Complémentaire santé : plébiscitée par les Français malgre les tarifs onereux

Les tarifs des complémentaires santé peuvent être élevés, mais grâce aux mutuelles, les Français peuvent se protéger contre les coûts croissants des soins de santé. Pour mieux comprendre pourquoi les complémentaires santé sont populaires malgré leur coût élevé, examinons les raisons de la résilience des Français et les facteurs contribuant à l’augmentation des prix des mutuelles. Il est également important de connaître les domaines de soins les plus coûteux en France.

Tous les Français sont obligatoirement affiliés à un régime d’assurance maladie de base en fonction de leur statut. Ces différents régimes de base comprennent :

  • L’Assurance maladie du régime général de la Sécurité Sociale (pour les salariés du secteur privé et les indépendants),
  • La MSA ou Mutuelle Sociale Agricole, pour les Alsaciens et les Mosellans, ainsi que d’autres régimes spéciaux tels que la fonction publique, la SNCF, les Mines, les Marins, etc.

Ces régimes de base ne remboursent pas suffisamment les dépenses de santé des Français, d’où la nécessité de souscrire une complémentaire santé. Chaque ménage, Français ou individu peut choisir une mutuelle santé qui correspond à ses besoins de santé et à sa capacité financière.

La complémentaire santé est particulièrement importante pour prendre en charge les frais restants, une fois que le régime de base a atteint sa limite de remboursement. Selon le ministère de la Santé, plus de 95% des Français bénéficient d’une complémentaire santé, que ce soit de manière facultative ou obligatoire, comme c’est le cas avec une mutuelle d’entreprise obligatoire.

Il existe différents types de mutuelles santé auxquels chaque individu déjà affilié à un régime de base peut souscrire, notamment :

  • Les mutuelles santé : des sociétés à but non lucratif réglementées par le code de la mutualité ;
  • Les assurances santé, régies par le code des assurances et à but lucratif ;
  • Les contrats collectifs obligatoires au sein des entreprises et les contrats collectifs individuels, parfois appelés “sur-complémentaire santé”.

L’augmentation des tarifs des mutuelles n’est pas un phénomène nouveau, les Français en sont conscients depuis plusieurs années. En 2022, une augmentation moyenne des tarifs des mutuelles santé d’environ 5% a été enregistrée, bien que certains assureurs aient annoncé une hausse moyenne de 3%. Selon les assurés interrogés, l’augmentation des cotisations varie entre 2%, 10% et même 35%, et cela varie d’une mutuelle à l’autre.

L’augmentation du coût des complémentaires santé en France en 2023 est relative, et il n’y a pas encore de signe clair d’abandon des prestations, en attendant les conséquences finales de la Réforme 100% Santé. L’annonce d’une hausse de 4% n’a pas eu un impact significatif sur le taux de nouvelles souscriptions des Français.

Malgré l’augmentation des tarifs, les Français affiliés aux régimes de base continuent de souscrire à une complémentaire santé et ne semblent pas envisager de résilier leurs contrats en cours. Voici quelques raisons expliquant pourquoi les Français maintiennent leurs complémentaires santé :

Il est important de noter que les tarifs peuvent varier d’une année à l’autre, en fonction de l’âge de l’assuré, des garanties souscrites, du niveau de couverture choisi, de la prise en compte des ayants droit et de la région de résidence, notamment dans les grandes villes où les dépassements d’honoraires sont plus fréquents. L’inflation a également un impact sur les taux d’augmentation des cotisations des mutuelles, de même que le plafond mensuel de la Sécurité Sociale.

L’augmentation tarifaire des mutuelles résulte de causes structurelles et conjoncturelles. Parmi les causes structurelles, on compte l’augmentation systématique annuelle, appelée indexation, anticipée par la Banque de France. Les modifications réglementaires dirigées par le Comité Économique des Produits de Santé (CEPS) concernant les prix des médicaments, des consultations et du forfait hospitalier ont également un impact.

Les causes conjoncturelles, qui touchent directement les assurés, incluent l’augmentation tarifaire liée à l’âge, au changement de situation, à la sinistralité et aux frais de gestion. La réforme “100% Santé” a également un impact sur les cotisations, car elle vise à prendre en charge intégralement le reste à charge.

Opter pour la résiliation en raison de l’augmentation tarifaire

Malgré une augmentation tarifaire parfois perçue comme injustifiée, les Français s’efforcent de respecter les réglementations en vigueur. S’ils souhaitent résilier leur contrat de mutuelle en raison d’une augmentation non justifiée, ils doivent suivre une procédure légale. Cela implique d’envoyer une demande de résiliation par courrier recommandé avec accusé de réception à leur assureur, en respectant les délais fixés. Cependant, dans certains cas, une résiliation pour augmentation non justifiée peut être irrecevable, car certaines mutuelles fixent le taux d’augmentation de manière contractuelle.

En cas d’augmentation justifiée, les adhérents peuvent respecter les règles de résiliation annuelle, soit deux mois avant la date d’anniversaire du contrat, sans avoir à fournir de motif de résiliation. Il est à noter que de nombreux Français ne profitent pas de cette possibilité et attendent le premier anniversaire de leur contrat pour résilier grâce à la Résiliation Infra-Annuelle.

Rechercher un contrat de mutuelle à tarif plus abordable

Pour ceux qui recherchent des tarifs plus abordables, l’utilisation de comparateurs de mutuelles peut les aider à trouver une meilleure couverture sans nécessairement payer plus cher. Il est conseillé de ne pas rester passif face à une augmentation tarifaire prévue.

De plus, de nombreux Français ont recours aux services de courtiers spécialisés en complémentaire santé pour trouver des solutions qui leur permettent de gérer au mieux leur budget dédié aux dépenses de santé.

En France, les soins de santé sont financés en grande partie par l’Assurance Maladie, qui est un système d’assurance maladie universelle. Les coûts des soins de santé en France sont répartis entre l’État, les employeurs et les individus. Les postes les plus coûteux dans le système de santé français peuvent varier d’une année à l’autre en fonction de divers facteurs tels que les avancées médicales, les politiques de santé publique et les épidémies. Cependant, voici quelques-uns des principaux postes de dépenses dans le système de santé français :

Hôpitaux :

Les dépenses liées aux hôpitaux, y compris les salaires du personnel médical et paramédical, les coûts d’exploitation des établissements de santé, les médicaments, les équipements médicaux et les soins hospitaliers, représentent une part importante des dépenses de santé en France.

Médicaments :

les médicaments, y compris les médicaments remboursés par l’Assurance Maladie, sont également une composante majeure des coûts de santé en France.

Soins ambulatoires :

Les soins médicaux dispensés en dehors de l’hôpital, tels que les consultations médicales, les soins infirmiers à domicile, la rééducation, etc., constituent également une part importante des dépenses de santé.

Soins dentaires et optiques :

Les soins dentaires et les soins optiques, bien que partiellement couverts par l’Assurance Maladie, peuvent être coûteux, en particulier pour les soins qui ne sont pas remboursés.

Prestations en espèces :

Il s’agit des indemnités journalières versées aux personnes en arrêt maladie, en congé maternité ou en congé paternité.

Le coût élevé des traitements innovants exclut certains patients. Par exemple, le traitement du cancer du poumon, de l’AVC ou de l’insuffisance rénale chronique peut dépasser respectivement les 20 000€, 15 000€ et 63 000€ par an.

Avec un revenu médian de 1 700€ par mois, peu de patients peuvent assumer de tels coûts individuellement. Ces cas représentent les postes de soins les plus coûteux. En ce qui concerne les soins de ville, tels que les consultations médicales, les dentistes, les kinésithérapeutes, les infirmières libérales, les examens de biologie, etc., le reste à charge annuel moyen est d’environ 241€, avec une participation forfaitaire de 1€ par consultation non remboursable. Il faut également tenir compte des coûts des soins hospitaliers et des soins optiques, ainsi que des dépenses liées aux mutuelles santé, dont les tarifs sont en constante augmentation.