches anormales et fétides.
  • Des difficultés à uriner ou à aller à la selle, parfois accompagnées de fuites d’urines ou de selles par le vagin.
  • Des douleurs dans le bas du dos, qui peuvent s’étendre le long des deux jambes.
  • Les signes habituels d’un cancer, comme l’enflure d’une jambe, la perte d’appétit, la perte de poids, les crachats sanguinolents, l’essoufflement, la douleur aux os ou au thorax, la faiblesse physique pourraient aussi apparaître.

Les organes du corps sont constitués de cellules qui se divisent et se multiplient d’une façon harmonieuse et normale. Cependant, lorsqu’une cellule normale se transforme et se divise de façon désordonnée, elle peut causer une affection maligne. Si le système immunitaire n’arrive pas à détruire ces cellules malades, elles vont augmenter en nombre pour former une tumeur. Au fil du temps, la tumeur cancéreuse peut s’étendre aux tissus voisins et les détruire. Elle peut également se propager à d’autres organes du corps via la voie lymphatique ou sanguine, un processus appelé métastase. Il s’agit d’un stade avancé du cancer.

Les facteurs favorisant l’apparition du cancer de l’utérus sont nombreux. Un grand nombre de cas de cette pathologie sont causés par une infection par le papillomavirus humain, transmis lors des relations sexuelles.

Un risque élevé est aussi observé chez les femmes :

  • ayant eu un premier rapport sexuel à un âge précoce,
  • qui changent fréquemment de partenaires ou ont plusieurs enfants et présentent un déficit du système immunitaire,
  • qui ont déjà contracté une maladie sexuellement transmissible,
  • qui consomment du tabac.

Par ailleurs, une carence en vitamine A, les états inflammatoires du col, le surpoids, le diabète ou la prolifération anormale de la muqueuse utérine pourraient également favoriser l’apparition du cancer de l’utérus.

Avant de demander à la patiente de faire un examen physique et des tests, le médecin pourrait lui demander quels symptômes elle éprouve, et faire un bilan de ses antécédents de santé et de ses activités sexuelles. Par la suite, il peut faire un toucher pelvien ou toucher vaginal avant de réaliser un test Pap. Il peut aussi palper les ganglions lymphatiques des aines pour vérifier une éventuelle enflure.

Le test Pap consiste à prélever les cellules à la surface du col de l’utérus. Après l’observation au microscope de ces cellules, le médecin peut détecter la présence de changements anormaux. Le médecin peut aussi faire un test de dépistage du VPH à partir des cellules prélevées lors du test Pap.
Si le test Pap et le test de dépistage du VPH confirment la présence d’un cancer, le médecin peut prescrire un colposcope pour l’examen de la vulve, du vagin et du col de l’utérus. Cet examen se fait en insérant un spéculum dans le vagin. À la suite de cet examen, il peut effectuer une biopsie s’il trouve un état anormal dans l’utérus.

En complément de ces tests, le médecin peut aussi prescrire des analyses sanguines pour évaluer la qualité et la quantité des globules blancs et des globules rouges, et pour vérifier la présence d’une anémie due à une perte sanguine. Des analyses biochimiques du sang peuvent être réalisées pour vérifier si des organes comme le foie ou les reins ne sont pas affectés par la maladie. Ces examens et tests peuvent être complétés par :

  • l’endoscopie,
  • l’échographie,
  • la radiographie des poumons,
  • le lavement baryté,
  • la tomodensitométrie,
  • l’imagerie par résonance magnétique,
  • la radiographie de l’appareil urinaire (pour vérifier un éventuel blocage des uretères),
  • la tomographie par émission de positrons.

Les résultats de ces tests permettent au médecin de déterminer le traitement approprié en fonction de l’évolution de la maladie.

Le traitement du cancer de l’utérus varie en fonction du stade de la maladie et de sa propagation. En général, lorsqu’une lésion cancéreuse en est à ses débuts (c’est-à-dire qu’elle ne s’étend pas au-delà de 4 cm), une intervention chirurgicale est souvent recommandée. Cette procédure peut consister à enlever une partie ou la totalité de l’utérus. Si la tumeur s’est propagée aux tissus environnants, le médecin peut également décider de les enlever. Pour les tumeurs de plus de 4 cm, le traitement courant est la radiochimiothérapie, une combinaison de radiothérapie (utilisation de rayons à haute énergie pour détruire les cellules cancéreuses) et de chimiothérapie (médicaments qui tuent les cellules cancéreuses). Ce traitement vise à réduire le risque de récidive du cancer.

La Sécurité sociale rembourse à 100% de la base de remboursement de la Sécurité sociale (BRSS) les dépenses liées aux soins et traitements de ce cancer. Cependant, elle ne couvre pas les traitements et les maladies qui ne sont pas liés à ce cancer. Elle ne rembourse pas non plus le forfait journalier hospitalier, les frais de chambre individuelle, les dépassements d’honoraires des médecins et des spécialistes, ainsi que le euro forfaitaire.

Pour compléter cette prise en charge de la Sécurité sociale, il est recommandé de souscrire à une complémentaire santé. Pour trouver la complémentaire santé la plus adaptée, avec des garanties suffisantes et une cotisation abordable, il est recommandé d’utiliser un comparateur de mutuelles familiales. Cet outil gratuit compare plusieurs offres de mutuelles. Une fois la mutuelle la plus adaptée trouvée, il est important de vérifier les détails tels que le tiers payant, la rapidité de remboursement, le délai de carence pour la prise en charge de la maladie, etc.

La mutuelle Macif, fondée en 1960 et qui compte plus de 4,8 millions de sociétaires en 2021, propose une complémentaire santé spécialement conçue pour les seniors. Avec cette assurance, l’adhérent peut bénéficier d’un remboursement de 175% de la BRSS pour les hospitalisations médicales et chirurgicales chez les médecins adhérents à une pratique tarifaire maîtrisée, et de 150% pour les médecins non adhérents. Les analyses de laboratoire, les radiographies, et les services d’auxiliaires médicaux sont remboursés à 100% de la BRSS.

Pour les seniors qui doivent être hospitalisés suite à une intervention chirurgicale de l’utérus, ils peuvent bénéficier d’un remboursement de la chambre particulière jusqu’à 60 euros par jour, dans la limite de 90 jours par an, et un remboursement de la chambre d’accompagnant jusqu’à 25 euros par jour, également limité à 90 jours par an. Les consultations et visites chez les spécialistes sont remboursées à hauteur de 175% de la BRSS dans le cadre d’une formule équilibrée si les seniors consultent un médecin pratiquant les tarifs maîtrisés. Dans cette même formule, les honoraires chirurgicaux en hospitalisation ambulatoire ou hors séjour hospitalier bénéficient du même taux de remboursement de 175% de la BRSS pour les médecins pratiquant les tarifs maîtrisés. La mutuelle propose également un forfait prévention et bien-être de 90 euros pour l’intimité du couple et l’activité physique liée au traitement d’une pathologie cardiovasculaire. Les seniors qui souhaitent obtenir un devis gratuit peuvent le faire sur le site de l’assureur ou se rendre directement à l’agence la plus proche. Ils peuvent également comparer les offres avec un comparateur de mutuelles.