Santé des personnes âgées : l’ostéoporose

Ce processus lié au vieillissement affecte la majorité des femmes de plus de 80 ans en France. Environ 60% de la population féminine de cet âge souffre d’ostéoporose et est sujette à des fractures. À partir de 70 ans, les vertèbres sont les parties du corps les plus touchées par les symptômes, et après 80 ans, les fractures du col du fémur deviennent plus fréquentes. La perte d’autonomie augmente le risque de chutes répétées, augmentant ainsi le risque de fracture. Cependant, l’ostéoporose est une condition qui ne peut être guérie. Pour se prémunir contre cette maladie, il est crucial de reconnaître ses symptômes et de comprendre les facteurs de risque associés. Passons maintenant en revue les traitements disponibles pour l’ostéoporose ainsi que les mesures de prévention à adopter.

L’ostéoporose, souvent insidieuse, se caractérise par une détérioration de la solidité osseuse due à une diminution de la densité minérale osseuse. Cette fragilisation est souvent causée par une carence en calcium, en phosphore ou par une diminution de la production d’œstrogènes. Les os deviennent ainsi plus poreux, ce qui les rend susceptibles de fractures même à la suite de chutes mineures. Les fractures, notamment vertébrales, de la hanche et du poignet, sont des indicateurs courants de cette maladie.

Les fractures vertébrales se manifestent généralement par une diminution de la taille (de 3 cm ou plus), une courbure du dos et une posture voûtée, souvent due à un affaissement vertébral. Les douleurs dorsales sont fréquentes lorsque la personne est en position debout ou assise, mais diminuent en position couchée, et peuvent persister pendant quelques semaines. En cas de fracture de la hanche, une intervention chirurgicale est souvent nécessaire en raison de l’incapacité de la personne à se déplacer. Quant aux fractures du poignet, elles entraînent une immobilisation de l’avant-bras et nécessitent parfois une intervention chirurgicale.

La densité osseuse varie d’un individu à l’autre en fonction de facteurs tels que l’hérédité, le mode de vie et l’alimentation. La masse osseuse atteint son maximum entre 35 et 40 ans, puis diminue d’environ 1 à 2% par an. Cette perte s’accélère à environ 3% par an pendant les dix premières années suivant la ménopause, puis revient à environ 1% par an après l’âge de 65 à 70 ans. Cependant, les personnes déjà prédisposées aux fractures présentent un risque accru de développer une ostéoporose.

Le risque d’ostéoporose est également plus élevé chez les personnes dont la mère a souffert d’une fracture de col du fémur, chez les individus maigres et peu actifs physiquement. De même, une exposition insuffisante au soleil ou des problèmes de digestion peuvent favoriser la perte osseuse. Les personnes âgées ayant déjà subi une fracture ou suivant un traitement à base de corticoïdes ou d’agents anticancéreux sont également exposées à un risque accru. Il convient de noter que bien que moins fréquente, l’ostéoporose de la mâchoire peut être causée par le tabagisme et une hygiène bucco-dentaire médiocre.

Bien que l’ostéoporose puisse se manifester par des douleurs dorsales ou des douleurs au poignet, le dépistage repose généralement sur des techniques telles que l’ostéodensitométrie, qui mesure la densité minérale osseuse, ou l’absorptiométrie biphotonique, qui utilise des rayons X. Ces examens, indolores, permettent de détecter les signes de fragilité osseuse, bien que seule une radiographie puisse révéler une fracture vertébrale.

Avec l’avancée en âge, la capacité de régénération osseuse diminue, favorisant l’apparition de l’ostéoporose. Bien qu’aucun traitement ne puisse guérir définitivement cette maladie, divers traitements peuvent aider à atténuer les symptômes et à améliorer la qualité de vie. Ces traitements incluent des analgésiques, des anti-inflammatoires et des médicaments visant à ralentir la perte osseuse ou à augmenter la densité osseuse. Il est essentiel de consulter un professionnel de la santé pour déterminer le traitement approprié et sa posologie.

La prévention de l’ostéoporose est cruciale pour maintenir la qualité de vie, quel que soit l’âge. Outre les mesures de prévention des chutes et des fractures, telles que les adaptations domiciliaires et la correction des troubles visuels, une alimentation équilibrée riche en calcium et en produits laitiers est recommandée pour prévenir la déminéralisation osseuse.

Mesures pour les personnes âgées

Pour éviter l’aggravation de l’ostéoporose, il est crucial de prévenir les chutes et les fractures, notamment en adaptant l’environnement domestique et en portant des chaussures antidérapantes. De plus, une activité physique régulière, adaptée à l’état de santé individuel, est recommandée pour renforcer les muscles et améliorer la densité osseuse.

Mesures pour les troubles alimentaires

Les troubles alimentaires tels que l’anorexie et la boulimie peuvent contribuer à l’ostéoporose en affectant la nutrition et le poids corporel. Réduire la consommation d’alcool et arrêter de fumer peut également aider à prévenir la maladie. L’activité physique en plein air est bénéfique pour augmenter les niveaux de vitamine D, essentielle à l’absorption du calcium et au maintien de la densité osseuse.

L’ostéodensitométrie, un examen radiologique utilisé pour diagnostiquer l’ostéoporose, est partiellement remboursé par la Sécurité sociale, sous certaines conditions. Les frais restants peuvent être couverts par une mutuelle santé, il est donc recommandé de choisir une mutuelle adaptée aux besoins individuels.

Conditions de remboursement

Le remboursement de l’ostéodensitométrie par la Sécurité sociale est conditionné à divers facteurs, notamment le statut de « sujet à risque » du patient et la nécessité d’un premier examen pour évaluer la densité osseuse. Les examens de suivi peuvent également être remboursés sous certaines conditions.

L’ostéoporose, bien que souvent sous-estimée, peut entraîner des conséquences graves, notamment des fractures. Bien qu’aucun traitement ne puisse la guérir entièrement, une prise en charge médicale adéquate peut améliorer la qualité de vie des patients.

Correction des carences nutritionnelles

Avant d’entamer un traitement, il est essentiel de corriger toute carence en vitamine D ou en calcium, et d’encourager des changements de mode de vie tels que l’arrêt du tabac et la pratique régulière d’une activité physique adaptée. Les médicaments utilisés, tels que les bisphosphonates, visent à réduire la résorption osseuse et sont remboursés par la Sécurité sociale, mais leur efficacité nécessite un suivi à long terme.

Utilisation de médicaments

Les traitements médicamenteux, tels que les bisphosphonates, le raloxifène et le dénosumab, sont souvent prescrits pour réduire la fragilité osseuse et prévenir les fractures. Ces médicaments doivent être choisis en fonction des besoins individuels du patient et peuvent nécessiter une utilisation à long terme pour maintenir leur efficacité.

Il convient de souligner qu’il existe différents types d’ostéoporose, chacun nécessitant une approche spécifique en matière de traitement. Par conséquent, il est essentiel de consulter un professionnel de la santé pour déterminer le traitement le plus approprié à chaque situation.

Les personnes âgées de plus de 60 ans ont intérêt à souscrire à une assurance santé complémentaire pour seniors. Ces mutuelles santé tiennent compte des pathologies liées à leur âge comme l’ostéoporose et les autres maladies séniles. Allianz, le groupe d’assurance allemand basé à Munich, fait partie de ces assureurs proposant un contrat dédié aux personnes âgées. Allianz Composio se décline en 5 niveaux de remboursement avec un renfort « Sérénité » en cas de séjour hospitalier et renfort pour les actes et soins non pris en charge par la sécurité sociale comme les médecines douces. Voici quelques extraits du remboursement du niveau le plus performant de ce contrat :

  • Les frais de séjour en salle d’opération et les frais de transport sont pris en charge à hauteur de 350 %.
  • La chambre particulière est remboursée à hauteur de 120 euros par jour pour une hospitalisation chirurgicale ou médicale.
  • Concernant la prise en charge des honoraires médicaux et des actes de chirurgie des médecins adhérents au dispositif de pratique tarifaire maîtrisée, elle atteint 320 % de la base de remboursement de la Sécurité sociale, contre 210 % pour les médecins non adhérents.
  • Des frais d’accompagnant de 50 euros par jour dans la limite de 25 jours par hospitalisation sont également offerts, ainsi que des frais de TV de 7 euros par jour.

Les personnes intéressées peuvent faire une demande de devis gratuit sur le site de l’assureur. Elles peuvent également utiliser un comparateur de mutuelles pour trouver les services qui leur conviennent.