Tout savoir sur le remboursement des soins urologiques

L’incontinence urinaire, la rétention urinaire, les problèmes de prostate, les calculs rénaux, les infections vaginales et les troubles de l’érection font partie des spécialités du médecin urologue. En France, il y a un urologue pour 60 000 habitants et 20% d’entre eux sont des fonctionnaires d’État relevant du ministère de la santé. Ces problèmes de santé liés aux parties intimes sont gênants et peuvent perturber la vie sociale ou sexuelle de la personne concernée. De plus, les coûts de traitement sont souvent élevés. Pour mieux faire face à ces problèmes, il est important de choisir une mutuelle santé qui offre un remboursement avantageux pour les soins du système urinaire en cas de maladie.

Se lever fréquemment la nuit pour uriner, ressentir des brûlures en urinant ou encore avoir des fuites urinaires sont des problèmes du quotidien parfois sous-estimés, pourtant ils font partie des troubles urinaires. Les troubles urinaires sont des dysfonctionnements, voire des affections, qui peuvent affecter la miction. Une miction normale se fait sans problème, sans douleur, sans gêne. On distingue les troubles urinaires primaires, d’origine congénitale, des troubles urinaires secondaires, qui surviennent suite à une maladie ou à une lésion vésicale.

Il existe plusieurs types de troubles et de maladies urinaires qui peuvent affecter le système urinaire. Voici quelques-uns des plus courants :

Infections urinaires :

Les infections urinaires sont souvent causées par des bactéries et peuvent toucher différentes parties du système urinaire, y compris la vessie (cystite), les reins (pyélonéphrite) et l’urètre (urétrite). Les symptômes courants incluent une miction douloureuse, une sensation de brûlure, une envie fréquente d’uriner et des urines troubles.

Calculs rénaux :

Les calculs rénaux, également appelés lithiase urinaire, se forment lorsque des cristaux se développent dans les reins et s’agglutinent pour former des pierres. Ces pierres peuvent causer une douleur intense lorsqu’elles se déplacent dans les voies urinaires. Les symptômes incluent des douleurs lombaires, des douleurs abdominales, des douleurs pendant la miction et du sang dans les urines.

Incontinence urinaire :

L’incontinence urinaire se caractérise par une perte involontaire de contrôle de la vessie, ce qui entraîne des fuites d’urine. Il existe différents types d’incontinence urinaire, tels que l’incontinence d’effort (fuites lors d’activités physiques), l’incontinence par impériosité (besoin urgent et soudain d’uriner) et l’incontinence mixte (combinaison des deux).

Hyperplasie bénigne de la prostate (HBP) :

L’HBP est une affection courante chez les hommes plus âgés, caractérisée par une augmentation de la taille de la prostate. Cette hypertrophie peut entraîner des problèmes urinaires tels qu’une miction difficile, une faible force du flux urinaire, des mictions fréquentes et une sensation de vidange incomplète de la vessie.

Cancer de la vessie :

Le cancer de la vessie se développe lorsque des cellules malignes se forment dans les tissus de la vessie. Les symptômes peuvent inclure du sang dans les urines, des mictions douloureuses, une douleur pelvienne et une envie fréquente d’uriner.

Insuffisance rénale :

L’insuffisance rénale est une affection dans laquelle les reins ne fonctionnent pas correctement, ce qui entraîne une accumulation de déchets et de liquides dans le corps. Cela peut provoquer une diminution de la production d’urine, une fatigue, des démangeaisons, des nausées et un gonflement des extrémités.

Cystite interstitielle :

Aussi connue sous le nom de syndrome de la vessie douloureuse, la cystite interstitielle est une affection chronique qui se caractérise par une douleur et une pression dans la région de la vessie. Les symptômes incluent des douleurs pelviennes, des mictions fréquentes et urgentes, ainsi que des douleurs pendant les rapports sexuels.

Urétrite :

L’urétrite est une inflammation de l’urètre, le canal qui transporte l’urine de la vessie vers l’extérieur du corps. Elle peut être causée par des infections bactériennes, virales ou sexuellement transmissibles. Les symptômes comprennent une sensation de brûlure pendant la miction, des démangeaisons, des douleurs et des écoulements anormaux de l’urètre.

Incontinence fonctionnelle :

Ce type d’incontinence urinaire est causé par des problèmes physiques ou mentaux qui empêchent une personne de se rendre aux toilettes à temps. Cela peut inclure des problèmes de mobilité, des troubles cognitifs, des limitations sensorielles ou des obstacles environnementaux.

Néphrite :

La néphrite désigne l’inflammation des reins, souvent causée par une infection ou une réaction auto-immune. Les symptômes peuvent inclure une réduction de la production d’urine, une hypertension artérielle, des douleurs lombaires, une fatigue, des œdèmes et des troubles de l’équilibre des fluides et des électrolytes.

Syndrome néphrotique :

Il s’agit d’un groupe de symptômes qui surviennent en raison d’une altération de la perméabilité des glomérules rénaux, ce qui entraîne une fuite excessive de protéines dans l’urine. Les symptômes comprennent une protéinurie (présence de protéines dans les urines), un œdème, une fatigue, une perte d’appétit et une augmentation de la miction.

Infection des voies urinaires chez les hommes :

Bien que les infections urinaires soient plus courantes chez les femmes, elles peuvent également affecter les hommes. Cependant, chez les hommes, elles sont souvent associées à des problèmes tels qu’une obstruction de l’écoulement urinaire due à une hypertrophie de la prostate ou à une infection de la prostate (prostatite).

Les problèmes urogénitaux peuvent affecter différentes personnes, mais certaines catégories de personnes sont plus susceptibles d’être touchées. Voici quelques groupes de personnes qui sont généralement plus concernées par les problèmes urogénitaux :

Les femmes :

Certaines affections urogénitales, telles que les infections urinaires, les troubles de la vessie et les troubles gynécologiques, sont plus courantes chez les femmes en raison de leur anatomie spécifique, notamment la proximité de l’urètre et du vagin, ainsi que les changements hormonaux liés à la menstruation, à la grossesse et à la ménopause.

Les personnes âgées :

Avec l’âge, les muscles du plancher pelvien peuvent s’affaiblir, ce qui peut entraîner des problèmes tels que l’incontinence urinaire et le prolapsus d’organes pelviens. De plus, les changements hormonaux liés à la ménopause chez les femmes peuvent également augmenter le risque de problèmes urogénitaux.

Les hommes :

Bien que les problèmes urogénitaux soient souvent associés aux femmes, les hommes peuvent également être affectés. Par exemple, l’hypertrophie bénigne de la prostate est une affection courante chez les hommes âgés et peut entraîner des problèmes urinaires tels que des difficultés à uriner.

Les personnes atteintes de troubles neurologiques :

Les conditions telles que la sclérose en plaques, la maladie de Parkinson, les lésions de la moelle épinière et d’autres troubles neurologiques peuvent affecter le système nerveux responsable du contrôle de la vessie et des muscles du plancher pelvien, entraînant des problèmes urogénitaux.

Les personnes ayant des antécédents familiaux de problèmes urogénitaux :

Certaines affections urogénitales, comme les infections urinaires récurrentes ou l’incontinence, peuvent avoir une composante génétique. Les personnes ayant des antécédents familiaux de ces problèmes peuvent donc être plus susceptibles de les développer.

Il est important de noter que tout le monde peut être confronté à des problèmes urogénitaux, quel que soit son sexe, son âge ou ses antécédents familiaux. Si vous avez des préoccupations ou des symptômes, il est recommandé de consulter un professionnel de la santé qualifié pour obtenir un diagnostic et un traitement appropriés.

Il est important de souligner que l’apparition de symptômes inquiétants, d’infections vaginales ou de difficultés à uriner ne doivent pas être prises à la légère. Il ne faut pas essayer de les traiter soi-même. Selon le problème, un médecin peut déterminer la cause et prescrire une consultation chez un spécialiste. Dans ce contexte, il est nécessaire de souscrire une mutuelle santé afin de bénéficier de remboursements pour les soins génito-urinaires qui peuvent être longs ou coûteux.

Le besoin d’uriner fréquemment et de se réveiller la nuit pour uriner est l’un des problèmes liés au dysfonctionnement de la vessie. Certains médicaments traitent l’incontinence urinaire, tandis que d’autres permettent de vider complètement la vessie. Une urine décolorée peut également indiquer une infection. Dans de telles situations, il est recommandé d’éviter de boire de l’eau ou de l’alcool avant de se coucher. Cependant, il est important de veiller à consommer 1,5 litre d’eau par jour, car la déshydratation peut entraîner des problèmes rénaux plus graves.

L’assurance-maladie rembourse partiellement les frais liés au traitement des maladies du système urinaire si le patient a respecté le parcours de soins. En complément, la mutuelle peut intervenir pour financer les protections d’incontinence, les frais d’hospitalisation, les interventions chirurgicales, les médicaments et les analyses. En fonction du traitement, la mutuelle couvrira une partie ou la totalité de la part restant à la charge de l’assuré.

La consultation chez l’urologue se fait généralement sur prescription d’un médecin généraliste, qui établit un premier diagnostic et décide de la nécessité de consulter un médecin urologue. Lorsque le médecin généraliste constate des difficultés à uriner, des troubles de l’érection ou des problèmes de fertilité, il recommandera très probablement une consultation chez l’urologue.

Un remboursement à hauteur de 70%, voire à 100% du tarif conventionnel

La consultation chez l’urologue nécessite parfois une lettre d’orientation du médecin traitant pour être remboursée par la Sécurité sociale à hauteur de 70% du tarif conventionnel. Cela indique que le patient respecte le parcours de soins coordonnés. Dans le cas où le patient bénéficie de l’aide de la complémentaire Santé solidaire (CSS) ou s’il consulte un urologue en raison d’une affection de longue durée (ALD), la Sécurité sociale peut rembourser jusqu’à 100% du tarif conventionnel. Dans ce cas, le patient est exonéré du ticket modérateur, ce qui signifie qu’il n’a aucun reste à charge.

Un remboursement minoré à 30% du tarif conventionnel

Le remboursement de la Sécurité sociale est réduit à 30% de la base de remboursement de la Sécurité sociale si le patient consulte directement un urologue sans passer par le médecin traitant. Ce taux de remboursement est réduit car le patient ne respecte pas le parcours de soins coordonnés, il est hors parcours de soins. Cependant, il existe une exception pour les consultations de contrôle et pour les patients en ALD, où l’urologue est désigné comme premier responsable du protocole de soins. Dans ce cas, la participation forfaitaire et le ticket modérateur peuvent être à la charge du patient, surtout s’il s’agit d’un urologue conventionné en secteur 2 ou d’un urologue non conventionné.

L’appareillage et l’intervention chirurgicale

Certaines personnes doivent utiliser une sonde en raison d’une maladie grave. Dans ce cas, la Sécurité sociale rembourse l’appareillage à 100% du tarif de base. Dans d’autres cas, l’assurance-maladie ne prend en charge que 65% du coût de l’appareil. Pour ce qui est de l’intervention chirurgicale, telle que la pose d’un sphincter artificiel ou d’une bandelette, le remboursement dépend du tarif conventionnel de l’hôpital.

Le traitement médicamenteux et les protections absorbantes

Le traitement médicamenteux de l’incontinence urinaire bénéficie également d’une prise en charge partielle de la Sécurité sociale. Le taux de remboursement dépend des types de soins administrés au patient. Cependant, les produits absorbants ne sont pas pris en charge. Dans le cas d’une pathologie chronique ou d’une personne hospitalisée à domicile, la prise en charge des protections absorbantes peut être exceptionnelle. Il est alors nécessaire de faire une demande d’aide auprès de l’assurance-maladie. En cas d’insuffisance rénale, la prise en charge de la Sécurité sociale est de 100% du tarif conventionné de la Sécurité sociale.

Remarque concernant le respect du parcours de soins coordonnées :

Il est primordial de respecter le parcours de soins coordonnés pour pouvoir bénéficier d’une prise en charge des soins. Le remboursement dépend également du secteur d’activité du médecin traitant. La consultation d’un spécialiste sur ordonnance du médecin traitant permet d’obtenir une couverture jusqu’à 70%. Si le patient n’a pas consulté de médecin traitant, la prise en charge de l’Assurance maladie est réduite à 30%. Cette pénalité est en vigueur depuis 2009. Auparavant, la Sécurité sociale remboursait toujours 50% du tarif conventionné.

Le remboursement des soins urologiques par la mutuelle

Une consultation est nécessaire en cas de problèmes liés aux organes génitaux, aux reins ou à l’obstruction du système urinaire masculin ou féminin. Il est donc conseillé de consulter un médecin généraliste qui peut établir un pré-diagnostic. Ensuite, il peut orienter son patient vers un urologue si la pathologie nécessite un traitement plus approfondi ou une intervention chirurgicale. Cette précaution est également valable en cas d’infection urinaire, de tumeur ou de malformation chez l’enfant.

La mutuelle peut compléter la prise en charge de l’assurance-maladie lors d’une consultation en urologie. Cependant, il est important de bien lire le contrat pour savoir jusqu’à quel point les soins sont couverts. De plus, les soins chez l’urologue peuvent entraîner d’autres frais supplémentaires tels que l’intervention chirurgicale, l’échographie, les médicaments, etc. Il est donc intéressant de trouver une mutuelle qui offre un remboursement avantageux pour le ticket modérateur et les dépassements d’honoraires, surtout si le spécialiste exerce en secteur libéral.

Une bonne mutuelle remboursera également les analyses biologiques et radiologiques, les médicaments nécessaires au traitement des dysfonctionnements du système urinaire, ainsi que les frais d’hospitalisation. Il est également important de noter que si les médicaments ne résolvent pas les problèmes de la vessie, une intervention chirurgicale peut être nécessaire. Il est donc possible d’obtenir un remboursement après une consultation chez un nutritionniste ou un diététicien.

Le professionnel de la nutrition peut donner des conseils alimentaires pour prévenir les maladies urogénitales, les risques rénaux liés à un taux de cholestérol élevé et l’utilité de la médecine douce. Il est bon de rappeler que l’assurance santé ne rembourse que 30% des frais de traitement de la médecine douce. Il est donc préférable de se renseigner sur le taux de couverture de l’assureur. À cet égard, il est possible d’ utiliser un comparatif de mutuelles en ligne pour comparer de nombreuses compagnies et offres sur le marché. Comme vous l’aurez déjà constaté, certaines mutuelles remboursent certains actes médicaux avec un taux plus intéressant que d’autres.