Mutuelle santé senior : la polyarthrite rhumatoïde

La polyarthrite rhumatoïde est une maladie auto-immune qui peut toucher des individus à divers âges, bien qu’elle soit plus fréquente chez les personnes plus âgées. L’assurance maladie couvre le traitement de cette affection, qui peut entraîner une déformation des articulations et même une perte d’autonomie si elle n’est pas prise en charge de manière appropriée. Cette prise en charge peut être complétée par une mutuelle santé senior. Les mutuelles de santé complémentaires peuvent rembourser les coûts des traitements de réadaptation fonctionnelle et des interventions chirurgicales, si nécessaire.

Ce terme fait référence à un type de rhumatismes inflammatoires, également connus sous le nom d’« arthrites chroniques ». Cette affection peut affecter non seulement les articulations, mais également d’autres parties du corps. Les femmes de plus de 40 ans sont plus fréquemment touchées que les hommes, avec un pic d’incidence autour de l’âge de 45 ans.
Voici quelques signes qui peuvent aider à identifier cette pathologie :

  • Raideur, gonflement et douleur des articulations. La raideur peut durer plus d’une heure, particulièrement la nuit ou au réveil le matin, et peut persister pendant plusieurs semaines. Ces symptômes évoluent souvent par poussées, c’est-à-dire qu’ils peuvent durer pendant des mois, s’atténuer ou disparaître, puis réapparaître. Les douleurs sont souvent plus prononcées la nuit et le matin.
  • En l’absence de traitement, l’inflammation peut progressivement affecter et endommager toutes les articulations (mains, coudes, pieds, etc.). L’inflammation peut également avoir des effets sur le cœur, les vaisseaux sanguins et les poumons, augmentant ainsi le risque de maladies cardiovasculaires.
  • Des signes radiologiques aux mains peuvent être visibles, comme des doigts ayant une forme en “Z”, et une gêne à la marche peut être notée.
  • Si d’autres organes sont touchés par l’inflammation, une détérioration de l’état général du patient peut être observée pendant les poussées, avec des états fébriles de 38 degrés Celsius ou plus. Des nodules sous-cutanés et parfois des ganglions peuvent également être présents. D’autres organes tels que les reins, le cœur, les poumons et les yeux peuvent également être affectés.

La maladie évolue différemment selon les patients. Dans la plupart des cas, les symptômes sont de gravité modérée et permettent de maintenir une qualité de vie acceptable. Cependant, en l’absence de traitement approprié, la maladie peut conduire à des déformations articulaires et, finalement, à l’invalidité après une dizaine d’années.

Cette maladie est une affection auto-immune où le système immunitaire du corps attaque par erreur les tissus sains, en particulier la membrane synoviale des articulations, entraînant inflammation et épaississement de cette dernière. Plusieurs facteurs sont associés à l’apparition de cette maladie, notamment :

  • Les facteurs génétiques, avec certains gènes comme le HLA-DRB1 et le PTPN22, qui augmentent la susceptibilité à la maladie.
  • La consommation de tabac, qui non seulement augmente le risque de développer la maladie, mais rend aussi les fumeurs moins réceptifs aux traitements.
  • Le sexe, les femmes étant trois fois plus susceptibles d’être atteintes de cette maladie que les hommes.
  • Le mode de vie et l’environnement peuvent également jouer un rôle, bien que ces facteurs soient moins bien compris.

Le diagnostic de la polyarthrite rhumatoïde est complexe et repose sur une combinaison d’examen clinique, de bilan sanguin, d’analyses biologiques et d’examens d’imagerie comme l’IRM. Ces examens permettent de déterminer si l’inflammation concerne des articulations symétriques (comme les deux poignets ou les doigts de deux mains) ou s’étend à d’autres articulations.

Bien qu’il n’existe pas de remède définitif pour la polyarthrite rhumatoïde, divers traitements sont disponibles pour gérer les symptômes et ralentir la progression de la maladie. Le traitement médicamenteux peut comprendre des immunosuppresseurs, des antirhumatismaux modificateurs de la maladie (DMARDs), des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) et des antalgiques. Des corticoïdes peuvent également être prescrits pour des cas plus sévères ou lorsque le patient ne répond pas bien aux antalgiques.

L’ergothérapie et la kinésithérapie sont également recommandées pour améliorer la qualité de vie et maintenir le niveau de fonction physique. Certaines mutuelles, comme les mutuelles médecine douce, peuvent rembourser en partie ou en totalité ces traitements complémentaires.

Dans les cas où la maladie a causé des dommages irréversibles aux articulations, comme la destruction du cartilage ou des tendons, une intervention chirurgicale peut être nécessaire pour restaurer la fonction de l’articulation ou pour la remplacer.