Mutuelle, compagnie d’assurance, institution de prévoyance : comment peut-on les différencier ?

Les sociétés d’assurance sont des sociétés anonymes ou des sociétés par actions simplifiées qui sont régies par le Code des assurances. Elles sont à but lucratif, ce qui signifie que leur objectif est de faire des profits pour leurs actionnaires.

Les mutuelles, d’autre part, sont des sociétés à but non lucratif qui sont régies par le Code de la mutualité. Elles sont fondées sur le principe de solidarité entre leurs membres, ce qui signifie qu’elles ne cherchent pas à faire des profits pour des actionnaires, mais plutôt à fournir des services de qualité à leurs membres.

Les organismes de prévoyance, qui peuvent être soit des sociétés d’assurance, soit des mutuelles, fournissent une couverture pour les risques liés à la maladie, l’invalidité, la vieillesse et la mort. Ils sont régis par le Code de la sécurité sociale.

En termes de couverture, les trois types d’organismes peuvent offrir des prestations similaires, y compris une couverture pour la maladie, l’invalidité, la vieillesse et la mort. Cependant, ils peuvent différer en termes de coût, de qualité du service, de la flexibilité de leurs offres et de leurs valeurs et principes fondamentaux. Il est donc important pour les consommateurs de bien comprendre ces différences avant de choisir une assurance.

Il convient de noter que malgré ces différences réglementaires et structurelles, ces entités sont toutes soumises aux mêmes obligations en matière de protection des assurés et de respect des contrats d’assurance.

Pour ce qui est du lien vers une complémentaire santé, il faut préciser que celle-ci peut être souscrite auprès de ces trois types d’organismes et qu’elle vise à compléter les remboursements de l’assurance maladie obligatoire en cas de maladie ou d’accident.

Les mutuelles sont des descendants directs des sociétés de secours mutuels, apparues à la fin du 18ème siècle et officiellement reconnues au cours du 19ème siècle. Elles ont pour vocation première de garantir à leurs adhérents des prestations en cas de maladie, d’accident, de vieillesse et de décès. Elles sont inscrites au Registre National des Mutuelles, et leur capital est entièrement alimenté par les cotisations de leurs membres.

Régies par le Code de la Mutualité, les mutuelles sont parfois appelées « mutuelles 45 », en référence à la loi de 1945 qui a organisé leur fonctionnement. Ces structures sont des organismes à but non lucratif, leur mission première n’est pas la recherche du profit. Par conséquent, elles n’ont pas d’actionnaires à rémunérer. Les membres de la mutuelle ont le droit de choisir leurs représentants, assurant ainsi une gouvernance démocratique. Les éventuels excédents générés sont réinvestis pour améliorer les garanties existantes ou en mettre en place de nouvelles. C’est sur ce principe que fonctionnent les complémentaires santé.

Il est important de préciser que même si les mutuelles ne pratiquent généralement pas de sélection sur la base de l’état de santé pour l’accès à une complémentaire santé, certaines garanties spécifiques (telles que l’assurance dépendance ou le contrat obsèques) peuvent nécessiter un questionnaire de santé. Néanmoins, l’un des principes fondamentaux des mutuelles est la solidarité, qui interdit toute discrimination sur la base de l’état de santé. Cela les distingue des compagnies d’assurances qui peuvent appliquer une tarification ou une acceptation différente en fonction du profil de risque de l’individu.

Les compagnies d’assurance, en tant qu’entreprises commerciales, proposent des contrats d’assurance dont les tarifs sont basés sur un certain nombre de critères, tels que l’âge, la situation familiale, le lieu de résidence, les antécédents d’assurance, etc. Il existe deux types de compagnies d’assurance : les sociétés anonymes à but lucratif et les sociétés d’assurance mutuelle à but non lucratif.

Ces entités sont régies par le Code des assurances. Les actionnaires sont considérés comme les propriétaires de la compagnie d’assurance. En termes de statut juridique, une compagnie d’assurance peut être une société anonyme ou une société d’assurance mutuelle. Divers critères sont pris en compte pour définir les tarifs d’une compagnie d’assurance. Ces critères peuvent inclure le risque associé à l’assuré, son âge, son état de santé déterminé à partir d’un questionnaire médical, son lieu de résidence, et parfois son genre. Ce dernier critère n’est cependant pas pris en compte dans le cas de l’assurance automobile.

Les institutions de prévoyance sont souvent le résultat d’un accord entre les partenaires sociaux (syndicats de salariés et organisations d’employeurs) et couvrent généralement des branches professionnelles spécifiques. Leur mission est centrée sur la protection de la santé des adhérents, la prévoyance pour de nombreux métiers, et la gestion des cotisations retraite.

La principale différence entre une institution de prévoyance, une mutuelle de santé et une compagnie d’assurance réside dans son mode de gestion paritaire, c’est-à-dire avec une représentation équilibrée des employeurs et des salariés au sein de son Conseil d’Administration.

Les institutions de prévoyance gèrent principalement les contrats collectifs en matière d’assurance de personnes. Elles sont régies par le Code de la sécurité sociale. En cas de résiliation, l’adhérent peut continuer à bénéficier de sa mutuelle d’entreprise à condition de prendre en charge la part des cotisations précédemment payée par son employeur. Cette disposition est connue sous le nom de “portabilité des droits”.