Santé des personnes âgées : la maladie d’Alzheimer

La maladie d’Alzheimer, une maladie neurodégénérative, fut découverte en 1906 par le docteur Alois Alzheimer. Elle entraîne une dégradation progressive des neurones corticaux et provoque des troubles cognitifs et de la mémoire. Elle est la première cause de démence chez les personnes âgées. Les statistiques montrent que près de 1% des personnes de moins de 70 ans sont atteintes de cette maladie, et ce pourcentage augmente significativement avec l’âge, atteignant 40% chez les individus âgés de 90 à 95 ans. Cette affection dégénérative se manifeste par une diminution irréversible des facultés mentales. Ci-dessous, un aperçu des facteurs de risque, des symptômes et des traitements médicaux ou préventifs de la maladie d’Alzheimer.
La maladie d’Alzheimer représente un défi croissant pour la santé publique en France. Avec environ 1,3 million de Français touchés, elle reste une préoccupation majeure, d’autant plus que seulement 35 % des patients reçoivent un diagnostic précis, selon des études récentes menées par la Fondation Recherche Alzheimer.

Il est important de noter que la maladie d’Alzheimer est distincte de la perte de mémoire liée au vieillissement normal des cellules du corps humain. Bien que les causes précises de la maladie d’Alzheimer restent largement inconnues, plusieurs facteurs de risque sont identifiés et peuvent contribuer à son développement.

Mauvaise santé cardiovasculaire

Des études ont montré que les problèmes cardiovasculaires, tels que l’hypertension artérielle, le diabète, l’obésité et un taux de cholestérol élevé, peuvent favoriser le développement de la maladie d’Alzheimer. La santé du cœur est directement liée à la santé du cerveau, puisque le cerveau a besoin d’un approvisionnement constant en oxygène et en nutriments pour fonctionner correctement.

Exposition à des produits toxiques

Il est évoqué que l’exposition à certains produits toxiques pourrait également être un facteur de risque de la maladie d’Alzheimer. Cependant, les recherches à ce sujet sont en cours, et il n’y a pas de consensus scientifique établissant un lien direct entre l’exposition à des toxines et le développement de la maladie d’Alzheimer.

Prédisposition génétique

Une prédisposition génétique est également un facteur de risque reconnu. Des gènes tels que l’ApoE4 et le SORL1 sont associés à un risque accru de développer la maladie d’Alzheimer. Les individus ayant un parent atteint de la forme héréditaire de la maladie ont un risque accru de développer la maladie, et les symptômes peuvent apparaître avant l’âge de 40 ans dans certains cas. Cependant, la forme héréditaire de la maladie est rare et ne représente que 5% des cas.

Traumatismes crâniens

Les traumatismes crâniens, tels que ceux subis lors d’un accident de la route, peuvent également augmenter les risques de développer cette maladie neurodégénérative.

Âge

L’âge est le plus grand facteur de risque de la maladie d’Alzheimer. Bien qu’elle puisse se manifester plus tôt, la maladie touche principalement les personnes de 65 ans et plus.

Facteurs de mode de vie et environnementaux

Le mode de vie et les facteurs environnementaux semblent également jouer un rôle. Un mode de vie sain, incluant une alimentation équilibrée, de l’exercice régulier, et la gestion du stress, peut réduire le risque de développer la maladie d’Alzheimer.

Cette maladie neurodégénérative est caractérisée par la dégradation du capital neuronal. Cela entraîne la détérioration permanente et évolutive des facultés cognitives ou intellectuelles du sujet atteint. Ce qui provoque la difficulté à reconnaître les personnes et les objets, le trouble du langage, les problèmes d’orientation, les troubles de raisonnement ou de réflexion. Ces principaux troubles mènent à la longue à la perte d’autonomie.

Le trouble de la mémoire
Concernant le trouble de mémoire , il touche en premier lieu les souvenirs plus vifs. Puis, il s’étend sur les souvenirs plus anciens tels que le nom de la femme ou du mari de la personne atteinte, son anniversaire ou celui de ses enfants etc.

Ces troubles sont accompagnés de la perte de la parole ou de la compréhension du langage, à cause de la lésion de l’hémisphère cérébrale. A cela s’ajoutent les troubles de gestes et de la reconnaissance. L’enchaînement logique des gestes de l’aîné se trouve perturbé bien que ses fonctions motrices ne sont pas altérées. Ces perturbations diminuent ainsi son autonomie. En outre, il a des problèmes à identifier clairement les visages ou les objets qu’il voit. Le trouble peut concerner non seulement le sens visuel, mais aussi le sens auditif tactile, etc. Le syndrome le plus caractéristique de l’Alzheimer est la désorientation temporo-spatiale. Du fait que sa mémoire est touchée, le sujet atteint n’arrive plus à se situer dans le temps. Il oublie l’année, le jour, le mois, l’heure etc. Évidemment, il perd également sa capacité d’organisation ou de planification des tâches.

Fait étonnant : bien que la mémoire des individus atteints soit défaillante, ces derniers revivent des moments précis de leur vie, parfois.

Le trouble du comportement
Ces différents symptômes peuvent avoir des conséquences sur le comportement de la personne envers son infirmier ou la personne qui prend soin d’elle. Il pourrait ne pas la ou le reconnaître. Des agressions sont même possibles quand les signes évocateurs sont plus graves. Au fur et à mesure que le temps passe, ces symptômes pourraient devenir plus graves et plus intenses et atteindre un stade ultime. Outre les troubles comportementaux, l’on peut également remarquer des troubles psychologiques. L’aîné se montre asocial, il se réfugie dans la tristesse. Il montre également des signes d’instabilité émotionnelle, de paranoïa ou d’agressivité avec les paroles ou les gestes. Ces différents troubles peuvent varier d’un patient à l’autre. Si le malade est bien entouré et reçoit un accompagnement spécifique, les symptômes seront moins invalidants.

Remarque : toute baisse ou perte de mémoire n’est pas toujours causée par la maladie d’Alzheimer. En effet, il arrive d’oublier certains faits, parfois, comme où sont rangés notre journal ou nos clés par exemple. C’est seulement quand les troubles sont plus fréquents et plus réguliers qu’on peut suspecter la survenue de cette démence.

Le développement progressif des symptômes complique le diagnostic de la maladie d’Alzheimer. Les spécialistes ont identifié 7 stades d’évolution de cette pathologie :

  • Dans la phase initiale, aucun signe de déficience n’est détecté par le médecin chez l’individu.
  • Le sujet âgé commence à éprouver des pertes de mémoire mineures, qui ne sont pas encore perçues comme des signes de démence par ses proches ou par les professionnels de santé.
  • Au troisième stade, des troubles de la concentration ou de la mémoire peuvent être identifiés à l’issue d’un examen médical. L’individu oublie les noms des personnes récemment rencontrées et égare des objets de valeur.
  • La quatrième phase se caractérise par une difficulté à effectuer des calculs mentaux simples et à gérer ses finances. La personne perd la mémoire de certains événements de son passé et peut présenter des sautes d’humeur dans des situations socialement stressantes.
  • Au cinquième stade, le patient nécessite un accompagnement quotidien. Il oublie son adresse et présente des difficultés d’orientation spatiale. Cependant, il reste autonome pour manger et accomplir ses besoins personnels.
  • Dans le stade 6, le patient oublie le nom de son conjoint, souffre de troubles du sommeil, d’incontinence urinaire, et peut avoir des hallucinations. Il a besoin d’aide pour aller aux toilettes.
  • Enfin, dans le stade ultime de la maladie, l’individu perd la capacité d’interagir avec son entourage, bien qu’il puisse encore prononcer quelques mots. À ce stade, il perd totalement son autonomie et nécessite une assistance complète pour les activités de la vie quotidienne.

Suite à des tests des fonctions mentales, du sens d’orientation, de l’écriture ou de la vision du patient, le médecin déduit s’il s’agit ou non de la maladie d’Alzheimer, de la maladie de Parkinson, de diabète ou de toute autre pathologie. Le traitement curatif n’existe pas pour ce type de démence pourtant il existe des médicaments qui permettent le ralentissement de l’évolution des symptômes. L’efficacité des médicaments ne peut être évaluée qu’au bout de 3 à 6 mois de prise régulière. La stimulation du sens cognitif, le recours à l’intervention comportementale (la participation à des activités améliorant le sens de l’humeur du malade…) atténuent les troubles de la personne souffrante et la difficulté de son personnel soignant. Enfin, le professionnel médical conseille en guise de mesure de prévention l’alimentation équilibrée et l’exercice physique modéré.

Dans le contexte de la maladie d’Alzheimer, l’importance d’une mutuelle senior ne peut être surestimée. Cette maladie, qui affecte souvent les personnes âgées, engendre des coûts médicaux considérables, notamment pour les consultations spécialisées, les médicaments et les soins à long terme. Une mutuelle senior adaptée peut offrir une couverture étendue pour ces dépenses, soulageant ainsi le fardeau financier des familles touchées.

De plus, certaines mutuelles senior proposent des services spécifiques pour les personnes atteintes de maladies neurodégénératives, tels que l’assistance à domicile et les programmes de soutien pour les aidants, contribuant ainsi à améliorer la qualité de vie des patients et de leur entourage. En ces temps où les avancées médicales offrent de nouveaux espoirs dans la lutte contre Alzheimer, avoir une mutuelle senior de qualité devient non seulement une nécessité, mais aussi un élément essentiel pour garantir une prise en charge médicale adéquate et une tranquillité d’esprit pour les années à venir.

L’arrivée imminente du Leqembi, une nouvelle classe de médicaments, offre de l’espoir dans la lutte contre la maladie d’Alzheimer. Développé par les laboratoires Eisai et Biogen, ce traitement utilise des injections d’anticorps pour cibler et détruire la protéine amyloïde, une caractéristique clé de la maladie.

Le Leqembi et d’autres médicaments en développement, tels que le donanemab d’Eli Lilly, suscitent un grand intérêt en raison de leur potentiel à ralentir le déclin cognitif chez les patients atteints d’Alzheimer. Cependant, ces traitements ne sont pas sans risques, et leur efficacité à long terme doit encore être évaluée. Des effets secondaires tels que des gonflements du cerveau et des hémorragies cérébrales sont observés, ce qui souligne l’importance de peser soigneusement les bénéfices par rapport aux risques pour chaque patient.

L’émergence de nouveaux médicaments comme le Leqembi ouvre toutefois des perspectives d’investissement dans le domaine de la recherche sur Alzheimer. Avec des estimations de ventes annuelles de plusieurs milliards de dollars pour ces traitements, les entreprises pharmaceutiques pourraient être incitées à investir davantage dans la recherche et le développement de nouvelles thérapies. Cette dynamique pourrait stimuler l’innovation et accélérer la découverte de solutions plus efficaces pour lutter contre cette maladie dévastatrice.