Santé des seniors : la cancérologie

Les cancers de la prostate, du sein, du poumon et du colorectal sont parmi les tumeurs malignes les plus fréquentes. Malgré les avancées médicales dans le domaine de l’oncologie, certains cancers demeurent incurables. C’est pourquoi il est essentiel d’adopter des mesures préventives et de commencer un traitement dès les premiers signes de la maladie. Cette section se penche sur les symptômes, les causes et les traitements de cette affection redoutable.

Le cancer est une pathologie caractérisée par la prolifération incontrôlée de cellules anormales formant une tumeur maligne. Ces cellules cancéreuses présentent une structure atypique, grandissent rapidement, et envahissent les tissus environnants. Au fur et à mesure de leur développement, elles peuvent se déplacer à d’autres parties du corps en formant des métastases, qui conservent les caractéristiques du tissu malin d’origine.

Les signes initiaux du cancer peuvent être une tumeur, un gonflement anormal d’un tissu ou d’un organe, ou un nodule. Il peut survenir suite à des traumatismes, comme une blessure sur la peau ou dans les os. Le cancer peut affecter n’importe quelle partie du corps, comme la gorge, l’œsophage, l’estomac, le foie, la peau, les testicules, l’utérus, les ovaires, etc.

Types de cancers
  • Épithéliomas : Origine de la peau ou des muqueuses.
  • Leucémie : Se développe dans le sang.
  • Lymphomes : Prend naissance dans les ganglions lymphatiques.
  • Sarcomes : Commence dans les muscles, les os, etc.

En général, les cancers progressent de manière insidieuse, leurs symptômes ne se manifestant qu’après des mois, voire des années. Certains patients, en particulier les personnes âgées, peuvent négliger leur santé à cause de leurs conditions de vie, ou en raison des coûts associés au traitement. Pour ces personnes, la souscription à une mutuelle senior peut offrir une solution financière. Cette assurance santé rembourse le traitement des Affections de Longue Durée (ALD) si certaines conditions sont remplies.

Si un cancer se généralise, les cellules tumorales se propagent à d’autres parties du corps par le biais de métastases. Sans traitement approprié, le cancer peut rapidement devenir fatal. Étant donné sa nature invasive, les traitements contre le cancer sont souvent lourds et longs. Si le cancer est jugé incurable, l’accent est mis sur les soins palliatifs pour assurer un confort maximal au patient. La qualité de vie du patient et le soutien de ses proches sont essentiels pendant cette période.

Les symptômes du cancer varient en fonction du type et de la localisation de la tumeur. Voici quelques signes cliniques pour différents types de cancers :

  • Cancer de l’estomac : fatigue chronique, perte d’appétit, perte de poids, difficultés à avaler (dysphagie) et anémie.
  • Cancer du rein : présence de sang dans les urines (hématurie), masse lombaire palpable, détérioration de l’état général accompagnée de fièvre.
  • Cancers du sein et du testicule : ils sont souvent découverts par le patient lui-même sous forme d’une masse indolore et dure qui augmente de volume si elle n’est pas traitée.

Pour poser un diagnostic, le médecin procède d’abord à un interrogatoire pour recueillir les symptômes, suivi d’un examen clinique. Selon le type de cancer suspecté, différents examens complémentaires peuvent être demandés : analyses sanguines, radiographies, échographies, etc. Si une tumeur est suspectée, une biopsie (prélèvement de tissu) est réalisée pour confirmer la nature maligne et déterminer le stade du cancer.

Certains comportements ou expositions augmentent le risque de développer un cancer. Par exemple, la consommation de tabac multiplie par 1,5 le risque de développer un cancer du rein chez les fumeurs par rapport aux non-fumeurs. L’obésité, un excès de poids ou avoir été sous dialyse au cours des 3 dernières années sont des facteurs de risque pour le développement de kystes rénaux, qui peuvent évoluer en cancer. Les antécédents familiaux et les prédispositions génétiques jouent également un rôle dans le développement de certains cancers.

Outre ces facteurs, d’autres éléments sont reconnus comme carcinogènes :

  • Tabagisme : Il est lié à plusieurs types de cancer, dont ceux du poumon, de la vessie, de la bouche et de l’œsophage.
  • Exposition à des produits chimiques : Certains agents, comme les colorants industriels, sont reconnus comme augmentant le risque de cancer.
  • Rayonnements ionisants : Ceux-ci peuvent augmenter le risque de certains cancers.
  • Infections : Certains virus, comme le VIH, augmentent le risque de cancers spécifiques, tels que le cancer de l’anus ou du col de l’utérus. De plus, une exposition excessive aux rayons UV du soleil est un facteur de risque reconnu pour le cancer de la peau.

Le traitement du cancer repose sur plusieurs modalités, souvent combinées, pour éradiquer les cellules cancéreuses tout en préservant au maximum les tissus sains. Les principales approches thérapeutiques sont la chirurgie, la radiothérapie, la chimiothérapie et la thérapie ciblée.

L’opération chirurgicale

La chirurgie est souvent utilisée pour enlever la totalité ou une partie de la tumeur. Après le retrait, une biopsie est effectuée pour examiner la tumeur et déterminer la présence éventuelle de cellules malignes à la périphérie de la zone opérée. Cette information est cruciale pour évaluer la nécessité de traitements complémentaires. Cependant, si le cancer s’est étendu à d’autres tissus ou organes, une chirurgie complète peut être difficile.

La radiothérapie

La radiothérapie utilise des rayonnements pour cibler et tuer les cellules cancéreuses. Elle peut être administrée de l’extérieur du corps (radiothérapie externe) ou de l’intérieur (brachythérapie). Bien qu’elle cible principalement les cellules cancéreuses, la radiothérapie peut également affecter certaines cellules saines avoisinantes, ce qui peut entraîner des effets secondaires.

La chimiothérapie

La chimiothérapie emploie des médicaments pour détruire les cellules cancéreuses ou arrêter leur croissance. Elle peut être administrée par voie orale ou intraveineuse. En fonction du type et du stade du cancer, la chimiothérapie peut être utilisée seule ou en combinaison avec d’autres traitements. Si le cancer s’est disséminé dans l’organisme, la chimiothérapie est souvent le traitement de choix. Cependant, tous les cancers ne répondent pas de la même manière aux médicaments, et les recherches continuent pour développer de nouvelles approches thérapeutiques, y compris des vaccins anticancéreux.

Thérapies ciblées et immunothérapie

Outre les approches traditionnelles, les avancées récentes ont conduit à l’émergence de thérapies ciblées, qui visent spécifiquement les mécanismes de croissance des cellules cancéreuses. L’immunothérapie, quant à elle, vise à renforcer le système immunitaire du patient pour qu’il combatte efficacement le cancer. Ces nouvelles modalités offrent des options supplémentaires et peuvent être moins toxiques que les traitements conventionnels.

La prévention est essentielle pour réduire le risque de développer certains types de cancer. Par exemple :
– Arrêter la consommation de tabac ou d’alcool, particulièrement pour les personnes ayant des antécédents familiaux de cancer lié à ces substances.
– Protéger sa peau des rayons ultraviolets pour prévenir le cancer de la peau.
– Adopter une alimentation saine, riche en fibres et pauvre en graisses, ce qui peut réduire les risques de cancers du sein, de la prostate et du colon.

Le cancer peut toucher divers organes et nécessiter des traitements prolongés et coûteux. Ainsi, en France, il est souvent classifié comme une Affection de Longue Durée (ALD). Dans le cadre de l’ALD 30, la prise en charge du cancer est à 100% par la Sécurité Sociale, assurant ainsi le remboursement des soins, traitements et médicaments.

La reconnaissance de l’ALD se fait par le médecin traitant, qui remplit un protocole de soins précisant le diagnostic et les traitements nécessaires. Après approbation par le médecin-conseil de la Caisse d’assurance maladie, le patient peut alors bénéficier de remboursements à 100% des frais liés à sa maladie.

Toutefois, il est crucial de respecter le parcours de soins coordonnés pour bénéficier de cette prise en charge. Les soins hors parcours ou les dépassements d’honoraires ne sont pas systématiquement couverts. D’où l’importance de choisir une mutuelle adaptée pour compléter la prise en charge de la Sécurité Sociale. Enfin, les patients en ALD bénéficient du tiers payant pour les actes médicaux pris en charge.